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CLM Dames



Comme d'habitude, Jeannie Longo a gagné un championnat de France. La Grenobloise s'est en effet adjugée, jeudi matin à Boulogne-sur-Mer, le titre national du contre-la-montre, son dixième en carrière dans la spécialité, le 58e en tout. Sur un parcours difficile, la championne de 52 ans a bouclé les 19 kilomètres en 29 minutes et 45 secondes, près d'une minute de moins que ses deux poursuivantes, Christel Ferrier-Bruneau et Audrey Cordon. Inoxydable.

Non, elle ne veut pas passer la main. Et, à vrai dire, elle aurait bien tort. Jeannie Longo a une nouvelle fois démontré, jeudi matin sous le ciel encombré de Boulogne-sur-Mer, qu'elle était toujours la meilleure cycliste française, au moins dans l'épreuve du contre-la-montre. A 52 ans, la Française a encore renvoyé la concurrence à ses chères études, bouclant le parcours de 19 kilomètres en moins d'une demi-heure (29'45"), soit 42 secondes plus rapidement que sa première poursuivante, Christelle Ferrier-Bruneau.

Sur le tracé du Nord, rendu compliqué par l'ascension du Mont Lambert, Longo a vite trouvé son rythme de pédalage et prouvé que l'envie l'animait encore malgré toutes ces années de sacrifices. En début d'année, la championne avait avoué ressentir une certaine lassitude, comment ne pas la comprendre. Mais la passion a vite repris le dessus et c'est minutieusement qu'elle a préparé les grandes échéances de la saison, avec notamment un stage en Amérique du Nord. Elle craignait le parcours sinueux du Boulonnais, bien plus délicat que celui qui l'attendra à Copenhague lors des Mondiaux en fin d'année. Et pourtant, comme d'habitude, pour la dixième fois de sa carrière, elle a été chercher le maillot tricolore du chrono.

A noter tout de même qu'Audrey Cordon, qui s'est invitée sur la troisième marche du podium, s'est adjugée, en 30'37", le titre espoir. La relève sans doute. Mais Longo n'en a que faire. Elle continue de rouler sans penser au poids des ans. Jusqu'à quand ?




La Grenobloise de 52 ans n'est pas sûre de se mesurer à l'élite mondiale l'an prochain aux Jeux Olympiques de Londres. «Je ne sais pas», a-t-elle répondu à sa descente du podium national. «Plus ça va, moins je fais de grandes courses. Le contre-la-montre, c'est quelque chose de spécifique qui se prépare individuellement. Je peux le préparer autour de chez moi et être là. Pour la course sur route, ce n'est pas pareil.»

«Encore un an où je suis dans le stress»

Championne olympiique de la course en ligne en 1996, deux fois sur le podium du contre-la-montre (2e en 1996, 3e en 2000 mais aussi 4e en 2008), Jeannie Longo avoue une certaine usure face aux contraintes de la préparation et de la compétition : «Et est-ce que j'ai envie de retrouver le stress de ces courses internationales sur route ? Pas forcément, s'est-elle interrogée. Avec les quotas groupés (piste, route et contre-la-montre), pour la sélectionneuse (Isabelle Gautheron, ndlr), ce ne sera pas très facile. Les JO, ça veut dire encore un an où je suis dans le stress. Et puis j'ai ma maison à faire. Si ça continue, je vais vivre dans une roulotte !»


Podium élites :
1- Jeannie Longo (Rhones-Alpes) 29'45"
2- Christel Ferrier-Bruneau (Gauss) + 42"
3- Audrey Cordon (Vienne Futuroscope) + 52"

Podium espoirs :
1- Audrey Cordon (Vienne Futuroscope) 30'37"
2- Pauline Ferrand-Prévot (Champagne Ardenne) + 5"
3- Mélodie Lesueur (93 - Ile de France) + 1'06"

CLM Messieurs



C'était aujourd'hui la première épreuve masculine des championnats de France 2011, ce jeudi après-midi avec le contre-la-montre. Après les femmes ce matin c’était donc aux hommes de s’élancer cet après-midi sur un parcours vallonnés de plus de 45 kilomètres, avec un vent fort, réservé donc aux gros rouleurs. Le parcours compte deux intermédiaires, aux kilomètres 14.7 et 31.9.

Le premier gros temps de référence au classement provisoire a été effectué par Stéphane Rossetto, qui court désormais au CC Nogent sur Oise, en 1h02’31’’. Ensuite, les premiers outsiders commencent à arriver avec notamment Dimitri Champion qui améliore le temps de Rossetto de 20 secondes au terme du difficile chrono. Puis c’est au tour de Geofrroy Lequatre de faire forte impression en réalisant le temps canon d’ 1h00’56’’ ! Son temps restera longtemps en tête du classement provisoire tandis que Damien Gaudin, Jérôme Coppel puis Anthony Roux qui prend alors la seconde position viennent s’intercaler.

Alors que tous les coureurs sont passés au premier pointage, c’est Christophe Kern qui mène la danse devant Chavanel et Riblon, Lequatre est lui quatrième. Au deuxième intermédiaire c’est toujours Christophe Kern qui est en tête mais il n’a plus que 23 secondes d’avance sur Lequatre alors que Riblon et Chavanel sont toujours troisième et quatrième.

Les favoris en terminent et le classement est rapidement chamboulé avec d’abord Christophe Riblon qui devance Geoffroy Lequatre pour deux centièmes puis avec Christophe Kern qui est le premier à passer sous l’heure en parcourant les 45 km en seulement 59’41’’. Un temps canon que Sylvain Chavanel ou Nicolas Vogondy seront incapables de battre ni même de d'inquiéter. A noter que juste avant la dernière bosse Paul Poux, qui termine douxième à 3'01'' de Kern, à du changer de vélo après avoir déraillé. Sans cet ennui mécanique il aurait probablement pu jouer les premières places.


Après un remarqué Critérium du Dauphiné, Christophe remporte donc le championnat de France du contre-la-montre 2011 et aura l'honneur de porter le maillot tricolore durant un an.

