CR d'une grosse désillusion à Embrun.
Publié : 17 août 2006, 00:16
Bonsoir,
De retour d'Embrun pour vous faire part de ma journée du 15 aout.
Déjà, toutes mes excuses aux forumers que j'aurais été rencontré, mais faute de temps, je ne l'ai pas fait. J'ai juste eu le temps de taper une petite causette avec superyoyo avant le briefing.
Levé 4.00. Rapide petit dèj, descente des Orres pour arriver au parc à vélo à 5.00. Le temps d'étaler mon matériel, de discuter avec mes voisins montcelliens et d'enfiler ma combi, et il est déjà l'heure de se placer sur la ligne de départ.
5.50, les filles et les handisport (seulement Etienne Caprin?) prennent le départ sous les applaudissement d'un nombreux public. 6.00, c'est le tour de la marée masculine. Il fait encore nuit et on n'aperçoit seulement que la lueur de la lumière éclairant la première bouée. Etant relativement confiant, je me suis placé sur la droite, et finalement, cela semble être le bon choix car la plupart se sont placé sur la gauche. Je peux alors nager relativement trnaquillement jusqu'à la première bouée ou ça bastonne sévère. Rebelotte sur la seconde bouée. Pour le reste, le nivellement se fait et dès le passage de la troisième bouée, je peux nager sereinement, cherchant surtout à m'appliquer dans ma nage pour gaspiller le moins d'énergie possible. Le reste du parcours se fera sans trop d'encombre et je sors de l'eau en 1h05.
Arrivée sur ma chaise, c'est un peu la panique, mais je prends quand même le temps de bien m'essuyer et de bien m'habiller, car il fait frais. Je dois mettre 5 bonnes minutes pour me changer. Direction la sortie du parc à vélo où je prends un carton jaune car mon dossard est sous le coupe-vent. Le temps de régler tout cela, et c'est parti pour la ballade à vélo.
C'est la foule dès la sortie du parc à vélo, et c'est une véritable haie d'honneur, digne du tour qui nous salue dès le début de la montée vers les puys. J'ai dû sortir assez bien de l'eau car je crois entendre que je suis vers les 300è. Le problème d'être sorti relativement devant est que, étant un cycliste très moyen, je me fais dépasser par quelques concurrents dès le début de la montée. Mais je ne fais pas attention, et j'essaie de m'appliquer pour faire ma course. La montée vers les Truchets se déroule bien, idem pour rejoindre les Méans, puis St Appolinaire. Je prends garde de me ravitailler correctement (1 gel par heure alterné toute les 1/2 heure avec une barre). La descente vers Savines se fait prudemment, car j'ai l'impression que mes freins ne frennent pas bien (et je viens de faire réviser mon vélo!!!). J'arrive enfin sur la nationale où je roule pas mal. Passage de Savines sans encombre, puis retour à Embrun au rond-point des Orres. Là encore, sur toute la ligne droite, c'est une haie d'honneur qui vous applaudit. Ca fait chaud au coeur, et je m'enflamme un peu jusqu'au carrefour de Chanchore où ma femme et ma mère sont là pour me soutenir. Je suis tout ému, ça fait du bien. Direction St andré, puis St Clément sur une route pas terrible. Reprise de la nationale après St Clément jusqu'au carrefour de Guillestre. Je me suis mis sur mon prolongateur sur ce bout de nationale. Et je resterais dans cette position jusqu'à l'entre de Guillestre. Passage de la côte en danseuse, puis descente vers Maison du Roy. Dans cette descente, on est coincé par un camion qui prend toute la chaussée et qui est onbligé de s'arreter car une voiture en face le gène pour avancer. On arrive quand même à se faufiller et continuer notre route. Il fait frais dans la vallée du Guil (je n'ai toujours pas quitter mon coupe-vent depuis le départ). Je tiens un bon rythme (mais impossible de vous donner mon allure, mon compteur a des sautes d'humeur!). La route s'élève tout à coup, nous approchons de Chateau Queyras. Légère descente, puis virage à gauche, c'est parti pour le plat de résistance. J'essaye de garder un pédalage souple, mais je suis moins bien que lors de l'étape du tour. Je passe Arvieux sans m'arrêter (c'est la première fois), puis la Chalp et enfin Brunissard, où là, je mets tout à gauche (30x26), 7.5km/h et j'"attends" que ça se calme. Enfin le lacet à gauche, je choisis d'assurer en alternant le 30x26 avec le 30x23, pour monter entre 9 et 11km/h de moyenne. La casse déserte, la photo, la dernière rampe et enfin le Col d'Izoard. Il est 11h55.
