L'AMA au chevet du Tour 2006 ?
Publié : 27 oct. 2005, 16:29
Dopage - Le Tour demande l'aide de l'Agence mondiale antidopage
PARIS, 27 oct (AFP) - Les organisateurs du Tour de France cycliste ont demandé jeudi à l'Agence mondiale antidopage (AMA) de procéder à des contrôles inopinés avant le départ de son édition 2006.
" La pire des choses dans le sport d'aujourd'hui, c'est la suspicion, a déclaré Christian Prudhomme, directeur du Tour. On ne pourra jamais bouter le dopage du sport mais chasser la suspicion, c'est sûrement possible ".
Concrètement, la direction du Tour demande la multiplication de contrôles inopinés dans la période qui précède le départ fixé au 1er juillet à Strasbourg.
" Cela me parait n"cessaire. Il ne faut pas voir des types disparaître pendant quinze jours, trois semaines, sans que l'on sache vraiment où ils en sont. Que l'on fasse en sorte d'aller les chercher là où ils sont ", a ajouté le directeur du Tour, en réponse à une question sur les dispositions à prendre après les différentes interventions qui ont suivi l'affaire Armstrong.
" Les organisateurs n'ont aucun intérêt au dopage. Le cyclisme est un sport de valeur relative. On se fiche de savoir à quelle vitesse Anquetil et Poulidor ont grimpé le Puy-de-Dôme en 1964, Hinault et LeMond L'Alpe d'Huez en 1986. Si les gens aiment le vélo, c'est que le cyclisme apporte un formidable sentiment de don de soi, de dépassement, d'humilité. Ces valeurs doivent permettre au cyclisme d'être très beau longtemps encore, à condition de regarder les choses en face ", a conclu Christian Prudhomme.
Pour sa part, Jean-Marie Leblanc, qui s'apprête à laisser la place à son successeur à la tête du Tour, a rappelé la compétence de l'organisateur : " Nous n'établissons pas les règlements ou les procédures, nous ne distribuons pas les sanctions. Nous sommes là pour mettre à la disposition des pouvoirs sportifs les moyens pour procéder à un maximum de contrôles antidopage. Mais nous avons aussi un pouvoir d'aiguillon."
" Puisque les fédérations n'arrivent pas à juguler complètement ce fléau, faisons appel à l'autorité suprême qu'est l'AMA (Agence mondiale antidopage). Avec ses moyens, ses règlements, ses procédures, elle pourra peut-être faire mieux, notamment quant à la multiplication des contrôles inopinés sur les lieux d'entraînement des athlètes ", a ajouté le responsable du Tour.
Par le passé, l'AMA a envoyé une mission d'observation sur le Tour et établi un rapport sur les contrôles antidopage effectués pendant la durée de l'épreuve. Mais, en juin dernier, Jean-Marie Leblanc s'était étonné avant le départ du faible nombre, à sa connaissance, de contrôles antidopage inopinés dans la période précédant la course.
jm/foc
AFP 271233 OCT 05
PARIS, 27 oct (AFP) - Les organisateurs du Tour de France cycliste ont demandé jeudi à l'Agence mondiale antidopage (AMA) de procéder à des contrôles inopinés avant le départ de son édition 2006.
" La pire des choses dans le sport d'aujourd'hui, c'est la suspicion, a déclaré Christian Prudhomme, directeur du Tour. On ne pourra jamais bouter le dopage du sport mais chasser la suspicion, c'est sûrement possible ".
Concrètement, la direction du Tour demande la multiplication de contrôles inopinés dans la période qui précède le départ fixé au 1er juillet à Strasbourg.
" Cela me parait n"cessaire. Il ne faut pas voir des types disparaître pendant quinze jours, trois semaines, sans que l'on sache vraiment où ils en sont. Que l'on fasse en sorte d'aller les chercher là où ils sont ", a ajouté le directeur du Tour, en réponse à une question sur les dispositions à prendre après les différentes interventions qui ont suivi l'affaire Armstrong.
" Les organisateurs n'ont aucun intérêt au dopage. Le cyclisme est un sport de valeur relative. On se fiche de savoir à quelle vitesse Anquetil et Poulidor ont grimpé le Puy-de-Dôme en 1964, Hinault et LeMond L'Alpe d'Huez en 1986. Si les gens aiment le vélo, c'est que le cyclisme apporte un formidable sentiment de don de soi, de dépassement, d'humilité. Ces valeurs doivent permettre au cyclisme d'être très beau longtemps encore, à condition de regarder les choses en face ", a conclu Christian Prudhomme.
Pour sa part, Jean-Marie Leblanc, qui s'apprête à laisser la place à son successeur à la tête du Tour, a rappelé la compétence de l'organisateur : " Nous n'établissons pas les règlements ou les procédures, nous ne distribuons pas les sanctions. Nous sommes là pour mettre à la disposition des pouvoirs sportifs les moyens pour procéder à un maximum de contrôles antidopage. Mais nous avons aussi un pouvoir d'aiguillon."
" Puisque les fédérations n'arrivent pas à juguler complètement ce fléau, faisons appel à l'autorité suprême qu'est l'AMA (Agence mondiale antidopage). Avec ses moyens, ses règlements, ses procédures, elle pourra peut-être faire mieux, notamment quant à la multiplication des contrôles inopinés sur les lieux d'entraînement des athlètes ", a ajouté le responsable du Tour.
Par le passé, l'AMA a envoyé une mission d'observation sur le Tour et établi un rapport sur les contrôles antidopage effectués pendant la durée de l'épreuve. Mais, en juin dernier, Jean-Marie Leblanc s'était étonné avant le départ du faible nombre, à sa connaissance, de contrôles antidopage inopinés dans la période précédant la course.
jm/foc
AFP 271233 OCT 05