ptitlance a écrit :walser avec deux roues lenticulaires casque profilé et pignon fixe 56*11

imagine qu'il le fasse!!
Bon sinon :
Lanza 2008
IM Lanzarote : de 7 à 77.
Palmiers, soleil, mer bleue. Ces mots évoquent irrémédiablement les 3S : Sea Sex and Sun. Mais pour une poignée de personnes aux jambes rasées et aux mollets affûtés qui descendent de l’avion à Arrecife, la Vérité se situe un peu plus loin dans l’alphabet. A la lettre V. Bienvenue au royaume des 3V : Vues, Volcans et Vent. L’Ironman de Lanzarote est une « invitation au voyage ». En une journée vos yeux se gaveront de Vues sublimes, vous traverserez le Parc des Volcans de Timanfaya et le Vent vous fera parcourir un véritable voyage intérieur à la recherche de votre 2nd, 3ème, 4ème… souffle.
Tout commence à 7 heures du matin sur la plage de Puerto del Carmen. Les palmiers bruissent déjà d’excitation, annonciateurs d’un impitoyable alizé. Près de 1300 triathlètes applaudissent, impatients de plonger dans une eau claire et rafraîchissante (20° environ). Le parcours natation est un régal pour les athlètes et les spectateurs. 2 boucles avec sortie à l’Australienne sur le sable doux, un long rectangle qui longe la plage, pas de courant, peu de clapot, des bancs de poissons sur un fond bleu Matisse. Que demander de mieux au petit matin ?
Mais c’est déjà T1 et sous la tente le rêve se prolonge. Un essaim de bénévoles Danoises échappées du Club La Santa (vous savez, là où vous avez apprécié la pasta party au bord de la piscine) vous dorlote afin que vous puissiez affronter le plat de résistance.
Et quel plat ! Riche, varié, mais gare à l’indigestion ! Car le parcours vélo enchante les yeux mais torture les jambes. Le grand huit dessiné par l’artiste Kenneth Gasque fait découvrir toutes les beautés de l’île : villages typiques, salines de Janubio, magnifique bord de mer où la lave plonge dans l’océan à Los Hervideros, traversée du Parc National des Volcans de Timanfaya, plage de Famara, et cerise sur le gâteau : Mirador de Haria et Mirador del Rio. Un pur bonheur, un condensé de beauté et de dépaysement. Mais attention, ne vous déconcentrez pas : le diable de Timanfaya veille et veut votre perte. Il souffle, souffle et souffle encore. Comme le dénivelé est respectable, les routes en assez mauvais état, le parcours touristique se transforme vite en chemin initiatique avec par moments 7 km/h au compteur et un 39/25 usé en fin de journée. Et le Vent mauvais hurle dans vos oreilles, cherche à vous arrêter ou vous faire tomber quand vous dévalez à 77 km/h, heureux d’avoir basculé au sommet du Mirador del Rio et de mettre la cap vers le Sud. Vous y croyez enfin mais restez concentrés : le diable n’est jamais bien loin sur l’île et souffle des vents de travers afin de vous faire goûter le tranchant de la lave Ah Ah. Alors que les crampes guettent vos avant-bras, les vignobles de la Geria annoncent la délivrance. Puerto del Carmen vous attend !
T2, la tente, les Danoises, le rêve reprend. Votre blonde égérie vous susurre « go for it » tout en vous tartinant généreusement de crème solaire. Extatique, un sourire béat aux lèvres vous vous dirigez vers le dessert : le marathon. Vous savez que plus rien ne peut vous arriver, que la ligne est là qui vous attend. Le vent, quel vent ?
4 aller-retour de bonheur le long de la plage, rythmés par les encouragements des très nombreux spectateurs et bénévoles. Chaque mètre vous rapproche de Kenneth Gasque qui vous attend sur la ligne pour vous féliciter. Et vous explosez de joie ; I did it !!
Le lendemain, allez tôt faire une petite séance de thalasso naturelle à la magnifique Playa de Papagayos avant que des nuées de touristes ne l’envahissent puis le soir Kenneth Gasque (décidément très présent et impliqué) vous accueillera 1 à 1 dans la grotte de lave au Monumento al Campesino lors de la Awards Ceremony où vous attend un somptueux buffet de spécialités locales. Vous le remercierez pour sa somptueuse course puis lui jurerez que l’on ne vous y reprendra plus car vous n’avez pas oublié ce vent qui a failli vous rendre fou. Il vous regardera, un petit sourire entendu au coin des yeux…