Je m'accorde 5 minutes pour manger mon sandwich jambon-fromage et de refaire le plein de barres et de gels, bien aidé par un bénévole super sympa. 12.00, je repars.
Toujours à cause des freins, je fais la descente prudemment, mais aussi parce que je tremble de froid. A tel point que mon vélo fait des mouvements d'oscillations assez inquétant. Enfin Briançon, il fait un peu plus chaud, mais dès l'entame du retour vers Embrun, j'ai la mauvaise impression que l'on a le vent de face. Sur la nationale, je me mets au maximum sur mon prolongateur pour minimiser la contrariété du vent. Prelles, on tourne à droite pour rejoindre, sans encombre, les Vigneaux. Descente sur l'Argentière, puis j'avance à reculons vers la terrible côte de Pallon. Je dis à un concurrent qu'une grosse difficulté nous attends. Petit faux-plat descendant, puis sur un légre virage à droite : le mur, avec plein de monde de chaque côté de la route. J'envisageais de mettre pied à terre, mais vu le monde, je n'ai pas le droit. Re-tout à gauche (30x26), j'alterne danseuse et assis, et finallement, c'est passé!!! Passage de Pallon, puis du Chambon, avant de redescendre vers l'aérodrôme, où je retrouve mon ami vent-de-face. La montée vers Réotier se passe sans encombre, mais je sens des débuts de crampes aux quadri. En arrosant régulièrement les jambes, plus un gel anti-crampes, ça à l'air de passer. Descente vers St Clément, sur un virage à gauche, la roue avant semble partir, je récupère je ne sais comment la situation. J'ai eu très peur. On est un petit groupe de 4 ou 5 (à distance, je précise), à rejoindre St André, puis le pont-neuf avant d'entamer la dernière montée : Chalvet. Un dernier gel "coup de fouet" et c'est parti. On croise dejà des concurrents qui courent, en en particulier Hervé Faure, premier, Je reconnais aussi François Chabaud, pas fait gaffe aux autres (Colluchi et Martinez-Rubio en particulier). La montée vers la gare se passe pas trop mal, mais je vais moins vite que les autres. Puis, après la gare, direction Chalvet, J'assure un max en mettant principalement le 30x23, puis le 30x26 après les Chalets de Chalvet, là où c'est plus pentu. Encore 4 lacets et c'en est fini avec le vélo. Une petite relance après chaque lacet, et enfin la ferme et son ravito, signe de la fin de la montée. J'entame toujours avec prudence la descente vers le plan d'eau, car je n'aime pas la succession des lacets (j'ai failli me planter lors d'une reco). Passage de la voie de chemin de fer, c'est bon c'est presque fini. En bas de la descente, toute ma petite famille est là, les enfants ont préparer une banderolle exprès pour moi. J'en ai les larmes aux yeux. Passage de la ligne d'arrivée, sous les appluadissement d'un très nombreux public. J'ai dû mettre environ 8h20 pour boucler le parcours vélo.
Arrivée sur ma chaise. Physiquement, je me trouve bien (je m'attendais à pire). Le temps de me changer et de bénéficier d'un petit massage, je resterais une petite dizaine de minutes dans le parc à vélo.