Classement

1. Christophe KERN Team Europcar 0h59'41''
2. Christophe RIBLON Ag2r - La Mondiale 1h00'56''
3. Geoffroy LEQUATRE Team RadioShack 1h00'56''
4. Anthony ROUX FDJ 1h01'12''
5. Laszlo BODROGI Team Type 1 1h01'30''
6. Sylvain CHAVANEL Quick Step 1h01'31''
7. Damien GAUDIN Team Europcar 1h01'37''
8. Jérôme COPPEL Saur - Sojasun 1h01'56''
9. Jean Christophe PERAUD Ag2r - La Mondiale 1h02'09''
10. Dimitri CHAMPION Ag2r - La Mondiale 1h02'11''
11. Nicolas VOGONDY Cofidis, le crédit en ligne 1h02'11''
12. Stéphane ROSSETTO Elite-2 1h02'31''
13. Jérémy ROY FDJ 1h02'41''
14. Paul POUX Saur - Sojasun 1h02'42''
15. Brice FEILLU Team Leopard-Trek 1h02'45''
16. Damien MONIER Cofidis, le crédit en ligne 1h02'47''
17. Rémi PAURIOL FDJ 1h02'51''
18. Nicolas BALDO Atlas Personal 1h02'58''
19. Yuriy KRIVTSOV Ag2r - La Mondiale 1h02'59''
20. Cyril LEMOINE Saur - Sojasun


Christophe Kern "Ma victoire au Dauphiné m’a libéré "

Après un remarquable Critérium du Dauphiné, Christophe Kern continue de marqué les esprits en écrasant ce jeudi le chrono des championnats à France de Boulogne/Mer. A lui donc le titre le champion de France et le maillot bleu-blanc-rouge.

« Je suis très heureux de remporter ce contre-la-montre qui a toujours été pour moi un objectif chaque année », commente Christophe Kern au micro de Cyclism’Actu. « Je me suis bien mis la pression pour cette année mais positivement car je savais que la forme était là. Je m’étais déjà retrouvé sur le podium de ce contre-la-montre aux coté de Christophe Riblon mais c’était chez les espoirs ».

Vallonnée et soumis aux rafales de vent, le parcours, convenait à la perfection aux qualités de l’Alsacien. « Les 25 derniers kilomètres avec le vent de face ont été très difficiles mais ils m’ont aussi permis de gagner. Aujourd’hui je suis très véloce et donc je me mets très peu en danseuse contrairement à d’autres coureurs », explique-t-il ravi. « Je préfère rester en position et tourner les jambes. Ce vent m’a donc favorisé. De plus je sens que ma victoire au Dauphiné m’a vraiment libéré » conclut-il.

Christophe Kern a retrouvé au sein de la formation Europcar toute la confiance qui lui faisait défaut ces dernières années. Aujourd’hui épanoui, Christophe Kern a enfin trouvé la clé de la réussite.

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Riblon : "Je ne pouvais pas faire mieux"

Christophe Riblon a pris aujourd’hui la 2ème place du championnat de France de contre-la-montre. Le coureur de l’équipe Ag2r La Mondiale a été devancé par Christophe Kern. Geoffroy Lequatre complète le podium. La formation de Vincent Lavenu a réalisé un beau tir groupé avec Jean-Christophe Péraud et Dimitri Champion qui prennent respectivement les 9ème et 10ème places.

Spécialiste de la piste, Christophe Riblon apprécie tout particulièrement l’exercice du contre-la-montre. Il l’a encore prouvé récemment en prenant la 8ème place du « chrono » du Critérium du Dauphiné sur un circuit identique à celui qui sera emprunté lors du prochain Tour de France.

"Après l’entraînement hier, j’étais plutôt déçu par le circuit et par les conditions météo", explique pourtant après coup Christophe Riblon. "Je n’étais pas très optimiste sur mes chances mais je savais qu’aujourd’hui serait un autre jour. Je me suis bien repris ce matin en me rappelant mon beau chrono sur le Dauphiné et en me disant que si la journée allait être dure pour moi, elle le serait aussi pour les autres !"

Second, le coureur d'Ag2r n'a rien pu faire face à la prestation de Christopher Kern, en tête à tous les pointages. "Cette 2ème place est une belle satisfaction même si ce n’est pas une victoire. Je ne pouvais pas faire mieux aujourd’hui et je n’ai pas de regrets à avoir", ajoute-t-il. "J’ai connu quelques problèmes de dos après le Dauphiné et je ne savais pas trop où j’en étais en arrivant sur ces Championnats de France. Ce résultat prouve que la condition physique est toujours là et me met en confiance avant le Tour de France." Ses problèmes ne sont plus que de lointan souvenir et pense désormais au Tour de France "Mes problèmes de dos m’ont poussé à ralentir un peu et ça a peut être été un mal pour un bien. L’an passé, j’étais arrivé sur les championnats de France un peu fatigué. Là, j’ai bénéficié d’une certaine fraîcheur et cela pourrait également être bénéfique sur le Tour de France."

D. Lappartient : « Je mise sur Voeckler ou Fédrigo champion »



Occupé, débordé le Président de la Fédération Française de Cyclisme, David Lappartient. Et pour cause, s’ouvrent, ce jeudi jusqu’à dimanche, les Championnats de France sur route à Boulogne sur Mer. Avant le grand rendez-vous du Tour de France et, sans oublier, les Championnats de France sur piste à Saint-Denis-de-l’Hôtel. Pour Cyclism’Actu, et en exclu, David Lappartient, se livre à quelques confidences. Entretien.


Avec ces Championnats de France sur route, du côté de Boulogne sur Mer, c’est toute votre fédération et le cyclisme français qui est mis en avant ?

C’est vrai et c’est une superbe fête en perspective. On va délivrer le maillot national donc ce n’est pas rien. Il y aura comme chaque année une ambiance très particulière et unique car le championnat de France n’est pas une course comme les autres. Elle va être longue de 234 km et très sélective car Boulogne-sur-Mer ce n’est quand même pas plat contrairement à ce que l’on croit. On a hâte.


Quel est votre favori pour ce fameux maillot bleu-blanc-rouge ?

Même si la course reste ouverte, même s’il va y avoir une belle et grande bagarre sur cette course, je pense que deux coureurs, deux favoris ressortent du lot. Pour moi, c’est Thomas Voeckler, auteur d’un super début de saison et, qui plus est, champion de France en titre. Et Pierrick Fédrigo qui sera au rendez-vous, même s’il est très discret depuis des mois. Je mise sur Voeckler ou Fédrigo champion !


Mais il n’y a pas que la course des Hommes Elites sur ces Championnats de France ?

Oui, c’est vrai et il ne faut pas oublier les Femmes, les Amateurs. Ces courses nous gratifient souvent d’une belle lutte. Chez les femmes, il faudra s’attendre encore à un petit numéro de Jeannie Longo même si la concurrence est là avec Pauline Ferrand-Prévôt. On va se régaler tout le week-end et sur toutes les courses.


