FanchM a écrit :On peut dire ce qu'on veut, l'affaire Nina Kraft avait du bon. Elle a tout de suite dit 'oui j'ai merde, pas la peine de tester le B' et n'a pas pris tout le monde pour des cons, au moins quand elle s'est fait prendre...
Ce qui est dommage parce que je reste persuade qu'elle pouvait gagner clean...
Maintenant, les cyclistes, aucune gene, aucune honte...les gars ont l'ethicometre (pas celle a nicomaque) a zero...lamentable.
Mais la vraie question est: quand est-ce que les instances judiciaires et federales vont commencer a taper ailleurs que sur le velo?? Parce qu'en foot, ca rigole par exemple...ou alors on a atteint des sommets financiers qui font que on s'en fout du dopage?? (ce qui me semble etre le cas...)
C'est du "juridisme" : le juridique peut "ruiner" toute une démarche intentée pour infraction aux règles de dopage : voir en bas, le cas « Landis ».
Pour KRAFT :
KRAFT a été "contrôlée" positive.
Elle peut donc être sanctionnée par sa fédération.
Son "aveu" complémentaire a servi à diminuer la sanction potentielle, donc pas désintéressée son attitude
Pour Basso, Virenque et autres à l'époque de l'affaire Festina :
pas de contrôles positifs, pas d'aveu...
donc pas de "preuve".
Du coup, sans contrôle et sans aveu, une fédération ne peut sanctionner.
C’est toute la « particularité » du cyclisme où les affaires de dopage sortent plus souvent d’opérations policières, des douanes, que des contrôles eux mêmes. Il faut donc prouver qu’un tel est bien dopé.
Problème : tests sur les courses négatifs, idem lors des gardes à vue s’il y en a : pas de « contrôle positif » donc
Sans aveu : problème, puisque aucune preuve « directe ».
Jusqu'au procès (audiences), Virenque n'avait pas avoué et avait
demandé à l'UCI le droit de pouvoir recourir.
Avec des "aveux", il peut alors y avoir "sanction sportive" (il a avoué lors du procès).
Toute la distinction est là.
A ce propos, quelqu'un a des nouvelles de
Rumsas : il n'a jamais avoué (dans son cas idem : pas de contrôles positifs sur le TDF, malgré les contrôles subis) ?
J’ai mis en dessous le message, un rapide historique du procès Festina, avec « ses subtilités ».
Et comme, malgré "l'accord" entre équipes, des cyclistes mêlés à des affaires de dopage retrouvent une autre équipe
(le cas de Basso), il a gagné du temps et de l’argent en « n’avouant pas ».
Pour le foot, tennis (et autres sports pro) cela sera pris au sérieux quand il y aura plus de « morts » sur le terrain et que donc le spectacle en patira…
Quoique le public, si c’est comme les accidents de la route, il regardera.
Par contre les sponsors, ils aiment pas.
Indirectement, les clubs se sanctionnent eux mêmes, car les joueurs sont de plus en plus « blessés ».
Affaire Landis :
Je sens mal l'affaire
Landis : les
échantillons B "lui appartiennent" en théorie : prévus pour se défendre, et je ne crois pas qu'il ait donné son accord...

. Problème :
échantillons A "négatifs" /
B : positifs / la contre expertise sur quels échantillons
"C" : y en a pas

).
Résultat, Landis peut être « sanctionné » par sa fédération, mais si ses avocats sont « bons », il va pouvoir demander devant un autre Juge certainement la nullité de la sanction,
pour vice de forme et de procédure.
Exemple de défense visant à remettre en cause l’impartialité de l’accusation en cause et à démontrer l’atteinte aux droits de la défense du client Landis :
« Monsieur le Juge,
mon client a été mis en cause la 1ère fois sur des
échantillons A, dont il n’est pas prouvé qu’ils lui appartiennent (problème du report des numéros sur les
échantillons B).
Ensuite, on laisse mon client dans l’incertitude sportive.
Faute de preuve et d’élément, on s’acharne sur mon client, on refait faire des contrôles sur des
échantillons « B » alors que
les échantillons « A » déjà analysés
étaient négatifs.
Ces
échantillons « B » s’avèrent « positifs » et mon client ne peut demander une contre-expertise
faute d’échantillons « C ».
Or,
il est certain que les analyses effectuées au mois d’avril sur
ces échantillons « B »ont « influencé » les membres de la fédération, puisqu’ils ont retardé leur décision, jusqu’à ce que ces tests soient effectués…
Vous conviendrez avec moi, Monsieur le Juge que les tests effectués sont pour le moins soumis à suspicion :
« négatifs, puis positifs » Pas moyen d’avoir un 3ème contrôle..
La présomption d’innocence doit bénéficier à mon client, face à cette incertitude chronophage…
Son droit à la défense est donc bafoué, je réclame la nullité de la procédure. »
Bref, on est quand même en
mai 2007 et rien de décidé
depuis juillet 2006 !
Un peu de « certitude » dans « l’incertitude ».
Sans le problème du report des "numéros",
c'était plié.
Quel gâchis
1998 :
8 juillet : à 3 jours du départ du Tour de France, Willy Voet est arrêté par les douanes françaises à Neuville en possession de 234 ampoules d'EPO, 80 doses d'hormones de croissance et 160 capsules de testostérone et d'amphétamine.
10 juillet : Willy Voet est placé en détention à Loss pour 3 semaines.
17 juillet : Bruno Roussel et Eric Rijckaert sont placés en garde à vue à Lille pour 11 jours. L'équipe Festina est exclue du Tour de France.
18 juillet : toute l'équipe Festina se présente au départ du Tour. Sous la pression, Richard Virenque et ses coéquipiers décident néanmoins de quitter le peloton le soir même.
23 juillet : les neuf coureurs du team Festina sont entendus par la police à Lyon.
Richard Virenque et Pascal Herve sont les seuls à ne pas avouer s'être dopé. Les coureurs subissent des examens médicaux.
15 octobre : lors de la confrontation entre Virenque, Voet Rijckaert, le coureur de l'équipe Festina
maintient qu'il ne s'est pas dopé et affirme "je ne suis pas coupable, je suis une victime".
novembre : les résultats des tests pratiqués le 23 juillet indiquent que 8 des 9 coureurs ont eu recours à l'EPO.
Richard Virenque n'en fait pas parti.
1999 :
26 mars : Richard Virenque est mis en examen pour complicité d'utilisation de produits dopants.
16 juin 1999 : la société du Tour annonce les noms des récusés pour le Tour, dont Richard Virenque.
29 juin 1999 : l'UCI annonce la réintégration (entre autres) de Richard Virenque sur le Tour.
23 mai 2000 : les dates du procès sont annoncées : du 23 octobre au 10 novembre 2000.
- 23 octobre 2000 : ouverture du procès.
2000 :
24 octobre : au cours du deuxième jour du procès Festina, Richard Virenque avoue finalement s'être dopé. Il risque une suspension sportive entre 6 et 12 mois.