Escargot en course à pied
Publié : 07 mai 2008, 13:36
Bonjour à tous,
Je suis nouveau sur ce forum. Après le membre qui se plaint d'être une tortue dans l'eau, je vous expose mon cas. Autant j'arrive à tenir le rythme en natation et en vélo, autant je n'avance pas en course à pied. Je viens de faire le CD de Rennes en 2h28 et j'ai mis presque une heure pour couvrir les 10 km.
J'ai 39 ans, je mesure 1,80 m et je pèse 74 kg. Je n'ai jamais fait d'endurance avant la trentaine, où suite à une entorse et des problèmes de genoux j'ai arrêté le basket pour suivre des amis dans l'aventure du triathlon. J'étais donc débutant dans les trois disciplines, même si le vélo avait été mon moyen de transport principal à l'adolescence. J'ai commencé en faisant uniquement des découvertes (2 ou 3 par an) entre 2001 et 2003. Ensuite j'ai arrêté et j'ai décidé de reprendre l'année dernière quand j'ai vu mon frère et un pote faire un 70.3 et que dans le même temps les CD devenaient autorisés aux non-licenciés. L'année dernière, j'ai couvert mon premier CD à Rennes en 2h45 en m'étant uniquement préparé en natation (j'avais couru 60 km et roulé 200 km depuis janvier). Je n'ai pas fait d'autre triathlon entre temps.
Je ne peux pas pratiquer en club parce que le club le plus proche est à 50 km de chez moi, donc pour la piscine c'est trop compliqué. Je me suis entraîné seul, en prenant des conseils à droite à gauche. En piscine j'ai appris le crawl tout seul en glanant quelques conseils auprès des maîtres nageurs et dans des revues. Depuis deux ans je suis un cours de natation généraliste qui m'a permis d'apprendre le papillon, les coulées et de faire du travail varié, mais qui ne me donne pas de conseils spécifiques en crawl. Je fais une autre séance tout seul en faisant des séries plus orientées sur la nage libre et le demi-fond. Je suis assez satisfait de ma progression et à Rennes j'ai nagé le 1500 en 28 minutes (transition non comprise). J'ai nagé 55 km depuis le début janvier.
En vélo je n'ai pas eu beaucoup le temps de rouler pour l'instant (seulement 400 km) depuis le début janvier, mais à Rennes j'ai réussi à suivre et même à prendre quelques relais (drafting autorisé). Le parcours était très roulant et on a dû rouler à 38 km/h.
J'en arrive à la course à pied. Comme ça m'est souvent arrivé lors des triathlons découverte par le passé, j'ai entamé la course le souffle coupé et le ventre noué. J'ai l'impression que les jambes suivent mais je n'arrive pas à respirer. Résultat je suis scotché à 10 km/h alors que j'avais fait un test VMA à 16 km/h il y a quelques années et je pense être à 15 en ce moment (je ne sais pas précisément mais j'ai tenu des séries de 2x8x200m en 43 secondes).
Bref j'ai du mal à comprendre pourquoi je suis si lent en course à pied. J'ai le souffle court et l'impression de ne pouvoir utiliser que 50% de ma capacité pulmonaire. Je vous propose quelques hypothèses et j'aimerais que vous me donniez votre sentiment et les remèdes éventuels.
* L'endurance générale :
N'ayant pas assez roulé et courru, j'arrive tout simplement au bout de mes possibilités d'endurance à l'issue du vélo, et je n'ai tout simplement pas la caisse pour soutenir un effort de 2h30. Je pense qu'au plan musculaire ça va, je n'ai pas eu de douleurs pendant la course et strictement aucune courbature dans les deux jours qui ont suivi. J'ai nagé lundi et hier sans problème, et fait un footing tranquille ce matin sans fatigue particulière. J'ai reconnu le parcours vélo du tri-Breizh il y a 15 jours et j'ai fait deux sorties vélo de plus de trois heures sans trop de difficultés.
* La préparation spécifique :
En course à pied je fais essentiellement de l'endurance, j'ai fait cet hiver quelques sorties longues (1h15 - 1h20) et sinon quelques footings de 40-45 minutes. Les deux seules séances de qualité que j'ai faites sont de la VMA courte sur piste (des séries de 200m). Pas du tout de seuil ou de VMA longue pour l'instant, quoique j'ai travaillé au seuil en natation et un peu en vélo. Pas de ppg ni de séances de côtes cette année, par manque de temps et aussi peur de me blesser. Les seules références que j'ai en course à pied sont un 10 km couru en 47 minutes au tout début de mon entraînement triathlon en 2001 et un 20 km courru en 1h33 l'été suivant. Je n'ai pas eu l'occasion de faire des enchaînements à l'entraînement pour l'instant, mais j'ai pas mal pratiqué ça dans le passé, en brick simple ou en multi-enchaînements dans les semaines précédant les premières épreuves, et ça ne m'avait pas empêché d'avoir du mal à respirer.