C'est parti pour la course à pied. Les jambes sont bonnes. Je tape dans les mains des enfants, et je retrouve ma petite famille. Petit arrêt le temps de faire un bisou à ma femme et mes 2 petits. Je franchis la montée du plan d'eau en courant. Puis le tour du lac se passe bien. Passage sous le pont, on passe sous la ville et j'arrive au pied de la côte des chamois. Ici, j'assure, c'est en marchant que je la franchis. En haut de cette côte, je me remets à courir, passage au centre ville sous les clameurs des gens assis en terrasse des cafés, un binouze bien fraiche à la main. Aux ravitos, je décide de prendre ce que propose l'organisation, j'alterne coca, isostar et eau + orange et banane. On entame la descente vers la durance. A l'entrée de la digue, je regarde ma montre : je suis sous les 6 minutes au kilo, je devrais, si tout va bien, boucler le premier tour en moins de 2 heures. L'aller retour sur la digue est un peu pénible, et je m'aperçois que je suis loin d'être le plus rapide, ce qui me mine un peu. Sortie de la digue et passage du pont neuf. Des spectaterus nous disent que l'on a une bonne foulée. Ca me rassure. Objectif 2h pour le premier tour toujours OK. La petite montée se fait en marchant. Puis, je repars, direction Baratier. J'ai une grosse commission à faire, mais il y a peu d'endroit propice et il y a pas mal de monde. Je trouve enfin un petit bout de fôret peu avant chanchore. Je repars, mais je sens que je ça va moins bien. La montée vers Baratier est pénible. Enfin le village. Les ravitos passent de moins en moins bien, et j'oublie de m'éponger. Quelques centaines de metres plus loin, je le paie cash : crampe à l'ischio gauche. J'arrive à m'en défaire, mais je marche un peu le temps que ça passe. Adieu le 1er tour en moins de 2 heures. Je cours, mais ma foulée n'est pas très efficace. Heureusement, les supporters m'encouragent et cela m'aide à avancer. Sortie de Baratier, une légère descente me permet de me refaire un peu. En bas, des gens font la hola au passage de chaque coureur, impressionnant. on tourne à gauche pour rejoindre la route des Orres puis le rond-point des Orres. Passage sous le petit pond, puis marche pour remonter sur le pont de la Durance. Puis je me remets à courir, mais j'avance plus. Passage sous le même pont puis arrivée sur l'aire d'arrivée pour prendre mon chouchou. Ma petite famille est là, mais l'enthousiasme n'est plus le même. Ma femme s'est inquiété du fait que j'ai mis 2h10 pour faire le premier tour, mais surtout me trouve livide et me demande si je continue ou pas. Je lui répond que oui. J'entame le second tour, toujours encouragé par le nombreux public. Puis la petie côte, que je fais en marchant. Puis j'essaie de recourir, mais je m'ai plus rien dans les jambes. Je finirais le tour de plan d'eau en marchant, dépassé par plein de monde, dont superyoyo que je trouve facile. Au lieu de continuer vers la ville, malgré le soutien des spectateurs, et l'apparition de la pluie aidant, je tourne à gauche, direction la cabanne des arbitres pour signifier mon abandon...
Ma femme me dit qu'elle est fiere de moi, que c'est déjà bien ce que j'ai fait. Moi, je suis triste, déçu et amer et j'ai presque envie de l'envoyer bouler, car mon rêve était de passer la ligne avec femme et enfants... J'ai encore la lucidité de ne pas le faire.
Voilà pour ma petite aventure. Maintenant, il faut de je trouve comment j'ai fait pour passer d'un super état à la fin du vélo, à un état lamentable après 22km de CàP (et même 17km, là où ont commencé mes moments de déboires). A priori, je penche pour un problème d'alimentation (j'aurais dû continuer avec les gels et les barres).
En tout cas, Embrun est une épreuve à faire et à refaire : bénévoles sympas, public chaleureux. Et malgré la déception, j'ai hâte d'y retourner pour retenter ma chance, peut-être pas l'année prochaine car j'envisage d'essayer un autre format IM (Nice ou Roth), mais dans 2 ans.