« Je suis sûr que Contador a bricolé sur le Tour l’an passé »

Les Championnats de France ont toujours lieu une semaine avant le départ du Tour de France qui s’annonce, pour certains, agité avec finalement la présence de Contador, quel est votre avis sur cette question ?

Je l’ai toujours dit et je n’ai pas changé d’avis. Ce n’est pas une bonne chose pour le Tour de France, pour le Cyclisme en général que Alberto Contador soit présent tant que son affaire n’est pas statuée. Cette histoire est un feuilleton qui ne sert pas notre sport. Oui, le duel Contador-Schleck sera sûrement bon pour le spectacle et l’intérêt du Tour. Mais si début août, il est décidé que Contador soit suspendu, le cyclisme va être encore décrié. Quelle image aura-t-on auprès du grand public ? Elle sera ridicule et décrédibilisée.


Il aurait fallu interdire Contador de pouvoir s’aligner sur les courses et donc sur le Tour de France ?

On ne peut pas l’interdire, son affaire n’est pas jugée. Il aurait surtout fallu régler le cas Contador avant le début de saison. Cela fait un an que cette histoire dure. C’est vraiment trop long. J’ai mon intime conviction sur le sujet. Je n’ai pas de preuve mais je suis sûr que Contador a bricolé sur le Tour l’an passé. A la justice de faire son travail.


Quoiqu’il en soit, Contador sera bien au départ du Tour et il sera dur à battre ?

Il est quasiment imbattable. Il va survoler le Tour comme il l’a fait sur le Giro. Andy Schleck va prendre la deuxième place. Et pour la troisième place, je ne sais pas trop.


Un coureur Français pour quoi pas ?

Si seulement c’était possible mais j’ai bien peur que cela soit compliqué. John Gadret pourrait jouer une troisième place sur le podium. Reste à savoir s’il a récupéré de ses efforts du Giro et s’il a trouvé une motivation car il ne voulait pas trop faire le Tour de France. Je mise davantage sur Jérôme Coppel ou Christophe Kern. Ils peuvent crânement jouer leur carte.


« C’est peut-être une erreur d’avoir mis la Piste en juillet »


Revenons à l’actualité fédérale, en juillet, se disputeront aussi les Championnats de France sur piste, en même temps que le Tour de France ?

Oui, c’est peut-être une erreur d’avoir mis le piste en juillet. L’année prochaine, cela se passera autrement. Reste que, depuis le début de mon mandat, je voulais faire tourner les championnats de France sur piste. Il y a deux ans, nous étions en Guadeloupe. Cette année, ce sera à Saint-Denis-de-l’Hôtel dans le Loiret. D’habitude, ces championnats avaient lieu à Hyères dans le sud de la France. Je souhaite qu’on aille sur d’autres vélodromes en France qui sont aussi de très bonnes qualités, comme celui de Saint-Denis-de-l’Hôtel. La région Centre est une région qui aime le cyclisme. Rien qu’au niveau de la piste, elle a sorti d’excellents champions, comme Florian Rousseau ou Frédéric Magné. C’est normal que cette région accueille un tel événement sur la piste. C’est une manière de la remercier. »


L’an prochain les championnats de France piste seront divisés entre Elites et Avenir, pourquoi cette décision ?

La décision fut simple. Le calendrier a changé ces dernières années et la piste est devenue une discipline hivernale. Il fallait donc, pour préparer les championnats du Monde notamment, que les championnats de France soient placés avant. Les championnats de France Elites, de Février à Bordeaux, seront qualificatifs pour les Mondiaux. Nous aurons ainsi un calendrier avec les Coupes du Monde, les Championnats de France et les Championnats du Monde.


L’avenir de la piste s’est assombri suite aux arrêts des équipes pros, est-ce inquiétant ?


Complètement. Même si ces sponsors étaient plus des mécènes que des structures comme sur la route. Néanmoins, cela permettait à nos sportifs d’être rémunérés et de pouvoir travailler sereinement.


Certains coureurs se plaignent d’un manque de structures et de moyens face aux anglais et aux australiens notamment, la FFC ne pourrait pas les aider davantage ?

J’entends. Je comprends. Mais où trouve t-on l’argent ? On aide déjà énormément nos athlètes. La piste coûte chère à la fédération, c’est une réalité. En comparaison avec le nombre de pratiquants et du nombre de coureurs Elites, c’est la discipline où on met énormément de moyens. Aujourd’hui nous n’avons pas les moyens de salariés nos coureurs. On intervient au niveau des aides individualisées pour les athlètes. Nous avons 270 000 euros du ministère des sports pour aider nos athlètes de haut niveau. Il y a un peu moins de 300 athlètes de haut niveau sur piste, ce qui fait, en moyenne, 1000 euros par coureur. On essaye donc de les aider dans la mesure du possible. Et je peux vous dire qu’il ne manque de moyens pour fonctionner au sein de l’équipe de France. Le problème est au niveau de la rémunération mais cela ne dépend pas de nous. »


Les médias ont un énorme rôle dans le cyclisme en général, regrettez-vous qu’on ne voit pas assez de cyclisme sur piste à la télévision ?

C’est vrai. Cependant, nous faisons partis des sports les plus visibles à la télévision. Il faut nuancer cela avec le nombre d’heures diffusées sur le Tour de France. Nous ne sommes pas les plus mal lotis. Pour être diffusé, cela coûte environ 70 000 euros pour une course comme le GP de Plumelec (ndlr : David Lappartient est l’organisateur du GP de Plumelec, épreuve de la coupe de France). La facture est assez élevée, c’est pour cela que des organisateurs ne sont pas en mesure d’assurer la production des images. La FFC produit toutes les images de tous les championnats de France, toutes disciplines confondues. Et cette production nous coûte le double des retombées des droits TV sur les images. On paye pour être à la télévision et cela permet d’avoir un peu de piste, de VTT, de BMX, … Reste qu’il faut avouer, qu’en dehors des Jeux Olympiques et des Championnats du Monde, certaines disciplines ne sont pas retransmises pas à la télévision.

« Huit médailles aux J.O de Londres serait un bon résultat »

Où en sont les projets des Vélodromes couverts en France ?

