

2009 Cadel evans 2010 ????
Mondiaux de cyclisme : l'Espagne favorite malgré tout
Le cyclisme espagnol, mis à mal par les affaire de dopage, aborde dimanche avec de réelles chances le Championnat du monde de Geelong, sur un parcours ouvert à tous les scénarios.
Avec Oscar Freire, candidat à un quatrième succès, qui en ferait le seul détenteur du record de victoires, et le champion olympique Samuel Sanchez, voire Luis Leon Sanchez pour solution de remplacement, la sélection espagnole possède les hommes pour s'adapter à toutes les hypothèses de course. Trois jours après le "jeudi noir" qui a mis en cause son porte-drapeau, Alberto Contador, et accablé deux autres coureurs (Mosquera et Garcia), déclarés positifs.
Pour cette première des "Mondiaux" sur route en Australie, le parcours de Geelong, présenté initialement comme favorable aux sprinteurs, se révèle de l'avis général beaucoup plus compliqué à interpréter. Deux côtes raides rendent incertaine une arrivée au sprint, éventualité balayée par le Suisse Fabian Cancellara, lui-même à ranger dans le premier lot des favoris avec le Belge Philippe Gilbert et l'Italien Filippo Pozzato: "Ce n'est pas un parcours pour les sprinteurs !"
INÉVITABLE FREIRE
Dans cette catégorie émargent toutefois quelques coureurs capables de supporter la répétition des obstacles. Entre autres, l'Américain Tyler Farrar, l'Australien Matthew Goss et le Norvégien Thor Hushovd ainsi que l'inévitable Freire, qui a su conclure à trois reprises (1999, 2001, 2004) dans le Mondial.
A l'aise dans les arrivées en faux plat montant, surtout quand la possibilité d'un vent contraire exige une parfaite maîtrise nerveuse pour attendre dans le sprint, Freire présente une vraie menace pour tous les puncheurs, les attaquants.
Dans le cadre de mouvements offensifs, c'est alors Samuel Sanchez, qui devient redoutable. L'an passé, dans les virages en descente de Mendrisio (Suisse), le champion olympique de Pékin avait provoqué l'échec de Cancellara avant que l'Australien Cadel Evans ne tire profit du marquage entre les favoris.
GILBERT FAVORI
Par rapport aux années précédentes, Geelong apporte deux nouveautés et une inconnue. Pour la première fois, le "Mondial" commencera par un parcours de 85 kilomètres, au départ de Melbourne, avant de rejoindre le circuit. Pour la première fois aussi, les coureurs n'auront pas d'oreillettes, cet instrument qui permet d'échanger et d'apporter informations ou consignes pour les responsables d'équipes.
Quant à la météo, elle est aléatoire dans cette partie du sud australien, en bord de mer où, selon l'adage local, quatre saisons peuvent se succéder dans la même journée. Les prévisions annoncent cependant des températures d'une vingtaine de degrés et un risque réduit bien que réel d'averses.
Ce temps ne peut qu'évoquer de bons souvenirs aux spécialistes des classiques de printemps (européen). A commencer par Gilbert, tendu tout entier vers l'objectif du titre mondial. "C'est lui le favori", a d'ailleurs insisté Pozzato, chef de file d'une "Squadra" qui a souvent connu la réussite dans le Mondial (trois titres en quatre ans depuis 2006). "Gilbert, peut-être Pozzato, sont les équipes et les hommes à battre", confirme Evans, citant aussi Cancellara et Hushovd.