Le pilote Orbea
a été pris dans une chute peu après le départ.
Il a ensuite été victime d'une crevaison, sa quatrième de la saison. Devant, le bon wagon était parti, il était trop tard... Julien termine 5e de ces Mondiaux. Décidément, cette saison aura été celle de la malchance.
L'incident s'est déroulé hors du champ des caméras. Pas très longtemps après le départ. "Un Hollandais (Van Houts) s'est allongé devant moi. Il a fait une manoeuvre de n'importe quoi. Je n'ai pas pu l'éviter. J'ai mis du temps à repartir". Les Mondiaux ne pouvaient pas débuter plus mal pour Julien Absalon. Devant Schurter et Kulhavy n'avaient pas tardé à prendre la poudre d'escampette. "Je me suis relevé et j'avais très mal au petit doigt. Dans le pierrier, pendant deux passages, j'ai été obligé de mettre pied à terre, car je ne pouvais plus freiner. A chaque fois, je perdais dix secondes", confiait le pilote Orbea. Peu après, c'est une crevaison qui a stoppé à nouveau son élan. La quatrième de la saison après Houffalize, Champéry et Windham la semaine dernière.
Le matériel en cause ?
C'est comme si, tout d'un coup, une pluie de soucis s'abattait sur le Vosgien. Ces dernières années, il avait été épargné par la poisse, celle là même qui l'a accompagnée quasiment toute cette saison. Ces crevaisons à répétition invitent forcément à s'interroger sur le matériel, car autant d'incidents du genre en si peu de temps, c'est tout de même curieux. Passe pour une erreur de pilotage une fois ou deux, mais là... Les roues sont-elles à incriminer ?
Rappelons que Julien est passé de Fulcrum chez Mavic cette saison .(une belle erreur !! ) Ou alors ce sont les pneus Hutchinson qui se révèlent trop fragiles ? Ou bien les deux ? Encore une fois, on n'a pas de réponse... reste que tout cela est étonnant.
Mais revenons à la course. Et dans ces conditions, elle s'est résumée à une longue et vaine course-poursuite pour le pilote Orbea. Revenu un moment sur Schurter, il a ensuite décroché à nouveau, mais il s'agissait ici de la lutte pour la 4e place. A force de se concentrer sur le duel franco-suisse, on avait presque fini par oublier qu'il y avait d'autres pilotes autour. C'est en tout cas la première fois depuis 2003 à Lugano qu'il n'y a ni Français ni Helvètes sur le podium...
Pour Julien, c'est une troisième année sans maillot arc-en-ciel. Mais ce n'est pas forcément une fatalité. Un champion de sa trempe n'est pas du genre à rester sur un échec. Et puis Jose Antonio Hermida est devenu champion du monde à 32 ans ce samedi. Le pilote Orbea n'en a que trente. Il lui reste forcément de belles histoires à écrire.