Live **ROTH**

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tuckson
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Re: Live **ROTH**

Message non lu par tuckson »

Je ne savais pas où le mettre
bonne lecture (et bon courage )

Et un CR de plus ! Un !

Jeudi matin depart de Paris avec Thierry (du CNP)et Arnaud (None, de Provins), 750 km d'autoroute et 9h plus tard (ben ça roule pas très vite un camping car ) nous voilà à Roth. C'est clair il va se passer quelque chose ce WE ici !!
Visite du village qui est très joli et premier repas de pâtes dans un restau rempli de gens plutôt secs qui mangent tous des pâtes........
On se pose au Rothsee (un lac ) à 400m du départ ,ça c'est fait !

Vendredi, visite à l'expo, None en profite pour se faire reparer sa 808 dont il manque 1 rayon sur 2. On recupère les dossards, l'organisation est nickel. L'après midi dernière sortie véloCAP pour voir le début du parcourt, le tout entre les gouttes...le temps se gate !
Le soir Pasta party, on arrive un peu tard et c'est un peu le foutoir .Avec l'aller retour en vélo on aura fait 60 km dans le journée pour l petit cycliste comme moi, cela fait beaucoup à 48h de la course mais bon, ça aussi c'est fait !

Samedi, derniers preparatifs des sacs , l'incertitude de la tenue à adopter compte tenu du temps fait que les sacs sont bien plein.Arrivé de Max (de Provins aussi) et de Pok, la «dream team » est au complet.Tea time avec Ironturtle et sa petite famille de passage pour ammener les velos au parc.
Le parc.....3200 vélos (2800 plus 500 relais) ça a de la gueule surtout tout en jaune car c'est la couleur des sacs de protection car c'est officiel demain sera une journée humide !!!!
Quant au matos: du super matos.....partout...mais vraiment partout,
organisation là encore nickel
dernier repas .. de pâtes, la tension monte, on raconte n'importe quoi !

Dimanche 2h du mat , il commence à pleuvoir, 4h 30 lever (on est dejà tous reveillé depuis 2h avec le bruit de la pluie ).Depart pour le marquage et la dépose des derniers sacs(dommage qu'ils aient été en tissu non imperméable !!) Puis chacun vaque à ses occupations, nous sommes dans des vagues differentes donc RDV sur le marathon !
Je suis impressionné par le timing des départ qui est precis à la minute, c'est carré , très pro.
Dans mon sas, je regarde les autres competiteurs, le regard est fermé, grave, c'est clair un IM c'est très particulier !
Ca y est, c'est mon tour,l'eau est très bonne (surtout comparé à l'exterieur et comme je nage en combi sans manche cela m'arrange!) aucune bagarre, je prend l'option de longer les bouées centrales à l'aller comme au retour( je ne sais d'ailleurs toujours pas si cela était la bonne option... des infos ?).Je m'applique ou du moins j'essaie, je rattrape même des nageurs des vagues precedentes, je ne me sens pas trop mal, je sais que je n'ai pas fais assez de nat ces deux dernier mois alors pas de risque avec des accelerations inconsiderées. Je sors en 1h04' 47, pile dans le tempo que je visais (evidement j'aurais aimé faire mieux mais il faut être realiste et ce n'est que le début)
Transition en 5', je n'ai pas senti la pluie en sortant de l'eau (d'un autre coté j'étais déjà un peu mouillé!), je decide de faire le vélo en trifonction plus un cuissard (OT bien sur), puis je leve les yeux et je vois tous les benevoles sous leur parapluie...et je ressort le coupe vent (OT bien sur), dehors c'est la grosse grosse averse !