Cela avance et c’est une bonne nouvelle. Le Vélodrome de Roubaix sera livré en Avril 2012. Nous avons la construction de celui de St Quentin-en-Yvelines qui va bientôt commencer car nous avons eu le permis de construire. Les travaux du Vélodrome de Bourges ont commencé début mars. Et enfin, pour celui de Lorient, toutes les collectivités ont fixé leurs financements. Il ne reste plus qu’à lancer les études de marché pour engager les travaux.
Avec ces vélodromes, notamment ceux de Roubaix, Saint-Quentin et Lorient, sans oublier celui de Bordeaux, nous aurons des pistes de 250m qui permettront à nos athlètes de haut niveau de s’entraîner tout au long de l’année pour bien se préparer en vue des grandes échéances.

Justement sur les J.O de Londres, quel est l’objectif de médailles ?


J’espère qu’on fera mieux qu’à Pékin, toutes disciplines confondues, qui était de six médailles. Huit médailles aux J.O de Londres serait un bon résultat. Mais, ce qu’il faut savoir lors des Jeux Olympiques de Pékin, la FFC a terminé première fédération au nombre de médailles et au nombre de médailles d’or. Donc à Londres, on peut espérer de bonnes choses en BMX, VTT et Piste. Sur la route, cela sera plus compliqué. S’il y en a une, ce sera un peu de la chance mais sait-on jamais

Eric Boyer : « Je me concentre uniquement sur Moncoutié »




Meilleure formation française de l’année 2010 avec 23 succès, l’équipe Cofidis a été plus que discrète depuis le début de saison. Surprenant. A elle, donc, de se distinguer, par exemple, lors des championnats de France, une course que Cofidis n’a jamais gagnée. Ou mieux, sur la Grande-Boucle. La formation, dirigée par l'ancien 5ème du Tour de France, doit combler un manque, celui de ne pas avoir remporté d'étape sur le Tour de France, l’an dernier.

Votre formation a été discrète depuis le début de saison. A l’approche des Championnats de France et du Tour de France, comment se porte votre équipe Cofidis ?


Elle va très bien. On a renoué, la semaine dernière, avec la victoire sur la Route du Sud, lors de la quatrième et dernière étape. Même si c’est un Espagnol, Angel Mate Mardones, qui a gagné, et non un français, c’est toute la formation Cofidis qui l’a emporté au final. C’est toujours bon pour le moral de gagner. J’ai, aussi et enfin, pu récupérer tous les coureurs qui étaient blessés depuis avril, ce qui était très handicapant. Nous allons donc pouvoir présenter une grosse et belle équipe sur ces championnats de France. Mes coureurs seront, évidemment, sont très motivés car l’équipe Cofidis n’a jamais remporté le championnat de France. On aura donc des coureurs qui seront là pour gagner l’épreuve. Même s’il ne faut pas perdre de vue qu’il y a un grand favori sur cette course, et on le sait très bien, c’est Thomas Voeckler. Après tout ce qu’il a montré depuis le début de saison, Voeckler sera là pour la victoire. Tout le monde aura donc un œil sur lui. A nous de savoir mettre au point une stratégie pour contre carré les ambitions de Voeckler et d’Europcar.


Votre carte chez Cofidis sur ces championnats, ne serait-ce pas Nicolas Vogondy, double champion de France sur route et champion de France en titre du chrono ?

Non. Pas du tout. Il y a vraiment beaucoup de coureurs capables de briller sur cette épreuve. On se présentera donc avec plusieurs leaders et plusieurs équipiers. Mais pour le moment, je garde le secret sur tout cela.

Les observateurs prévoient un match entre Europcar et la FDJ avec l’équipe Cofidis pour arbitrer ?

Je ne peux pas et je ne veux pas vous dévoiler la stratégie de l’équipe. Je pense qu’il ne faudra pas calculer ses efforts et manquer de générosité sur cette course. Ce que je veux dire par là, c’est qu’il ne faut pas calquer sa course sur une autre équipe. Il faut avoir sa propre stratégie. C’est le coureur qui aura le plus envie d’être champion de France qui le sera.


Alors avez-vous un pronostic que vous pouvez peut-être là nous dévoiler ?

Je suis derrière mon équipe à 100% et mes troupes. Je ne veux pas parler des autres équipes et des autres coureurs. J’espère qu’un Cofidis sera sur la plus haute marche du podium dimanche. Donc, là encore, je me réserve mon petit pronostic.


Passons au Tour de France, la Cofidis est-elle fin prête pour ce grand rendez-vous ?

Pour nous, la préparation est déjà terminée depuis un petit moment. Nous avons déjà d’ailleurs désigné 7 des 9 coureurs qui seront présents au Tour de France avec Samuel Dumoulin, David Moncoutié, Rein Taaramae, Leonardo Duque, Tony Gallopin, Tristan Valentin et Julien El Farès. Ils sont d’ores et déjà assurés d’être présent au départ. Les deux dernières places vacantes vont se disputer entre 4 coureurs, Mickaël Buffaz, Damien Monier, Romain Zingle et Nicolas Vogondy. Tout dépendra de leur prestation lors du championnat de France et de Belgique, pour en ce qui concerne Romain. La décision sera prise en accord avec mes directeurs sportifs afin de constituer la meilleure équipe possible pour le Tour.


Quels sont les objectifs de l’équipe Cofidis sur ce Tour de France ?

Je crois qu’avec Rein Taaramae, on peut viser le maillot blanc du meilleur jeune. Tout en restant modeste, c’est un objectif abordable. Nous avons aussi David Moncoutié qui va retrouver le Tour de France après une année sans. Il aimerait et il peut ramener le maillot à pois de meilleur grimpeur à Paris. On en parle depuis des années et on ne l’a jamais encore fait. Mais après 3 années de réussite sur la Vuelta, je crois que David Moncoutié a le potentiel pour ramener ce maillot du meilleur grimpeur sur les Champs-Elysées. Enfin, gagner une étape est l’objectif le plus important à atteindre.




Être la première équipe française sur un Tour de France est ce dans les cordes pour Cofidis ?

Non. Il faut être lucide. Même si cet objectif était envisageable, ce serait vraiment un objectif ridicule. Cela ne veut rien dire d’être la meilleure équipe française. Nous sommes encore très loin du niveau des meilleures équipes internationales donc cela n’a aucune valeur.

On ne peut pas passer à côté du sujet, que vous inspire finalement la présence de Contador sur le Tour de France ?

Je pense qu’un an pour prendre une décision c’est beaucoup trop long. La justice prend son temps. Les avocats de Contador prennent aussi leur temps. Ils arrivent à faire durer l’affaire et à reporter au plus loin possible la décision du Tribunal Arbitral du Sport. C’est dommage car cela porte atteinte à l’image du cyclisme.


