Pour en finir avec Blandine Hennion
Publié : 16 déc. 2004, 14:46
Le livre d'où est partie la rumeur
La rumeur remonte à 1992, date à laquelle est paru le livre de la journaliste Blandine Hennion : "le Front national, l'argent et l'establishment" (Editions La Découverte, Paris, 262 p.) Passionnant à bien des égards, le livre n'a qu'un seul inconvénient : en l'absence de la moindre donnée écrite (puisqu'à cette époque les comptes des partis ne sont pas publiés), la journaliste a dû se fier à des témoignages oraux... Qui plus est, son enquête intervient en pleine tentative menée par le FN pour banaliser son image et récolter des donateurs. Il a intérêt à faire croire que de nombreux chefs d'entreprises s'acoquinent déjà avec lui. C'est par exemple pour cette raison qu'il convie plusieurs chefs d'entreprises (curieux) à un meeting secret avec Jean-Marie Le Pen, puis leur fait la surprise de prévenir quelques journalistes au dernier moment... Dans le même ordre d'idée un certain Yves Laridan (à l'époque directeur de communication chez Fauchon) a fait une étrange confidence à la journaliste qui cherchait à connaître les noms d'entrepreneurs proches du FN. L'homme donne son nom. La journaliste interroge aussitôt Le Pen à son sujet. D'après elle, il se met en colère (ou tombe des nues ?) : "qui vous a parlé de Poilâne ?" demande-t-il, visiblement ahuri. Une réponse qui suffit à créer un doute... Et la journaliste de conclure : "Le fromage Roquefort Papillon (lui aussi soupçonné de financer le FN) se tartine-t-il sur du Pain Poilâne?" La phrase, destinée à masquer le manque de preuve, est lâchée. Elle suffit à lancer la rumeur...

La rumeur remonte à 1992, date à laquelle est paru le livre de la journaliste Blandine Hennion : "le Front national, l'argent et l'establishment" (Editions La Découverte, Paris, 262 p.) Passionnant à bien des égards, le livre n'a qu'un seul inconvénient : en l'absence de la moindre donnée écrite (puisqu'à cette époque les comptes des partis ne sont pas publiés), la journaliste a dû se fier à des témoignages oraux... Qui plus est, son enquête intervient en pleine tentative menée par le FN pour banaliser son image et récolter des donateurs. Il a intérêt à faire croire que de nombreux chefs d'entreprises s'acoquinent déjà avec lui. C'est par exemple pour cette raison qu'il convie plusieurs chefs d'entreprises (curieux) à un meeting secret avec Jean-Marie Le Pen, puis leur fait la surprise de prévenir quelques journalistes au dernier moment... Dans le même ordre d'idée un certain Yves Laridan (à l'époque directeur de communication chez Fauchon) a fait une étrange confidence à la journaliste qui cherchait à connaître les noms d'entrepreneurs proches du FN. L'homme donne son nom. La journaliste interroge aussitôt Le Pen à son sujet. D'après elle, il se met en colère (ou tombe des nues ?) : "qui vous a parlé de Poilâne ?" demande-t-il, visiblement ahuri. Une réponse qui suffit à créer un doute... Et la journaliste de conclure : "Le fromage Roquefort Papillon (lui aussi soupçonné de financer le FN) se tartine-t-il sur du Pain Poilâne?" La phrase, destinée à masquer le manque de preuve, est lâchée. Elle suffit à lancer la rumeur...
