entraînement par intervalle
Publié : 31 mai 2003, 05:39
Guy Thibault, chercheur et entraîneur au Canada, a récemment réalisé une étude dans le domaine du cyclisme qui paraît intéressante pour nous les triathlètes.
Cet article est paru dans le TOP vélo de mai 2003
Réalisée sur 20 cyclistes de haut niveau qui ont réalisé les séances prescrites à raison de 2 fois semaine pendant 3 semaines en complément de leur entraînement habituel, l'étude montre une amélioration des performances sur contre la montre de 40 kms
5 groupes sont donc constitués:
Gpe 1 qui fait 12 reps de 30 sec d'efforts à 175% de PMA (R: 4'30 entre reps)
Gpe 2 qui fait 12 reps de 1' d'effort à 100% de PMA (R: 4' de récup)
Gpe 3 qui fait 12 reps de 2' d'effort à 90% de PMA (R: 3' de récup)
Gpe 4 qui fait 8 reps de 4' d'effort à 85% de PMA (R: 1'30)
Gpe 5 qui fait 4 reps de 8' d'effort à 80% de PMA (R: 1')
Les résultats montrent que l'augmentation de performance entre le contre la montre réalisé 3 semaines avant et le nouveau test est en moyenne de l'ordre de 3% pour les groupes qui avaient réalisé les séances à 85% et 175M de PMA alors que pour les autres groupes elles étaient plus modestes.
Pour le travail à l'intensité de 85% cela montre bien que si l'on travaille à l'allure spécifique du contre la montre (85% de PMA, seuil anaérobie), alors on crée des adaptations spécifiques à cette allure : on travaille au train de course
Par contre le travail à intensité de 175% PMA, intensité qu'il sera impossible de maintenir sur un contre la montre, cela est différent :
Je pense (et je peux me tromper et c'est pour ça que je cherche d'autres hypothèses auprès des internautes) qu'en fait, l'avantage du travail à intensité très haute et de courte durée, c'est que sur une sortie de 1h30 (éch et retour aucalme compris), on a réalisé un entraînement sur la durée totale en aérobie avec des sollicitations anaérobies alactiques (capacité). Ce qui se passe c'est qu'au fur et à mesure que l'on réalise ces reps (car il y en a quand même 12 à faire), l'organisme doit avoir de plus en plus de mal à récupérer et même si cette filière ne crée pas de déchets lactique, avec l'augmentation des répétitions, on bascule finalement vers le seui anaérobie lactique (présence de déchets lactique éliminé par l'apport d'oxygène)
De plus si je me rappelle bien de mes cours, il paraît que lorsque l'on fait du travail en capacité alactique (20 sec), même si l'on prend de la récupération longue (sup à 5') entre les efforts, celle ci ne serait pas suffisante. Des traces de lactates seraient présentes encore le lendemain de l'entraînement. On aurait donc des récupérations incomplètes.
D'où finalement le travail à 175% de PMA avec récup incomplète serait bénéfique car il permettrait d'avoir des effets similaire d'un effort de contre la montre et permettrait de travailler le "lactique" du CLM que l'on ne peut travailler à 85% de PMA
Qu'en pensez vous?
A+
Cet article est paru dans le TOP vélo de mai 2003
Réalisée sur 20 cyclistes de haut niveau qui ont réalisé les séances prescrites à raison de 2 fois semaine pendant 3 semaines en complément de leur entraînement habituel, l'étude montre une amélioration des performances sur contre la montre de 40 kms
5 groupes sont donc constitués:
Gpe 1 qui fait 12 reps de 30 sec d'efforts à 175% de PMA (R: 4'30 entre reps)
Gpe 2 qui fait 12 reps de 1' d'effort à 100% de PMA (R: 4' de récup)
Gpe 3 qui fait 12 reps de 2' d'effort à 90% de PMA (R: 3' de récup)
Gpe 4 qui fait 8 reps de 4' d'effort à 85% de PMA (R: 1'30)
Gpe 5 qui fait 4 reps de 8' d'effort à 80% de PMA (R: 1')
Les résultats montrent que l'augmentation de performance entre le contre la montre réalisé 3 semaines avant et le nouveau test est en moyenne de l'ordre de 3% pour les groupes qui avaient réalisé les séances à 85% et 175M de PMA alors que pour les autres groupes elles étaient plus modestes.
Pour le travail à l'intensité de 85% cela montre bien que si l'on travaille à l'allure spécifique du contre la montre (85% de PMA, seuil anaérobie), alors on crée des adaptations spécifiques à cette allure : on travaille au train de course
Par contre le travail à intensité de 175% PMA, intensité qu'il sera impossible de maintenir sur un contre la montre, cela est différent :
Je pense (et je peux me tromper et c'est pour ça que je cherche d'autres hypothèses auprès des internautes) qu'en fait, l'avantage du travail à intensité très haute et de courte durée, c'est que sur une sortie de 1h30 (éch et retour aucalme compris), on a réalisé un entraînement sur la durée totale en aérobie avec des sollicitations anaérobies alactiques (capacité). Ce qui se passe c'est qu'au fur et à mesure que l'on réalise ces reps (car il y en a quand même 12 à faire), l'organisme doit avoir de plus en plus de mal à récupérer et même si cette filière ne crée pas de déchets lactique, avec l'augmentation des répétitions, on bascule finalement vers le seui anaérobie lactique (présence de déchets lactique éliminé par l'apport d'oxygène)
De plus si je me rappelle bien de mes cours, il paraît que lorsque l'on fait du travail en capacité alactique (20 sec), même si l'on prend de la récupération longue (sup à 5') entre les efforts, celle ci ne serait pas suffisante. Des traces de lactates seraient présentes encore le lendemain de l'entraînement. On aurait donc des récupérations incomplètes.
D'où finalement le travail à 175% de PMA avec récup incomplète serait bénéfique car il permettrait d'avoir des effets similaire d'un effort de contre la montre et permettrait de travailler le "lactique" du CLM que l'on ne peut travailler à 85% de PMA
Qu'en pensez vous?
A+