Alberto Contador a dominé, a survolé le Giro, il va faire de même sur le Tour ?

Personne ne peut le battre ! Je pense que c’est le favori. Il se dirige, encore cette année, vers une victoire sur le Tour…


Surtout que Franck et Andy Schleck, Ivan Basso, Robert Gesink ou encore Cadel Evans ne se sont pas montré à leur avantage jusqu’à maintenant ?

Pour moi, certains bluffent comme les frères Schleck. Andy et Franck Schleck ont tout misé sur le Tour de France. Ils s’économisent et comptent le moindre effort comme, par exemple, sur le Tour du Luxembourg ou sur le Tour de Suisse. Est-ce que leur stratégie sera payante ? Je ne sais pas. Il est important d’arriver avec quelques points de repères sur sa condition physique au départ d’un grand tour. Quant à Cadel Evans, il ne me semblait pas avoir la meilleure condition physique sur le dernier Dauphiné. Il n’était pas très impressionnant. Je ne crois pas qu’il sera en mesure d’inquiéter Contador.


Côté Français, a-t-on une chance de voir un coureur français rivaliser pour le classement général final sur ce Tour de France ?

Cette année, pour les Français, une place au classement général à Paris sera difficile. John Gadret, qui a terminé 4ème du Giro, sera bien présent sur le Tour. Mais je ne suis pas certain qu’il ait la même condition physique sur le Tour. Cette année, je ne vois aucun français capable de terminer dans les 10 premiers. Ce sera certainement encore un petit peu juste pour’ ce Tour même si Voeckler a fait une démonstration sur le Dauphiné. Tout comme d’autres français.


Au petit jeu des pronostics, quel sera pour vous le podium à Paris ?

Je mettrai Alberto Contador devant Frank Schleck et Ivan Basso.


Pour le maillot vert ?

Je pense que la course au maillot vert sera assez intense. Cette année, il n’y a pas mal d’étapes escarpées. Cavendish a toutes ses chances de ramener le maillot vert. Il a pris du coffre, il a gagné de l’expérience et il passera mieux la montagne. Cavendish sera en vert à Paris.


Et pour le maillot à pois de meilleur grimpeur c’est David Moncoutié ou un autre ?

Ah, très bonne question ! Je ne sais pas du tout. Je n’ai pas d’idée. Je me concentre uniquement sur David Moncoutié. Le reste, cela ne m’intéresse pas. Je ne snobe pas les adversaires. Mais si ce devait ne pas être David, je m’en fiche un peu de celui qui l’aura.

Pour suivre la course Dimanche http://sport.francetv.fr/video-direct?id=783

Championnat de France Dames. Christel Ferrier Bruneau reconquiert le titre de championne de France devant Jeannie Longo et Magdalena De Saint-Jean.



Elle le voulait. Elle le voulait vraiment, son 59ème titre national. Après tout, son dossard ne portait-il pas le numéro 59 ? Un présage qu'elle aurait voulu heureux. Hélas pour elle, Jeannie Longo (Rhône-Alpes) a dû s'incliner ce matin à Boulogne-sur-Mer au terme des Championnats de France sur route. Et sa 2ème place, pourtant loin d'être simple à remporter, ne semble pas la satisfaire. Au point de frapper sur son guidon en passant la ligne d'arrivée et de sourire avec difficulté sur le podium. Pourtant, le moins que l'on puisse dire, c'est que Jeannie Longo, forte de son expérience, a su maîtriser la course qui se disputait sur une distance de 109,6 kilomètres, soit huit tours d'un circuit de 13,7 kilomètres. Le tout pimenté de quelques difficultés pour le moins casse-pattes, notamment la côte finale qui a fait toute la différence.

Alors que le départ est donné à 9h15 sous une pluie fine et avec un froid terrible, il faut attendre une heure de course avant que celle-ci ne commence à se dessiner. Une heure pendant laquelle les favorites, toutes à l'avant du peloton, se testent et s'observent. Elles s'observent tellement qu'elles ne voient pas la jeune Joanne Duval (ASPTT Dijon-Bourgogne) fausser compagnie au peloton lors du quatrième tour. Mais celui-ci laisse filer, alors que le marquage entre favorites s'y poursuit. Joanne Duval, 22 ans, prend vite de l'avance. Mais l'écart ne dépassera jamais les 3'25". Devant le peloton, c'est Jeannie Longo qui mène la barque, jusqu'au moment où elle est victime d'une crevaison, peu après le début du cinquième tour. Elle rejoindra ensuite le peloton avec Mélodie Lesueur (Ile de France), championne de France sortante, qui a elle aussi connu une crevaison. Longo de retour dans le peloton, la poursuite s'amorce enfin.


La jeune Joanne Duval, qui doit lutter seule face à un vent violent qui lui est défavorable sur presque tout le circuit, voit son avance s'amoindrir. Suite à la vive accélération de Christel Ferrier-Bruneau (Team Gauss RDZ) en tête du peloton, ce dernier se coupe en deux, avec un groupe de seize femmes qui partent en contre. Ferrier-Bruneau décide de se faire la belle et part seule à la poursuite de Duval, bientôt rattrapée par Jeannie Longo et Magdalena De Saint-Jean (Provence), passée à 41 ans du cyclosport à la compétition de haut niveau avec la même réussite, elle qui a déjà été maman quatre fois. Ces trois femmes reprennent Duval à 10 kilomètres de l'arrivée. Cette dernière, exténuée par sa longue échappée en solitaire, ne parvient à prendre le train. Bientôt rejointe par une de ses coéquipières, Béatrice Thomas, elle finit 4ème du championnat.

