Le triathlète canadien Simon Whitfield pense qu'il est plus que temps de faire couler
l'armada espagnole du sport.
"Un Espagnol vient de remporter le Tour de France et Rafael Nadal l'a emporté à Wimbledon, a-t-il noté. Les Espagnols vont très bien et quelqu'un doit mettre fin à ça."
L'Espagnol Javier Gomez est favori pour s'imposer au triathlon masculin des Jeux de Pékin, mardi.
"Evidemment, c'est lui qui doit être considéré comme le favori, a dit Whitfield. Et je ne dis pas ça pour lui mettre des tonnes de pression sur le dos.
"Il a remporté chacune des courses auxquelles il a participé cette année, sauf lors des championnats européens, où les autres pays, je crois, se sont aidés les uns les autres dans le but d'en venir à bout."
Whitfield a remporté la médaille d'or lorsque le triathlon a fait ses débuts aux JO à Sydney, il y a huit ans.
Une épreuve difficile
Le triathlon comprend une épreuve de 1,5 km de natation, une course de vélo de 40 km et une course à pied de 10 km. On prévoit mardi une température maximale de
30 degrés Celsius et un taux d'humidité de près de 80 pour cent. Les conditions météo, jumelées à un parcours vallonné, rendront l'épreuve encore plus difficile pour les 55 concurrents inscrits.
"Le parcours est difficile. J'aime dire que ça va séparer les hommes des enfants, a déclaré Whitfield. Il n'y aura aucun endroit pour se cacher sur ce parcours."
Triathlon Canada a pris une décision controversée en sélectionnant Jenkins à la place de Canadiens mieux classés. On veut que ce dernier serve de valet à Whitfield, notamment pour l'aspirer lors de la portion en vélo afin qu'ils puisse rejoindre ceux qui le devancent.
"Nous voulions simplement rassembler une équipe qui nous donnerait les meilleures chances de victoire, a expliqué Whitfield. C'est pour cette raison que le public canadien a investi, c'est là où les dollars investis doivent aller, et c'est à cela que s'attend le Comité olympique canadien."
Tichelaar, qui se trouve parmi les 15 premiers au classement de la Coupe du monde, fera sa propre course.
"Simon et Colin Jenkins vont travailler en équipe, mais moi, on va me laisser faire ma propre course", a-t-il indiqué.
Whitfield a dit avoir travaillé fort sur sa natation dans le but de sortir de l'eau en compagnie des meneurs à Pékin. Il a aussi augmenté la cadence de son entraînement pour améliorer sa puissance au vélo et à la course à pied. Selon lui, le Simon Whitfield de 2008 donnerait toute une correction à la version de l'an 2000 de lui-même.
"J'étais tellement faible en natation à l'époque, je ne pourrais m'en tirer avec une telle performance maintenant, a-t-il dit. Cette fois, je suis en mesure de me visualiser en train de sortir de l'eau avec le peloton de tête."
ça ne rigole pas chez les Canadiens
