Z__orglub a écrit : 12 janv. 2021, 20:54
triplette a écrit : 12 janv. 2021, 20:45
kestrel a écrit : 12 janv. 2021, 20:18
Tu es à côté de la plaque, ce qui bêle ce sont les moutons, pas certain que ceux qui décrient les actions du Gvt soient des moutons, mais visiblement tu en connais un rayon, sur les moutons certainement raison pour laquelle tu as fait confusion
Ceux qui bêlent, sont ceux qui reprennent niaisemment la rhétorique peuple vs élite, ceux qui récitent des poncifs.
Emettre des critiques, demander des comptes à nos élus, toussa toussa c'est sain, mais ça nécessite un peu de remu-méninges, parce que les problèmes sont complexes et les informations dont on dispose pour les aborder sont incomplètes. Toi qui ne bêle pas sait tout ça bien sûr.....
C'est pas aussi complexe que tu le crois. Le rôle du politicien est de décider comment on partage le gateau. Il y a des choses simples à comprendre (et les GJ le comprennent, c'est tout le problème). Genre, les 35h, ça me bénéficie. La suppression de l'ISF, ça bénéficie à d'autre. Toutes les justifications économiques qui diraient que supprimer l'ISF c'est pour aider les pauvres indirectement, c'est de l'enfumage. Et si tu crois à ça, tu te la fais mettre bien profond (pour parler comme Macron).
Bien sûr que les choses sont plus complexes que ça. Un jour, faudra commencer à faire fonctionner ses neurones et réfléchir un peu plus que le GJ de base.
Ton pb, comme celui de ceux qui ne pannent rien à l'économie, c'est de considérer a priori que l'économie est un jeu à somme nulle, c'est à dire que si je prends une part de gâteau à X, je peux la redonner à Y pour que X ait un peu moins et Y un peu plus.
Sauf que dans la vraie vie, c'est pas du tout ça qui se passe: la taille du gâteau est très variable, et dépend énormément de la façon dont tu prends les parts du gâteau et tu les redistribues.
En particulier, la France est devenue la championne du monde des taxes, impôts et autres prélèvements obligatoires, et ça nous a mené pendant des décennies dans une spirale infernale de désindustrialisation, faible croissance, fermeture d'usines, délocalisation, pertes d'emploi, chômage et hausse des déficits. Même Macron, qui avait promis de les baisser, n'a fait que les stabiliser après des décennies de hausse (passage de 35% du PIB dans les années 60 à 45% aujourd'hui).
J'ai déjà cité ici bien des Français qui sous le poids des taxes sont allés bâtir ailleurs des empires industriels, créateur de richesses immenses et d'emplois nombreux et bien payés. Ou simplement des entreprises comme Tesla qui préfèrent ouvrir l'usine du futur en Allemagne plutôt qu'en France, ou qui ferment leurs usines en France à cause des charges écrasantes (les exemples hélas ne manquent pas).
Les gouvernements ont essayé de compenser en créant des emplois publics ou des faux jobs à grand coups de subventions, mais ça atteint vite ses limites: les emplois publics sont financés par prélèvement sur les emplois privés de l'industrie et du commerce, mais lorsque cette base taxable ne fait que diminuer, et bien les services publics se retrouvent également à la ruine.
Qui c'est qui perd au final? Pas les plus riches (à commencer par nos champions sportifs) qui sont allé fort nombreux vivre ou placer leurs capitaux sous des cieux fiscalement plus cléments, mais les plus vulnérables, ceux dont les jobs ont disparu, ou dont les services publics tombent en déshérence.
Le pire est évidemment dans les pays communistes, qui ont pris un maximum aux plus riches (nationalisation des biens de production), avec pour résultat la ruine économique complète et la pénurie généralisée. Mais la France, championne des prélèvement et le plus socialiste des pays dits capitalistes, n'est pas très loin derrière.