Devant, la bataille fait rage entre les trois femmes de tête. Si la cohésion est d'abord parfaite, les attaques commencent à fuser à quelques kilomètres de l'arrivée. Mais c'est finalement Christel Ferrier-Bruneau, à l'initiative de la contre-attaque, qui réussit à prendre le large lors de la montée finale, et qui lève les bras sur la ligne d'arrivée. Deux ans après un premier sacre national sur le circuit breton de Saint-Brieuc, la Montpelliéraine endosse le maillot avec 12 secondes d'avance sur Jeannie Longo et 18 sur Magda De Saint-Jean, qui aura tout donné dans la dernière bosse pour dépasser Longo. En vain. 12ème, Audrey Cordon (Vienne-Futuroscope) rafle quant à elle le maillot de championne de France Espoirs, après son titre en contre-la-montre jeudi dernier. Elle précède au sprint Amélie Rivat (Rhône-Alpes) et Pauline Ferrand-Prévot (Champagne-Ardenne), 9'08" après l'arrivée de Christel Ferrier-Bruneau. - Elodie Troadec

Classement :

1. Christel Ferrier-Bruneau (Team Gauss RDZ) les 109,6 km en 3h26'11"
2. Jeannie Longo (Rhône-Alpes) à 12 sec.
3. Magdalena De Saint-Jean (Provence) à 18 sec.
4. Joanne Duval (ASPTT Dijon-Bourgogne) à 4'12"
5. Béatrice Thomas (ASPTT Dijon-Bourgogne) m.t.
6. Julie Krasniak (Lorraine) à 5'10"
7. Mélanie Bravard (Team GSD Gestion) à 7'15"
8. Emilie Blanquefort (Lointek) m.t.
9. Emmanuelle Merlot (Vienne-Futuroscope) m.t.
10. Nathalie Jeuland (Bretagne) à 7'29"

Allez moi je dirais pour cet ap.

1-Voeckler
2-Le Mevel
3-Chavanel
4-Roux

Kenzo a écrit :Allez moi je dirais pour cet ap.

1-Voeckler
2-Le Mevel
3-Chavanel
4-Roux

ils sont dans le 2ème groupe à 1'34" du groupe de tête il reste 47 kms

Voeckler ? Chavanel ? Roux ?

Allez Anthony !!! Attention à Voeckler il est malin à mon avis ça va être chaud pour rattraper Chavanel

Kenzo a écrit :Allez moi je dirais pour cet ap.

1-Voeckler
2-Le Mevel
3-Chavanel
4-Roux

Magnifique victoire de Sylvain Chavanel !!! Une superbe 2ème place d'Anthony (bravo !!) et 3ème Thomas Voeckler (mon dieu qu'il était dur ce championnat de France )

3 sur 4 c'est pas mal

Le grand numéro de Sylvain Chavanel !




Tracé autour de Boulogne-sur-mer le circuit de ces championnats de France promettait une belle bataille dans la course au maillot bleu-blanc-rouge. Ce matin au départ certaines équipes faisaient figure d'épouvantails, Europcar avec le champion sortant Thomas Voeckler mais également Christophe Kern et Cyril Gautier. La FDJ, la formation la mieux représentée, n'était pas en reste avec un trio Geslin, Fédrigo, Casar qui pouvait espérer se montrer à son avantage.


Une course comme le championnat de France est toujours difficile à prévoir, imprévisible par essence elle offre toujours un spectacle de haute tenue. Thomas Voeckler au départ de l'épreuve avouera qu'il est difficile de mettre en place une tactique de course tant l'épreuve est faite de situations innatendues.


Parti pour 235 kilomètres de course sous un soleil de plomb, ils étaient ce matin 167 coureurs à réver d'un maillot bleu-blanc-rouge. Très vite le peloton connait ses premières velléités offensives et au bout de 20 kilomètres 16 coureurs prennent la poudre d'escampette. L'avance des fuyards progressent rapidement et monte à 5 minute après 50 kilomètres de course. Devant la majorités des grosses équipes sont représentées, on retrouve à l'avant Haddou, Le Floch, Hurel (Europcar), Bérard, Houanard et Krivtsov (AG2R-La Mondiale), Pineau, Gérard et Bonnet (FDJ), Lemoine et Martias (Saur-Sojasun), Bagot et Cusin (Cofidis), Malacarne (Bretagne-Schuller), Bacquet (BigMat-Auber 93) et Blain (Endura Racing).


Dans le peloton Rémi Di Grégorio est contraint à l'abandon, le grimpeur de l'équipe Astana victime d'une chute dans le troisième tour s'est relevé le côté gauche en sang et le cuissard déchiré.


L'avance de l'échappée diminue peu à peu. A 150 kilomètres de l'arrivée les 16 hommes conservent 2 minutes d'avance sur un peloton emmené par la FDJ. La situation est délicate, les grosses formations étant représentée à l'avant de la course personne ne semble vouloir prendre la direction de la course.


A 115 kilomètres de l'arrivée l'échapées est rejointe par un petit groupe de contre attaquant. Pierre Roland (Europcar), Bouet, Jeannesson, Lagdanous et Bonnet (FDJ), Valentin (Cofidis), Malacarne (Bretagne-Schuller), Le Boulch (BigMat-Auber) et Paul Poux (Saur-Sojasun) se retrouvent ainsi en tête de la course. A 80 kilomètres du final l'échappée matinale compte 4'30 d'avance.


A l'arrière comme à l'avant la course se durcit. Pierrick Fédrigo, en méfrome depuis le début de saison, lache prise dans le peloton et Sylvain Chavanel commence à se découvrir. Devant un petit groupe parvient à s'isoler on y retrouve : Bagot et Valentin (Cofidis), Pineau, Gérard, Jeannesson, Ladagnous (FDJ), Lemoine, Poux (Saur-Sojasun), Rolland, Le Floch (Europcar), Bouet, Houanard (AG2R-La Mondiale). Il reste 62 kilomètres à parcourir.


Dans l'échappée l'entente devient de plus en plus difficile, Pineau (FDJ) puis Bouet (Agér-La Mondiale) montre des signes de nervosités et essaient de s'isoler en tête de course. Les favoris, dans le peloton, commence à se découvrir et un groupe de contre met les voiles. La course est usante est les visages sont marquées, derrière le groupe de t^te on retrouve Voeckler, Galland, Péraud, Roux, Coppel, Delaplace, Antomarchi et Chavanel. Ce groupe compte 1'30 de retard à 45 kilomètre de l'arrivée. L'entente n'est pas très bonne et Sylvain Chavanel, au profit d'une descente, parvient a fausser compagnie à ses compagnons dans le groupe de contre. Impréssionnant le Poitevin bouche en moins de 10 kilomètres l'écart le séparant des hommes de tête. Il reste 35 kilomètres de course.


Julien Bérard (Ag2r) parvient à s'isoler en tête, il est bientôt rejoint par Jeannesson (FDJ), Poux (Saur-Sojasun) et Rolland (Europcar). A 31 kilomètres de l'arrivée ce groupe est repris, Poux retente sa chance et il est, cette fois-ci, pris en chasse par Sylvain Chavanel qui semble avoir bien récupéré de son violent effort.