Et c'est parti, avec l'angoisse de la gamelle pour 180 km.
Le premier tour se passe plutôt bien malgrè une pluie ininterrompue agrementé de passage encore plus humide. Ma couche de graisse m'a permis de resister au froid toute la journée sans pb.Petit coup de stress quand le type devant moi tombe, se releve très vite sans bobo mais avec la chaine cassée ...mon pire cauchemar, la solution : surtout rester concentré, pas d'action brusque (merci les 10 ans de moto!) et arrive le Solarberg: Il fait froid, il pleut et ils sont tous dehors pour nous......que celui qui n'a pas eu la chair de poule aille faire un autre sport.....c'est enorme on en ressort regonflé pour un autre tour.
2h 40 pour ce premier tour; la pluie se calme et c'est reparti.
Mes ravitaillements deviennent un peu n'importe quoi mais je profite des ravitos de la courses qui sont magnifiques pour garder une certaine regularité. Vers le km 130 coup de moins bien (là aussi il me manque du fond), je passe partout avec une dent voire deux de moins et je m'accroche, deuxième solarberg, un peu moins de monde (les meilleurs sont passé depuis longtemps) , les jambes un peu plus lourdes mais c'est encore vachement bon ! Et puis cela commence à sentir l'ecurie. Second tour en 2h50 et un temps total de 5h37 ! Yessss je suis toujours en course pour les 11h
Au final, un peu de drafting ça et là mais je n'ai pas vu de gros paquets (mais je suis sans doute un grand naïf) mais avec une tenue entierement OT pas un boujour......mais vous etiez où ? (ouais OK ... devant sans doute !)
T2 en 5', cette fois c'est avec la tenu de Torcy que je pars sur le marathon (et avec du poil aux pattes comme me le fera remarquer Kent croisé après la course) .
1Er km en 5' yesssss ! Si je veux prendre le mur dès le 10ième c'est la bonne méthode; je calme donc le jeu et me calle en 5'30 et c'est parti pour 4 blocs de 5 km car jusqu'au semi je sais que je peux tenir c'est après que cela risque de se gater!. Je passe le semi en 1h57 et je fais le bilan, j'oublie les 4h en CAP car je sais que je ne pourrais tenir la bonne cadence jusqu'à la fin, je decide de ne me concentrer que sur les 11h. Au semi je tiens les 6'/km ce qui me laisse une marge de 5' autrement dit rien pour qui sait ce que c'est de ce prendre le mur (et j'ai cette experience !!!). Et chaque km sous les 6' c'est quelques secondes dans ma reserve, je me met dans ma bulle et je ne lache rien et pour moi le « maniaque du chrono » les indications tous les km et les ravito tous les 2 km m'ont enormement aidés ( et pas que gustativement ) et leurs cakes étaient la recompense pour 2 km passées sans lacher une seule seconde. Au demi tour du 29 km petit coup de barre, je viens pourtant de reprendre 2km à Thierry en 15 km quant à Max et Arnaud pourtant pas loin de moi je ne les verrais finalement pas, je manque de marquer le pas, je me fais violence pour ne pas marcher mais je suis à deux doigts de calmer le rythme et de passer à 6'10 au kilo ce qui doit me suffire, je voudrais relancer (un peu) mais cela coince... je saute 2 cakes et là le ciel nous tombe sur la tête (par Toutatis !) un déluge qui va m'aider car je me remet dans ma bulle et un leger faux plat descendant vers le 32 me permet de repasser sous les 6' et je m'accroche, je sens que le coup de moins bien est sur le point de passer. Retour sur le canal, j'ai toujours mes 5' d'avance,je vais y arriver !! fin du canal km 37, Pok est là pour nous encourager, il reste 5 km j'ai toujours 5', même le mur ne pourrait venir à bout de cette reserve, en plus on retrouve de l'asphalte mes appuis sont meilleurs, aller maintenant on envoie ce qui reste d'energie, les km passent en 5'45, 5'30, j'ai mal aux jambes mais aucune crampe et j'ai la ouach 5'15, 5' pourle km 41 et enfin 4'45 malgré une petite cote casse pattes pour le 42ième;
Que c'est bon de finir un IM dans ces conditions, un dernier 200m dans le stade savouré à 200 % et le passage en 10h51' 16.....le pied
La medaille le Tshirt puis la biere enfin!!
Je retrouve sous la tente Thierry qui termine en 10 h43. Je pars recuperer ma fiche de resultats et là la cerise sur le gateau :le marathon tourné en 3h59'52 inesperé au semi et quel sentiment agréable que de voir ainsi recompensé le fait de n'avoir rien voulu lacher !
Sous la tente, rencontre avec une ET (Laurianne 1ere française respect !) qui bien qu'ayant fait la même course que moi, marche normalement ,au mileu des clopin clopans, l'effet est saisissant, elle me permet de retrouver Mitch venu nous encourager (très sympa, rencontre trop courte comme d'hab !)
Max et Arnaud terminent en 11h05 et 11h35 c'est le carton plein pour la « dream team »
Après un retour en vélo à la nuit tombante et avec tous les sacs de transition sur le dos, bref un peu « touchy », la bouteille de champagne au frais depuis 4 jours n'a pas fais long feu !!!!

En conclusion:
Les points « negatifs «  de l'organisation: une pasta moyenne et surtout des sacs de transtions non impermeables mais pour le reste.....enorme
Enorme la precision du timing pour gerer 3200 concurents
Enorme le nombre et la qualité des ravito vélo et cap
Enorme le devouement des bénévoles en cette journée où ils auraient été bien mieux à l'abri et au chaud
Enorme l'ambiance des spectateurs
Ouais c'est ça .....enorme (m'ouais le CR aussi d'accord !)
Une distance IM c'est vraiment un truc à part, une experience sportive, humaine et personnelle qui marque, d'autant plus quand elle est positive comme se fut le cas pour moi pour ce WE!
Tu as raison Kristhi, elle est belle la vie !
Bonne recup à toutes et tous
L'ennui dans ce monde, c'est que les idiots sont sûrs d'eux et les gens sensés pleins de doutes. (Russell Bertrand)
Traiter quelqu'un de con, ce n'est pas un outrage, c'est un diagnostic (F.DARD)
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None
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Re: Live **ROTH**

Message non lu par None »

Tuckson, m'a grillé sur la ligne...et au CR !
J'en ai démarré un longuissime dont je vous épargnerai, celui-ci est donc le résumé que j'ai transmis au lendemain de notre retour de Roth.
Petite virée super sympa, avec quelques rencontre et un bon délire du début jusqu'à la fin.
Merci à Toi Tuckson, et Thierry pour votre inventation à me joindre à vous pour cette course, à charge de revanche !


