Re: COVID-19, de l'espoir?
Publié : 08 janv. 2021, 00:43
Merci de dire que je suis constructifChoupix a écrit : 07 janv. 2021, 23:49On en a déjà parlé, je ne nie pas la restriction de liberté (c'est le terme que je préfère pour ma part), mais il convient tout de même de la relativiser, surtout pendant le deuxième "confinement" (je mets les guillemets car je suis OK pour dire que tous les confinements ne se valent pas). Certes, il fallait remplir une attestation, mais on avait mille prétextes pour s'autoriser à sortir autant de fois et aussi longtemps qu'on voulait dans la journée sans risquer la moindre amende. Fallait pas être un génie pour par exemple trouver l'idée de mettre une attestation dans chaque poche du short et s'autoriser deux heures de footing au lieu d'une... Ou faire comme Fayard, inventer des courses lointaines et promener son sac à dos pour faire une belle boucle à vélo.Z__orglub a écrit : 07 janv. 2021, 17:35J'ai pas de réponse toute faite, je me pose la question.Choupix a écrit : 07 janv. 2021, 15:04
Donc au final, tu maintiens le terme d'emprisonnement ou pas ?
Si on s'en tient à la définition, je pense que le terme correspond à la situation. Après, les gens se braquent quand on l'utilise et ça ne fait pas avancer le schmilblick, donc peut-être qu'il vaut mieux éviter de l'utiliser si on veut rester dans des discussions constructives. Beaucoup associent la prison aux brimades, à la violence, à des cellules surpeuplées et dégueulasses. Ils ont cette image parce que les conditions de détention en France sont totalement indignes d'un pays civilisé. Mais à la base, l'emprisonnement, c'est juste la privation de liberté, et c'est ce qu'on a vécu en France.
En tous cas, il faudrait utiliser des mots différents pour le confinement à la française où l'on n'a pas le droit de sortir de chez soi, et les confinements dans les autres pays où c'est autorisé.
C'est juste pour cette raison que je trouvais le terme emprisonnement abusif. Et c'est juste parce que tu es ouvert à la discussion et constructif (chose rare sur ce fil) que je me suis permis d'insister. Mais je m'arrête là.

Je suis d'accord que le terme "emprisonner" est un peu abusif et qu'il était possible de contourner les règles. Mais ces règles étaient néanmoins en vigueur. Sur le principe, les mesures prises sont extrêmement fortes, et je trouve qu'on a quand même trop tendance à l'oublier et à s'y habituer comme si c'était quelque chose de normal et de justifié. Parler d'emprisonnement a au moins le mérite de faire réfléchir. Personnellement, je n'ai pas vécu le confinement comme un emprisonnement, mais le fait que notre gouvernement puisse mettre en place ce genre de mesure aussi facilement m'inquiète. Si on revient un an en arrière, quand on voyait la Chine confiner, on pensait que c'état inimaginable chez nous, un truc bien communiste. Maintenant, les couvre feu à 18h, les attestations 1km/1h passent comme une lettre à la poste. Ça peut nous retomber dessus du jour au lendemain et plus personne ne trouve rien à redire.
Sans contester que le Covid est une merde qu'on préfèrerait tous ne pas attraper, avec le recul qu'on a aujourd'hui, je ne comprends pas comment le gouvernement arrive encore à justifier ses attestations, alors que quasiment personne ne fait ça nulle part. Qu'est ce que ce sera le jour où on aura une maladie vraiment grave ? des émeutes dans les banlieues ou je ne sais quoi...
Mon point de vue c'est qu'on aurait du mettre des limites sur ce que le gouvernement était en droit d'imposer. Et je trouve que c'est de mauvaise augure. Je rêve, mais j'aimerais bien qu'à l'issue de la crise, on revienne la-dessus avec du recul, et qu'on repense notre constitution pour que ça ne puisse plus arriver. Il y a des pays où ce qui s'est passé en France n'est tout simplement pas constitutionnel. J'entendais encore aujourd'hui un philosophie qui expliquait que le covid n'avait pas été une crise sanitaire, mais une crise politique.