PLUDJAMB a écrit :Ce qu'écrit Matafan va dans le sens de ce que j'ai pu lire par ailleurs (sur le forum, il me semble, mais je n'arrive pas à retrouver le message d'origine) :
Lorsque un boyau est gonflé à bloc et qu'on l'utilise sur une route dégradée, les micro aspérités de la route créeraient autant de micro obstacles qui seraient un frein au rendement.
Donc, ce qui est valable sur un vélodrome, l'est moins sur la route. Même raisonnement pour les cadres.
Richie, toi qui connait bien la marque Corima, tu as bien écrit sur ce forum que leurs cadres de piste ne serait pas adaptables sur la route car trop rigides, non ? Ca semble antinomique avec ton raisonnement ci-dessus.
Une précision, quand je parlais de
« jadis », c ‘était par rapport à la grande époque du TSQY et non pas de la mode de gonfler « fort ».
J’avais pu constater les pressions utilisées quand ils allaient faire gonfler leurs roues au stand Mavic (c’était lors du tri de St Quentin en Yvelines :
Lessing / Barel / Tod voss…. : l’armada).
Le fait que Tod Voss gonfle autant, vu son gabarit, m’avait « sidéré ».
Cette fois là, Barel était tombé juste avant la bosse de Millon la Chapelle (j’étais pas très loin derrière : sacrément sonné) : j’avais du mal à comprendre son montage de roues : Cosmic arrière et bâtons avant ?
Incidence dans la chute
A ma connaissance, les pros cyclistes sur des CLM gonflent toujours « élevé » : 10 bars et plus si boyaux.
Donc je pense qu’il faut raisonner différemment, par rapport à ta question.
La question n’est pas de savoir si gonfler « fort » nuit à la performance chez le triathlète lambda qui court sur une mauvaise route en province, mais plus de savoir si le matos qu’il a est le plus adapté à son niveau
Les 5000 à 6000 euros dépensés dans un « mimétisme pro » qui consiste à avoir un vélo chrono hyper « cher » (cadre à 3000 euros) ne seraient-il pas mieux utiliser pour un même prix final,
dans un vélo approchant les 6 kg (2 kg de gagné par rapport à certains montages sur cadres CLM)
Un bons travail de positionnement quant à l’aéro (potence inversée et hop…).
En effet, les « pros » cyclistes ne sont pas du tout dans la même « configuration » quelque soit le plan où on se place (pas de drafting de fait sur CLM : il paraît que cela drafte sur IM

/ puissance…et routes … !).
Question « routes », avant le TDF, généralement, les routes « pourries » sont refaites et lors des CLM, ils roulent souvent sur de « belles » routes, donc pour eux, le problème de la qualité du revêtement se pose à la marge.
Donc question rapport gonflage / frottements ou autres, cela ne joue pas pour eux, ou sur une portion très courte.
Donc constat : ils gonflent beaucoup et tout le reste est très rigide.
Donc par rapport à ta question initiale : c’est la « cohérence » pure.
Pas de déperdition : ils foncent…
Le confort peut être médiocre, mais ils foncent tête baissée.
Par rapport à Corima, j’avais posé la question car je trouvais le
Cougar plus « aéro » que mon
Puma.
Le 1er problème,
c’était de percer l’arrière du cadre pour fixer l’étrier.
Vu le prix du cadre, bon déjà…
Ensuite, effectivement, chez Corima (j’ai eu l’impression qu’ils avaient déjà eu la question

on m’a dit qu’il était beaucoup beaucoup plus rigide que le Puma et que du coup, sur route cela serait « inconfortable ». Mais eux, raisonnaient « grand public ». Le confort est ce qu’on supporte quand on veut aller vite
A priori, quand ils avaient sponsorisé une équipe pro Espagnol au début (Kelme, je ne sais plus

), ils avaient aussi un “Puma” dans les CLM, mais peut être plus rigide
J’avais donc « réfléchi » (cela m’arrive

) :
tout additionné : prix plus élevé (guère d’occasions) + poids du cadre plus élevé + montage improbable + confort moins bon, j’ai renoncé fort raisonnablement, je pense.
De plus, le
FOX était apparu à peu près à cette date, donc côté « aéro », le Cougar n’avait plus guère de sens : archi dominé. De plus, le FOX a un excellent confort. Autre particularité, la rigidité « sur demande » : bref, tout !
Du coup 3 Puma / 3 Fox, le parfait équilibre…
Sinon, par rapport à la « pertinence » du choix d’un vélo « rigide ».
De deux choses l’une, soit « certaines » marques « mentent » (pas le cas chez Wilier visiblement, vue la rigidité incroyable du
Cento Chrono et le confort précaire) en mettant à disposition du grand public, des « cadres aéro »
CLM soit disant « identiques », soit certains utilisateurs ne se rendent pas compte qu’ils n’ont rien à faire dessus, et qu’ils ne peuvent en tout état de cause utiliser tout le rendement du vélo.
A priori, chez
Look, c’est « clair » :
3 versions du 496 avec des prix variant selon le travail de rigidité nécessité par le public visé : Look 496 : version piste / version chrono route / version triathlon.
Idem chez
Orbéa avec une version plus « grand public » de l’Ordu : l’Ora.
Car bon,
l’écart de niveau est tel entre un triathlète « moyen » et un cycliste pro, que le « même » cadre ne peut satisfaire tout le monde. Et bon, les premiers à satisfaire, ce sont les « professionnels du vélo » qui se battent à la seconde lors des CLM.
Donc la priorité, c’est leur donner un cadre chrono hyper rigide.
Après bien sûr, on peut dire, moauis, il est plus « aéro », on y gagne forcément.
Faux, puisque certaines marques utilisables sur triathlon hors drafting (Ironman…) sont plus «aéro », car non soumis aux normes UCI (pas besoin du « triangle ») : Cat Cheetah, Fox, Softride…tous le vélos poudre ou en forme de V inclinés.
Bref, des choix pas cohérents, à mon avis quand je regarde certains utilisateurs de cadres aéro dans les parcs à vélos…
Ce « constat », il vient que si on me dit que le Cougar est beaucoup plus rigide que le Puma, qui déjà demande à vivre avec une certaine puissance nécessaire, j’ose à peine imaginer le Cougar, ou le nouveau :
le VIP.
J’ai pu le constater aussi avec le Wilier Cento Chono : j’avais du mal à en tirer le « meilleur », malgré mes 500 watts…
J’ai peut-être du mal, mais les pistards avec leurs heures de muscu (et autres), ils font vivre ce type de cadres et ils en demandent, ils en ont besoin. Idem pour les « routiers ».
Sauf que cette clientèle « restreinte », ne coure pas

et ne doit
pas “porter” leurs cuisses.
C’est un peu la même histoire avec un casque aéro pour un triathlète qui fait plus de 5H sur 180 km : quelle utilité alors qu’il a un casque qui pèse 100 à 200 grs de plus, que sa tête est mal aérée ?
En groupes d’âges, sauf un ténor du vélo, il a plus d’intérêt à avoir les cervicales reposées et une
tête fraîche pour bien courir derrière…