Roth c’est fait !



1h13 sur la nat, plutôt en retenue. 6h01 sur le vélo, plutôt déçu, je pense
que je valais mieux que ça et 4h07 sur le run, là, c’est le mental qui a eu
du mal, je pensait plutôt en être à 4h40 (mauvais calcul mental et chrono
out = plus de repère) j’avais facilement 10 ou 15min sous le pied, j’ai
énormément marché et même accompagné une nana du club à 8km/h pendant 4
bornes !

Les transitions sont toujours aussi nulles (mais beaucoup moins qu'en Corée ...lol...), mais bon, le principal c’est de
finir, non ?



Même si le résultat n’est pas mauvais compte tenu des conditions, avec le
recul, ma nat est correcte compte tenu de ma préparation, la premièere
boucle de 90k en 2h50 était OK, mais aprèsj'ai bâché sur la deuxième boucle
de vélo, transide froid , trempé jusqu'à l'os, et le doute qui s'immisce
sur ta capacité à finir...

Image

Ma préparation doit se situer à peine au dessus des 50% de ce que j’avais
prévu et surtout à 30% dans le dernier mois : Je dois être à peine au
dessus des 2000K de vélo, 200 à pied et 80km de nat depuis le début de
l’année ! Normal de douter, non ?



Du K80 au K150, j'ai géré au mental.

Ensuite, c'est à la fois pressé d'en découdre et l'envie de mettre le
clignotant à gauche, que j'ai fini le vélo. Une transition plutôt lente,
frigorifié, je suis seché assisté de la volontaire qui s'est occupé de mois
sous la tente, j'ai gardé les manchettes, me suis enduit les pied -blanchis
d'avoir tant macèrés- de la crème Kivabien, enfilé mes pompes et au boulot
pour le début réel des grandes manœuvres....

Dès le début de la CàP, j'ai senti que je n'avais pas la gnaque, je cours à
4’55-5'15 au km et marche tous les 2K. Les problèmes gastriques empirant, j'ai
été victime d'une petite fringale et je me suis jeté sur les étalages des
premiers ravitos, pour avaler -enfn - du salé (Tuc, mélange fruits sec,
coca...ah ce coca du marathon !). C'est ce coup de pas bien qui explique
mon démarrage plûtot lent sur le marathon, jusqu'a ce que je recherche
éperdument...des WC pour (essayer) de me vider. Après cet intermède
poétique, je me suis dit que de toute façon, ce n'est pas parce que je
traine..que je souffre mois..bien au contraire !, ça dure plus longtemps !

J’en suis à 1h05 au 12K, malgré tous ces arrêts !

Redémarrage donc, mais plutôt que de faire du fractionné, je réduis
l’allure pour moins marcher . J'ajuste mes lunettes, ma casquette, et je
rentre dans ma bulle, d'autant plus qu'à ce moment la pluie redouble pour
augmenter en intensité du 20ème...au 35ème ! Même Noë n'aurait pas renié ce
grand moment de déluge !

Là c'est ta capcité à supporter le floc-floc de tes chaussures, l'eau qui
ruisselle sur toi, le froid, les douleurs et raideurs des jambes, la
souffrance d'un dos et des épaules meutris, et cette maudite pluie qui n'en
finit pas ! Je regarde autour de moi, dans une ambiance dantesque, je suis
dans un bois, le vacarme des éléments qui se déchainent est assourdissant,
on ne voit pas à 100m et il fait un froid de galeux !

Chaque Km qui passe est autant en moins à faire, jusqu'à cette ligne qui se
rapproche, et ce speaker dont on entend la voix au loin.

Puis c'est le final,mois je suis...plutôt zen, fier évidement, mais les
émotions mêlées sont là également, je pense aux miens, à ceux qui sont
encore là sous la pluie et qui finiront encore pendant des heures....600
sont DNF, gros gros déchet à expliquer par les conditions météo ?.

Image
11h36 au scratch, j’aurai aimé passer sous les 11h, avec un véritable
entrainement, ça doit passer.

13h22 en Corée, 12h09 à Francfort, 11h36 à Roth…je progresse doucement.



Voilà, ce qu'il y a derrière ces temps, qui ne sont pas les plus importants
finalement. La satisfaction du "devoir accompli. On l'a fait et puis c'est
tout.

Hier, retour par la route, et ce matin…au boulot !
Bonne récup à tous.
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