L'échappée explose complétement, Paul Poux et Chavanel collaborent parfaitement. Derrière Voeckler et Roux partent en chasse. A 25 kilomètres ils comptent 1'20 de retard sur le duo de tête.


Sylvain Chavanel, bouche ouverte, semble souffrir pourtant il décroche Paul Poux de sa roue. A un tour de l'arrivée, seul en tête, il possède 35 secondes d'avance sur Roux et Voeckler qui collaborent parfaitement. Alors que l'on a cru qu'il allait être rejoint le coureur de la Quick Step est parvenu à maintenir le rythme. Puissant et bien poser sur sa machine le Poitevin gère parfaitement son effort dans le dernier tour. A 5 kilomètre de la ligne il garde 43 secondes d'avance sur ses deux poursuivants.


Epoustouflant tout au long de la journée Sylvain Chavanel savoure dans le dernier kilomètre. Isolée dans une équipe Belge il a su prendre la course à son compte pour parvenir à concquerir son premier maillot de Champion de France sur route. Saluant la foule dans les derniers mètres Chavanel est submergé par l'émotion.


Derrière Anthony Roux parvient facilement à se défaire d'un Thomas Voeckler fatigué.

Sylvain Chavanel : « Je l’avais dit à mes proches et je l’ai fait ! »



C’est, sans doute et sûrement, le meilleur représentant du cyclisme français au plus haut niveau… avec Thomas Voeckler. Depuis qu’il a débuté sa carrière professionnelle, c’était un de ses plus grands objectifs même s’il n’osait le revendiquer. Aujourd’hui, Sylvain Chavanel, le coureur français de chez Quick Step, a enfin réalisé son rêve. Celui d’être champion de France et de porter le maillot Bleu-Blanc-Rouge. Après l’effervescence de la course des Championnats de France, des exigences protocolaires et médiatiques, Sylvain Chavanel s’est posé quelques instants. Il revient sur sa performance du jour. Même si Chavanel ne réalise pas encore, c’est bien lui qui portera les couleurs de la France et le maillot de champion de France sur le Tour de France, dès samedi prochain.


Vous nous l’aviez annoncé mais vous nous aviez demandé de ne pas trop divulguer le secret. Votre grand objectif avant le Tour de France était bien de remporter ce maillot Bleu-Blanc-Rouge et vous l’avez fait ?


Oui c’est vrai. Je l’ai enfin sur les épaules ce maillot tricolore. Je suis champion de France. J’en suis fier. Je ne réalise pas encore. Ca va venir. Quand je serai au calme, chez moi, et avant de partir, jeudi en Vendée, pour le grand départ du Tour, je vais m’en rendre compte que je l’ai enfin ce maillot Bleu-Blanc-Rouge. Je suis vraiment heureux. J’ai réalisé un grand numéro ce dimanche sur ces Championnats de France. Ce ne fut pas facile. Je l’avais dit à mon entourage et mes proches que je le voulais ce titre de champion de France sur route sans en faire, pour autant, une obsession. Je ne voulais pas que trop que cela se sache. Les annonces avant l’événement ne sont jamais trop suivies d’effet. Donc, j’ai préféré rester discret sur cet objectif. Je l’ai dit à mes proches et je l’ai fait. Elle est là aussi la satisfaction, autant que celle d’avoir réalisé cet objectif.


Expliquez-nous ce que représente, pour vous, ce maillot tricolore ?


C’est une grande émotion. Depuis le début de ma carrière, je voulais être champion de France.


Mais entre vouloir et pouvoir, il y a un pas parfois difficile à franchir. Tous les coureurs Français rêvent d’être champion de France. Mais ce n’est pas évident à faire. Regardez Laurent Jalabert, il a réussi à le faire. Mais Richard Virenque, qui était un grand coureur, lui, n’y est jamais parvenu. Donc, il faut être prudent dans ses intentions. Donc, je préférais garder secret mon objectif du maillot Bleu-Blanc-Rouge. Là, sur le podium, ce dimanche, en entendant la Marseillaise, c’était un moment magique et une fierté d’avoir fait le boulot et d’avoir le sentiment du devoir accompli. C’est bon !


Porter le maillot Bleu-Blanc-Rouge sur le Tour de France, il n’y a pas mieux ?


Je ne sais pas encore, je vous dirai cela dans quelques jours. Plus sérieusement, oui, j’imagine que cela doit être magique. Il suffit de regarder l’engouement du public vis-à-vis des coureurs qui on eu la chance de le porter. C’est un honneur d’avoir, sur ses épaules, le maillot de son pays et devant son public. Mais, bon, j’ai la tête sur les épaules et l’expérience maintenant. Donc, je vais attention de ne pas tomber dans le piège de me perdre dans cette effervescence. Il y a d’autres objectifs à réaliser et à venir.


« Oui, je me suis fait mal. Oui, j’ai travaillé dur »


Justement, quels sont vos objectifs sur le Tour de France ?


Mes objectifs, ils sont grands comme tous les coureur Français. On a envie de briller et de bien faire sur le Tour de France. Après, il faut voir comment va se dérouler la course. On avisera au jour le jour. Le principal, pour moi, est de me faire plaisir. Et le reste suivra.


En tout cas, vous avez fait en sorte de bien vous préparer pour ce Tour, avec votre stage en altitude de trois semaines en mai, à Font-Romeu, dans les Pyrénées ?


C’est clair que j’ai essayé de mettre tous les atouts de mon côté. Là encore, sur les conseils de mon entourage, je suis allé faire des globules rouges dans la montagne. J’ai fait près de 40000 mètres de dénivelé en trois semaines, avec des sorties quotidiennes à vélo de 6 à 7 heures. Oui, je me suis fait mal. Oui, j’ai travaillé dur. C’est la première fois que je fais un tel stage. Est-ce que cela portera ses fruits sur le Tour ? On verra bien. Je suis curieux de voir cela.


Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour la suite et le Tour de France qui s’annonce ?


Déjà un petit peu de repos avant de partir sur le Tour. Car j’ai vraiment tout donné, ce dimanche, sur ces championnats de France et je suis un peu lessivé. Quant au Tour, on verra si je peux réaliser mes petits objectifs. Mais déjà, avec le maillot Bleu-Blanc-Rouge sur les épaules, je crois que je vais vraiment essayer de me faire plaisir sur ce Tour.