* L'ergonomie :
Dans l'eau je me sens un peu oppressé par la combinaison, une Aquaman de base que j'ai depuis le début et qui est peut-être un peu ajustée, et il m'arrive de boire un peu d'eau du lac quand ça bataille au début du 1500 m. A vélo j'ai parfois l'impression d'être un peu couché sur le vélo, et que les cocottes sont un peu éloignées, mais un ami cycliste m'a dit que j'étais bien posé et qu'il n'y avait pas de problème à ce niveau là. J'utilise un guidon classique donc pas de position aéro.
* L'alimentation et l'hydratation :
Avant et pendant la course j'ai bu de la boisson spécialisée multisport "énergie progressive" (500 ml dans les deux heures avant et un bidon pendant le vélo), dosée à 3 dosettes par bidon (il faisait lourd c'était peut-être un peu trop dosé), sur les conseils d'un vendeur cycliste qui m'avait dit, quand je lui ai parlé de ce type de problème, que cette boisson avait un ph neutre et qu'il n'y aurait pas les soucis que j'avais déjà connu avec une marque concurrente présente en hypermarché. La veille j'avais mangé des pâtes, le matin un gloubiboulga céréales fromage blanc banane miel, et deux heures avant la course un quart de gateausport. J'avais aussi pris soin de bien boire la veille et toute la matinée, ajoutant notamment un demi-litre de St Yorre avant d'attaquer la boisson d'effort. Je n'ai pas eu le temps de tester la boisson, l'argument du "ph neutre" du vendeur m'ayant par ailleurs suffit.
* Le mental :
Mes potes courent plus vite que moi et ont tendance à me doubler dans cette portion de la course, mais j'accepte ça très bien car ils sont bien plus entraînés. Les spectateurs sont toujours sympas, mais les "bravos" et autres "allez" que j'entendais lors de mes découvertes se sont transformés en "courage".
Pour info j'ai prévu de refaire un CD dans trois semaines et le Tri-Breizh mi-juin (half ironman, que je ferai dans l'idée d'être finisher et non de faire une perf.).
Merci d'avoir pris le temps de me lire. J'attends vos conseils et vous souhaite à tous une excellente saison de tri.
Je suis nouveau sur ce forum. Après le membre qui se plaint d'être une tortue dans l'eau, je vous expose mon cas. Autant j'arrive à tenir le rythme en natation et en vélo, autant je n'avance pas en course à pied. Je viens de faire le CD de Rennes en 2h28 et j'ai mis presque une heure pour couvrir les 10 km.
J'ai 39 ans, je mesure 1,80 m et je pèse 74 kg. Je n'ai jamais fait d'endurance avant la trentaine, où suite à une entorse et des problèmes de genoux j'ai arrêté le basket pour suivre des amis dans l'aventure du triathlon. J'étais donc débutant dans les trois disciplines, même si le vélo avait été mon moyen de transport principal à l'adolescence. J'ai commencé en faisant uniquement des découvertes (2 ou 3 par an) entre 2001 et 2003. Ensuite j'ai arrêté et j'ai décidé de reprendre l'année dernière quand j'ai vu mon frère et un pote faire un 70.3 et que dans le même temps les CD devenaient autorisés aux non-licenciés. L'année dernière, j'ai couvert mon premier CD à Rennes en 2h45 en m'étant uniquement préparé en natation (j'avais couru 60 km et roulé 200 km depuis janvier). Je n'ai pas fait d'autre triathlon entre temps.
Je ne peux pas pratiquer en club parce que le club le plus proche est à 50 km de chez moi, donc pour la piscine c'est trop compliqué. Je me suis entraîné seul, en prenant des conseils à droite à gauche. En piscine j'ai appris le crawl tout seul en glanant quelques conseils auprès des maîtres nageurs et dans des revues. Depuis deux ans je suis un cours de natation généraliste qui m'a permis d'apprendre le papillon, les coulées et de faire du travail varié, mais qui ne me donne pas de conseils spécifiques en crawl. Je fais une autre séance tout seul en faisant des séries plus orientées sur la nage libre et le demi-fond. Je suis assez satisfait de ma progression et à Rennes j'ai nagé le 1500 en 28 minutes (transition non comprise). J'ai nagé 55 km depuis le début janvier.
En vélo je n'ai pas eu beaucoup le temps de rouler pour l'instant (seulement 400 km) depuis le début janvier, mais à Rennes j'ai réussi à suivre et même à prendre quelques relais (drafting autorisé). Le parcours était très roulant et on a dû rouler à 38 km/h.
