Disons qu'en cyclisme sur route ou sur une cyclo, si t'as une fringale à 20 bornes de l'arrivée et que tu es devant, bah, c'est plié...
En triathlon, c'est un peu différent dans le sens où quand survient la fringale, ta baisse de régime peut tout de même te permettre de continuer l'épreuve, il faut seulement bien prendre le temps de t'alimenter, doucement, de boire, doucement, la machine peut repartir progressivement, même si ce n'est pas conseillé d'un point de vue physio.
Pour éviter la fringale, bah, ça paraît évident - ça arrive aux meilleurs aussi - mais il faut boire et manger à intervalles réguliers, en petites quantités à chaque fois, sans attendre d'avoir soif ni d'avoir faim.
Sur les montres, tu as une fonction
Timer, tu la règles à 15 mn par ex., le signal sonore te rappelera de boire et manger. Au début, ça peut paraît saoulant, mais au bout de 4 ou 5 heures de vélo, ça rend bien service quand tu n'as plus toute la lucidité pour mettre la main au porte-bidon ou dans les poches.
La perte de lucidité, c'est justement l'un des signaux de la fringale.
Tu "oublies" d'abord de t'alimenter puis arrive l'épisode de la douce euphorie où tu sembles que tout va bien, que tout va mieux. Et dans les 5 mn qui suivent, tu perds 5 km/h sinon plus. L'estomac est vide, les jambes sont vides, tu ne parles plus, tu peux aussi avoir un "voile noir" devant les yeux, tu n'as plus la force de rien, y compris celle de d'arrêter dans une boulangerie, y compris celle de mastiquer un morceau de pain.
Il faut se forcer à manger, à boire... La pomme, c'est pas mal aussi quand t'as la fringale. Sinon, c'est une canette de Coca coupée dans ton bidon d'eau, c'est pas mal...
C'est pourquoi il faut toujours avoir un petit billet dans sa poche quand on va faire une sortie un peu longue, sait-on jamais.