"Chavanel sera plus fort sur le Tour"



Grand ami de Sylvain Chavanel, Jérôme Pineau était, à l'arrivée, ravi comme s'il avait lui même remporté le titre. "C'est un grand moment, c'est un peu comme si c'était ma victoire", commente-t-il au micro de Cyclism'Actu. "C'est la victoire d'in grand ami, pour moi c'est comme si j'avais gagné. C'est une grande victoire sutout face aux grosses armadas."


La tactique mise en place par les deux compères de la Quick Step a été parfaite et leur a réussi. "On a porté le coup de grâce à 70-80 kilomètres de l'arrivée. On savait que les équipes n'auraient plus énormément de coureurs frais à ce stade de la course", poursuit Jérôme Pineau. "Sur un circuit dur comme celui ci, être en surnombre n'est pas un si grand avantage. Dès que la course se durcit les équipes lâchent", analyse le Français.


Sylvain Chavanel est en grande forme, il a réalisé un grand numéro, pourtant Jérôme Pineau pense que Sylvain sera encore plus fort sur le Tour. "Sylvain est un grande forme, mais je pense qu'elle va encore monter un peu, sur le Tour il sera plus fort", nous raconte Pineau.


Boulogne lui réussit et Pineau ne manque pas de le faire remarquer. "En 2005, il décrochait ici son premier titre de champion de France du contre-la-montre. Il a aussi fait un gros numéro à Boulogne lors de sa victoire sur les 4 jours de Dunkerque. Et puis la Belgique n'est pas très loin."


Pour conclure, Jérôme Pineau explique que le départ du Tour en Vendée sera un grand évènement pour ces deux amis. "Pour nous, ancien de Vendée U, partir de Vendée c'est un beau clin d'oeil, surtout avec le maillot bleu-blanc-rouge


Anthony Roux : "J'ai vraiment la rage"



Etre second du championnat de France c'est une très belle performance. Pourtant Anthony Roux le voit plutôt comme le premier des perdants.

Anthony Roux a reconnu qu'il avait été «battu par meilleur que lui» : «On aurait pu le suivre mais il était vraiment fort. C'est lui qui a fait le train pour détacher tout le monde.» Seul espoir pour le puncheur de la FDJ, âgé de 24 ans : «Thomas m'a dit qu'il me restait au moins dix ans pour gagner ce maillot. »

"J'ai fait troisième il y a deux ans, j'ai déjà fait quatrième et là je fais second, j'ai vraiment la rage de tourner autour sans concrétiser", lâche rageur Anthony Roux. "Après une début de course chiant, j'ai fait les 4 derniers tours vraiment à bloc, et dans le dernier tour j'étais vraiment à l'arrache", concède-t-il. Pourtant, seulement agé de 24 ans, il a l'avenir pour aller chercher ce tant convoité maillot bleu-blanc-rouge. "Voeckler m'a dit que j'avais encore 10 années pour aller le chercher", conclut-il ambitieux quand à son avenir.

Au-delà de la supériorité individuelle de Sylvain Chavanel, les places d'honneur d'Europcar et la FDJ sont une frustration pour deux équipes qui présentaient plus de 20 coureurs au départ : «Parfois, il vaut mieux être seul dans son équipe que de se monter un peu dessus et de vouloir jouer plusieurs cartes, décrit Roux. Dans l'équipe, Offredo, Casar et moi, on était là pour le final, avec Fédrigo qui n'est pas très bien en électron libre. » Thomas Voeckler décrit d'ailleur ce contexte particulier du championnat où certaines équipes « oublient la solidarité » : « Ce n'était pas le cas chez Europcar quand certains coéquipiers se tirent dans les pattes et pensent aux sélections pour le Tour. » Conclusion d'Anthony Roux : « On s'est fait baiser. »

Vraiment cool tes resumé, merci kenzo , vraiment bien illustré ! moi qui voulais un compte rendu, tout est ici !

Juste un commentaire: sur OT, on parle plus des France de cyclisme (ou de cyclisme tout court) que de triathlon (l'an passé sur les France de Charleville ou ce we sur les Europe à Pontevedra) .
C'est à pleurer, pourtant il me semble que l'actualité sportive pour nous c'est plus le tri que le vélo, que les gars sont des vrais sportifs pas comme les bioman du vélo, que hier aux Europes il y a eu une vraie course d'hommes forts avec un Gomez qui revient puis craque,
Bon, je sais pas? vous trouvez le tri chiant c'est ça? pour vous le tri c'est juste un moment de fun mais pas un vrai sport? des gars plus proches de vous (car sains) que ces tarlouzes de cyclistes vous font moins rêver?
Je sais , vous allez me répondre que le vrai tri c'est le long, et que sur IM de Nice il y a en une tartine sur OT

Question/réponse , bel exemple de sectarisme en tout cas .

Si l'on en parle plus , c'est peut être que cela intéresse plus de monde ?

abdo_kassou a écrit :Juste un commentaire: sur OT, on parle plus des France de cyclisme (ou de cyclisme tout court) que de triathlon (l'an passé sur les France de Charleville ou ce we sur les Europe à Pontevedra) .
C'est à pleurer, pourtant il me semble que l'actualité sportive pour nous c'est plus le tri que le vélo, que les gars sont des vrais sportifs pas comme les bioman du vélo, que hier aux Europes il y a eu une vraie course d'hommes forts avec un Gomez qui revient puis craque,
Bon, je sais pas? vous trouvez le tri chiant c'est ça? pour vous le tri c'est juste un moment de fun mais pas un vrai sport? des gars plus proches de vous (car sains) que ces tarlouzes de cyclistes vous font moins rêver?
Je sais , vous allez me répondre que le vrai tri c'est le long, et que sur IM de Nice il y a en une tartine sur OT

Attend faudrait peut être savoir... quand je suis arrivé sur Online tri j'ai commencé à créer des postes sur le triathlon court distance (Championnat de France , Coupes du monde etc..) je prenais des infos un peu partout comme par exemple Triathlon.org je mettais des photos, des résultats le caddie complet quoi Mais malheureusement j'ai arrêté pourquoi ? Eh bien c'est simple le court distance n'intéresse personne. Tu mettais Roth à coté, j'avais l'air d'un clown. Même le Duathlon c'est la misère si ça continue je vais arrêter aussi donc pour l'instant je me consacre au cyclisme voilà voilà..... ahhh oui j'oubliais le BIKINI aussi

moi je trouve ca plutot cool, cela change de velo 101 (pas terrible)
continue ainsi
seb