A+
Willy.
De retour d'Embrun pour vous faire part de ma journée du 15 aout.
Déjà, toutes mes excuses aux forumers que j'aurais été rencontré, mais faute de temps, je ne l'ai pas fait. J'ai juste eu le temps de taper une petite causette avec superyoyo avant le briefing.
Levé 4.00. Rapide petit dèj, descente des Orres pour arriver au parc à vélo à 5.00. Le temps d'étaler mon matériel, de discuter avec mes voisins montcelliens et d'enfiler ma combi, et il est déjà l'heure de se placer sur la ligne de départ.
5.50, les filles et les handisport (seulement Etienne Caprin?) prennent le départ sous les applaudissement d'un nombreux public. 6.00, c'est le tour de la marée masculine. Il fait encore nuit et on n'aperçoit seulement que la lueur de la lumière éclairant la première bouée. Etant relativement confiant, je me suis placé sur la droite, et finalement, cela semble être le bon choix car la plupart se sont placé sur la gauche. Je peux alors nager relativement trnaquillement jusqu'à la première bouée ou ça bastonne sévère. Rebelotte sur la seconde bouée. Pour le reste, le nivellement se fait et dès le passage de la troisième bouée, je peux nager sereinement, cherchant surtout à m'appliquer dans ma nage pour gaspiller le moins d'énergie possible. Le reste du parcours se fera sans trop d'encombre et je sors de l'eau en 1h05.
Arrivée sur ma chaise, c'est un peu la panique, mais je prends quand même le temps de bien m'essuyer et de bien m'habiller, car il fait frais. Je dois mettre 5 bonnes minutes pour me changer. Direction la sortie du parc à vélo où je prends un carton jaune car mon dossard est sous le coupe-vent. Le temps de régler tout cela, et c'est parti pour la ballade à vélo.
C'est la foule dès la sortie du parc à vélo, et c'est une véritable haie d'honneur, digne du tour qui nous salue dès le début de la montée vers les puys. J'ai dû sortir assez bien de l'eau car je crois entendre que je suis vers les 300è. Le problème d'être sorti relativement devant est que, étant un cycliste très moyen, je me fais dépasser par quelques concurrents dès le début de la montée. Mais je ne fais pas attention, et j'essaie de m'appliquer pour faire ma course. La montée vers les Truchets se déroule bien, idem pour rejoindre les Méans, puis St Appolinaire. Je prends garde de me ravitailler correctement (1 gel par heure alterné toute les 1/2 heure avec une barre). La descente vers Savines se fait prudemment, car j'ai l'impression que mes freins ne frennent pas bien (et je viens de faire réviser mon vélo!!!). J'arrive enfin sur la nationale où je roule pas mal. Passage de Savines sans encombre, puis retour à Embrun au rond-point des Orres. Là encore, sur toute la ligne droite, c'est une haie d'honneur qui vous applaudit. Ca fait chaud au coeur, et je m'enflamme un peu jusqu'au carrefour de Chanchore où ma femme et ma mère sont là pour me soutenir. Je suis tout ému, ça fait du bien. Direction St andré, puis St Clément sur une route pas terrible. Reprise de la nationale après St Clément jusqu'au carrefour de Guillestre. Je me suis mis sur mon prolongateur sur ce bout de nationale. Et je resterais dans cette position jusqu'à l'entre de Guillestre. Passage de la côte en danseuse, puis descente vers Maison du Roy. Dans cette descente, on est coincé par un camion qui prend toute la chaussée et qui est onbligé de s'arreter car une voiture en face le gène pour avancer. On arrive quand même à se faufiller et continuer notre route. Il fait frais dans la vallée du Guil (je n'ai toujours pas quitter mon coupe-vent depuis le départ). Je tiens un bon rythme (mais impossible de vous donner mon allure, mon compteur a des sautes d'humeur!). La route s'élève tout à coup, nous approchons de Chateau Queyras. Légère descente, puis virage à gauche, c'est parti pour le plat de résistance. J'essaye de garder un pédalage souple, mais je suis moins bien que lors de l'étape du tour. Je passe Arvieux sans m'arrêter (c'est la première fois), puis la Chalp et enfin Brunissard, où là, je mets tout à gauche (30x26), 7.5km/h et j'"attends" que ça se calme. Enfin le lacet à gauche, je choisis d'assurer en alternant le 30x26 avec le 30x23, pour monter entre 9 et 11km/h de moyenne. La casse déserte, la photo, la dernière rampe et enfin le Col d'Izoard. Il est 11h55.