J'en arrive à la course à pied. Comme ça m'est souvent arrivé lors des triathlons découverte par le passé, j'ai entamé la course le souffle coupé et le ventre noué. J'ai l'impression que les jambes suivent mais je n'arrive pas à respirer. Résultat je suis scotché à 10 km/h alors que j'avais fait un test VMA à 16 km/h il y a quelques années et je pense être à 15 en ce moment (je ne sais pas précisément mais j'ai tenu des séries de 2x8x200m en 43 secondes).
Bref j'ai du mal à comprendre pourquoi je suis si lent en course à pied. J'ai le souffle court et l'impression de ne pouvoir utiliser que 50% de ma capacité pulmonaire. Je vous propose quelques hypothèses et j'aimerais que vous me donniez votre sentiment et les remèdes éventuels.
* L'endurance générale :
N'ayant pas assez roulé et courru, j'arrive tout simplement au bout de mes possibilités d'endurance à l'issue du vélo, et je n'ai tout simplement pas la caisse pour soutenir un effort de 2h30. Je pense qu'au plan musculaire ça va, je n'ai pas eu de douleurs pendant la course et strictement aucune courbature dans les deux jours qui ont suivi. J'ai nagé lundi et hier sans problème, et fait un footing tranquille ce matin sans fatigue particulière. J'ai reconnu le parcours vélo du tri-Breizh il y a 15 jours et j'ai fait deux sorties vélo de plus de trois heures sans trop de difficultés.
* La préparation spécifique :
En course à pied je fais essentiellement de l'endurance, j'ai fait cet hiver quelques sorties longues (1h15 - 1h20) et sinon quelques footings de 40-45 minutes. Les deux seules séances de qualité que j'ai faites sont de la VMA courte sur piste (des séries de 200m). Pas du tout de seuil ou de VMA longue pour l'instant, quoique j'ai travaillé au seuil en natation et un peu en vélo. Pas de ppg ni de séances de côtes cette année, par manque de temps et aussi peur de me blesser. Les seules références que j'ai en course à pied sont un 10 km couru en 47 minutes au tout début de mon entraînement triathlon en 2001 et un 20 km courru en 1h33 l'été suivant. Je n'ai pas eu l'occasion de faire des enchaînements à l'entraînement pour l'instant, mais j'ai pas mal pratiqué ça dans le passé, en brick simple ou en multi-enchaînements dans les semaines précédant les premières épreuves, et ça ne m'avait pas empêché d'avoir du mal à respirer.
* L'ergonomie :
Dans l'eau je me sens un peu oppressé par la combinaison, une Aquaman de base que j'ai depuis le début et qui est peut-être un peu ajustée, et il m'arrive de boire un peu d'eau du lac quand ça bataille au début du 1500 m. A vélo j'ai parfois l'impression d'être un peu couché sur le vélo, et que les cocottes sont un peu éloignées, mais un ami cycliste m'a dit que j'étais bien posé et qu'il n'y avait pas de problème à ce niveau là. J'utilise un guidon classique donc pas de position aéro.
* L'alimentation et l'hydratation :
Avant et pendant la course j'ai bu de la boisson spécialisée multisport "énergie progressive" (500 ml dans les deux heures avant et un bidon pendant le vélo), dosée à 3 dosettes par bidon (il faisait lourd c'était peut-être un peu trop dosé), sur les conseils d'un vendeur cycliste qui m'avait dit, quand je lui ai parlé de ce type de problème, que cette boisson avait un ph neutre et qu'il n'y aurait pas les soucis que j'avais déjà connu avec une marque concurrente présente en hypermarché. La veille j'avais mangé des pâtes, le matin un gloubiboulga céréales fromage blanc banane miel, et deux heures avant la course un quart de gateausport. J'avais aussi pris soin de bien boire la veille et toute la matinée, ajoutant notamment un demi-litre de St Yorre avant d'attaquer la boisson d'effort. Je n'ai pas eu le temps de tester la boisson, l'argument du "ph neutre" du vendeur m'ayant par ailleurs suffit.
* Le mental :
Mes potes courent plus vite que moi et ont tendance à me doubler dans cette portion de la course, mais j'accepte ça très bien car ils sont bien plus entraînés. Les spectateurs sont toujours sympas, mais les "bravos" et autres "allez" que j'entendais lors de mes découvertes se sont transformés en "courage".
Pour info j'ai prévu de refaire un CD dans trois semaines et le Tri-Breizh mi-juin (half ironman, que je ferai dans l'idée d'être finisher et non de faire une perf.).
Merci d'avoir pris le temps de me lire. J'attends vos conseils et vous souhaite à tous une excellente saison de tri.