C'est fait, me voilà rentrée de Gérardmer après un super week-end, que la météo pré-hivernale du samedi n'a pas réussi à gâcher

. Il faut dire que Gérardmer reste pour moi la course la mieux organisée, la plus pensée pour le confort des triathlètes que je connaisse. C'est vrai, l'inscription est chère, mais si on compte bien elle comprend 3 repas en plus de la course : la pasta party de la veille; le ravitaillement final gargantuesque, avec flamenkuches, bière, knacks et tartiflette, entre autres réjouissances ; la cérémonie de clôture et son véritable repas de communion autour d'une belle choucroute. Bref, une grande fête du triathlon, avec 4 400 concurrents sur les différentes épreuves du week-end (XL, découverte, CD, trikids), des bénévoles aux petits soins qu'on ne remerciera jamais assez, un organisateur qui a serré la main de TOUS les finishers des différentes épreuves, avec un mot sympa pour chacun, un public très présent et des animateurs survoltés.
Et aussi, des parcours magnifiques : un superbe lac, un vélo bien difficile comme on les aime, avec 1 côte et 2 cols par tour (3 tours à effectuer) soit 1 900 m de D+ pour 93 km. La course à pied est plus facile, même si le début comprend un long faux plat à monter. L'avantage, c'est que du coup la seconde partie est en faux plat descendant

.
Quant à ma course, pour ceux que ça intéresse, en voici un petit CR :
Météo : 7° le matin, un peu de pluie, beaucoup de brouillard... 10 ou 11 ° au meilleur de l'après-midi et un brouillard qui ne s'est jamais vraiment levé.
Natation : 30'' déjà pour mettre un premier pied dans l'eau, 1' pour commencer réellement à nager... Et il a fallu attendre la première bouée pour arrêter de se prendre des coups ou d'en donner par mégarde, bref de se nager les uns sur les autres. Faut dire qu'à 1400 au départ, ça bouscule un peu et ce n'est pas très rassurant. Heureusement l'eau est bonne (20 °, la canicule quoi ). Je fais une natation correcte, conforme à mon niveau de cette année : 35' de natation + 5' de transition : faut se couvrir et se dépêtrer du système des sacs auquel je ne suis pas habituée.
Vélo : il fait froid, mais c'est surtout au bout des doigts et des pieds que je le sens. J'ai mis un maillot de vélo manches longues, des mitaines + des petits gants en soie, et finalement je ne souffrirai pas trop du froid, contrairement à certains. Je décide de partir dans la première côte sur un rythme d'endurance soutenu, mais toujours en souplesse car je ne sais pas comment mes muscles vont réagir à peine plus de deux semaines après Embrun, et j'essaye de ne jamais être essoufflée. Dans les descentes et sur le plat j'essaie de bien rouler, avec les mêmes critères : ne pas m'arracher les cuisses ni m'essouffler. Je visais 3h45 à vélo, au vu des temps réalisés les années précédentes par des filles que je connais. Bilan : 1h13'30 au 1er tour, 1h14 au second, tout va bien ! Le troisième est un peu plus dur, les cuisses commencent à se raidir, mais je perds assez peu : 1h16'30. 3h44 au total pour un vélo très régulier.
Course à pied : la seconde transition est laborieuse car je prends soin de mes pieds, pas tout à fait remis d'une grosse ampoule à Embrun. Tartinage de crème, enfilage de booster (sans enlever la puce, vu qu'à Embrunman j'avais oublié de la remettre à T2 et m'étais retrouvée officiellement DNF bien que finisher

), maillot de vélo manches courtes car il fait toujours trop froid à mon goût pour se contenter de la trifonction. Je réenfile également les gants en soie et c'est parti. 5' de transition (aïe !!). En course à pied je me sens bien, et j'accélère même légèrement au second tour. Au total les trois tours se font à un rythme assez régulier, correspondant pour moi à une "bonne" allure de footing, soit un peu plus de 11 km/h. 1h53 au total, pour un parcours paraît-il plus proche de 22 que de 21 km.
Au final, je termine en bon état, pas de blessure ni de fatigue excessive. J'ai géré ma course en essayant de maintenir une bonne allure, de relancer mais sans jamais me mettre dans le rouge, et du coup ça été très agréable malgré le froid car je ne me suis pas fait mal.
Bref, une superbe course que je conseille à tous ceux qui ne la connaissent pas encore.
Quand aux cadors du Découverte... ben oui, y'a même des finishers d'Hawaï qui viennent y chercher une coupe
Pour ma part je n'ai fait qu'un découverte dans ma vie, c'était mon premier triathlon. Après j'ai considéré que je ne "découvrais" plus et j'ai assumé de finir dans les dernières avant de progresser peu à peu. Refaire un découverte pour y emmener sa famille ou des copains, pourquoi pas, mais pour aller emm... les amateurs qui découvrent le triathlon et leur manquer de respect, ça c'est vraiment nul