Je m'accorde 5 minutes pour manger mon sandwich jambon-fromage et de refaire le plein de barres et de gels, bien aidé par un bénévole super sympa. 12.00, je repars.
Toujours à cause des freins, je fais la descente prudemment, mais aussi parce que je tremble de froid. A tel point que mon vélo fait des mouvements d'oscillations assez inquétant. Enfin Briançon, il fait un peu plus chaud, mais dès l'entame du retour vers Embrun, j'ai la mauvaise impression que l'on a le vent de face. Sur la nationale, je me mets au maximum sur mon prolongateur pour minimiser la contrariété du vent. Prelles, on tourne à droite pour rejoindre, sans encombre, les Vigneaux. Descente sur l'Argentière, puis j'avance à reculons vers la terrible côte de Pallon. Je dis à un concurrent qu'une grosse difficulté nous attends. Petit faux-plat descendant, puis sur un légre virage à droite : le mur, avec plein de monde de chaque côté de la route. J'envisageais de mettre pied à terre, mais vu le monde, je n'ai pas le droit. Re-tout à gauche (30x26), j'alterne danseuse et assis, et finallement, c'est passé!!! Passage de Pallon, puis du Chambon, avant de redescendre vers l'aérodrôme, où je retrouve mon ami vent-de-face. La montée vers Réotier se passe sans encombre, mais je sens des débuts de crampes aux quadri. En arrosant régulièrement les jambes, plus un gel anti-crampes, ça à l'air de passer. Descente vers St Clément, sur un virage à gauche, la roue avant semble partir, je récupère je ne sais comment la situation. J'ai eu très peur. On est un petit groupe de 4 ou 5 (à distance, je précise), à rejoindre St André, puis le pont-neuf avant d'entamer la dernière montée : Chalvet. Un dernier gel "coup de fouet" et c'est parti. On croise dejà des concurrents qui courent, en en particulier Hervé Faure, premier, Je reconnais aussi François Chabaud, pas fait gaffe aux autres (Colluchi et Martinez-Rubio en particulier). La montée vers la gare se passe pas trop mal, mais je vais moins vite que les autres. Puis, après la gare, direction Chalvet, J'assure un max en mettant principalement le 30x23, puis le 30x26 après les Chalets de Chalvet, là où c'est plus pentu. Encore 4 lacets et c'en est fini avec le vélo. Une petite relance après chaque lacet, et enfin la ferme et son ravito, signe de la fin de la montée. J'entame toujours avec prudence la descente vers le plan d'eau, car je n'aime pas la succession des lacets (j'ai failli me planter lors d'une reco). Passage de la voie de chemin de fer, c'est bon c'est presque fini. En bas de la descente, toute ma petite famille est là, les enfants ont préparer une banderolle exprès pour moi. J'en ai les larmes aux yeux. Passage de la ligne d'arrivée, sous les appluadissement d'un très nombreux public. J'ai dû mettre environ 8h20 pour boucler le parcours vélo.
Arrivée sur ma chaise. Physiquement, je me trouve bien (je m'attendais à pire). Le temps de me changer et de bénéficier d'un petit massage, je resterais une petite dizaine de minutes dans le parc à vélo.
C'est parti pour la course à pied. Les jambes sont bonnes. Je tape dans les mains des enfants, et je retrouve ma petite famille. Petit arrêt le temps de faire un bisou à ma femme et mes 2 petits. Je franchis la montée du plan d'eau en courant. Puis le tour du lac se passe bien. Passage sous le pont, on passe sous la ville et j'arrive au pied de la côte des chamois. Ici, j'assure, c'est en marchant que je la franchis. En haut de cette côte, je me remets à courir, passage au centre ville sous les clameurs des gens assis en terrasse des cafés, un binouze bien fraiche à la main. Aux ravitos, je décide de prendre ce que propose l'organisation, j'alterne coca, isostar et eau + orange et banane. On entame la descente vers la durance. A l'entrée de la digue, je regarde ma montre : je suis sous les 6 minutes au kilo, je devrais, si tout va bien, boucler le premier tour en moins de 2 heures. L'aller retour sur la digue est un peu pénible, et je m'aperçois que je suis loin d'être le plus rapide, ce qui me mine un peu. Sortie de la digue et passage du pont neuf. Des spectaterus nous disent que l'on a une bonne foulée. Ca me rassure. Objectif 2h pour le premier tour toujours OK. La petite montée se fait en marchant. Puis, je repars, direction Baratier. J'ai une grosse commission à faire, mais il y a peu d'endroit propice et il y a pas mal de monde. Je trouve enfin un petit bout de fôret peu avant chanchore. Je repars, mais je sens que je ça va moins bien. La montée vers Baratier est pénible. Enfin le village. Les ravitos passent de moins en moins bien, et j'oublie de m'éponger. Quelques centaines de metres plus loin, je le paie cash : crampe à l'ischio gauche. J'arrive à m'en défaire, mais je marche un peu le temps que ça passe. Adieu le 1er tour en moins de 2 heures. Je cours, mais ma foulée n'est pas très efficace. Heureusement, les supporters m'encouragent et cela m'aide à avancer. Sortie de Baratier, une légère descente me permet de me refaire un peu. En bas, des gens font la hola au passage de chaque coureur, impressionnant. on tourne à gauche pour rejoindre la route des Orres puis le rond-point des Orres. Passage sous le petit pond, puis marche pour remonter sur le pont de la Durance. Puis je me remets à courir, mais j'avance plus. Passage sous le même pont puis arrivée sur l'aire d'arrivée pour prendre mon chouchou. Ma petite famille est là, mais l'enthousiasme n'est plus le même. Ma femme s'est inquiété du fait que j'ai mis 2h10 pour faire le premier tour, mais surtout me trouve livide et me demande si je continue ou pas. Je lui répond que oui. J'entame le second tour, toujours encouragé par le nombreux public. Puis la petie côte, que je fais en marchant. Puis j'essaie de recourir, mais je m'ai plus rien dans les jambes. Je finirais le tour de plan d'eau en marchant, dépassé par plein de monde, dont superyoyo que je trouve facile. Au lieu de continuer vers la ville, malgré le soutien des spectateurs, et l'apparition de la pluie aidant, je tourne à gauche, direction la cabanne des arbitres pour signifier mon abandon...
Ma femme me dit qu'elle est fiere de moi, que c'est déjà bien ce que j'ai fait. Moi, je suis triste, déçu et amer et j'ai presque envie de l'envoyer bouler, car mon rêve était de passer la ligne avec femme et enfants... J'ai encore la lucidité de ne pas le faire.
Voilà pour ma petite aventure. Maintenant, il faut de je trouve comment j'ai fait pour passer d'un super état à la fin du vélo, à un état lamentable après 22km de CàP (et même 17km, là où ont commencé mes moments de déboires). A priori, je penche pour un problème d'alimentation (j'aurais dû continuer avec les gels et les barres).
En tout cas, Embrun est une épreuve à faire et à refaire : bénévoles sympas, public chaleureux. Et malgré la déception, j'ai hâte d'y retourner pour retenter ma chance, peut-être pas l'année prochaine car j'envisage d'essayer un autre format IM (Nice ou Roth), mais dans 2 ans.
A+
Willy.