
Ce marathon du médoc vient de me montrer ce que j'avais en souffrance depuis quelques semaines... Allooooo FVI70 ?
Tout d'abord je tiens à écrire que FVI70 (cékoi ce pseudo ?

) est très intéressant par ses questions qui pourraient paraitre dérangeantes.
AU CONTRAIRE, la remise en cause avec argutie est SUPER intéressante et mon temps de latence a répondre ne traduit absolument pas de snobisme ou autre morgue hautaine.
Non... Simplement ses questions demandent du temps pour y répondre voire... Je peux aussi ne pas avoir de réponse, arf... Ou alors il n'y en a pas et il faudra travailler le sujet...
Alors merci pour ces questions !
FVI70 a écrit :Ah… je suis désolé de ne pas approuver les yeux fermés la voix du Maitre

mais le sujet est vraiment intéressant!
Effectivement, bien vu, j'ai une maitrise en IA
FVI70 a écrit :
lopapy a écrit :
Jusqu'ou ces capteurs, standarisé pour un sédentaire, vont ils se mettre au niveau pour un sportif d'ultra ?
Je ne veux pas réanimer un vieux débat entre Silver et le Husky mais je serais tenté de dire que l’homme a passé plus de temps à chasser la gazelle (la vraie

) ou à travailler dans les champs de 6h à 18h que devant son ordinateur. Donc si nous avons des « capteurs » il me semblerait assez logique d’en avoir aussi pour les exercices endurants. Et d’ailleurs pourquoi diable avons-nous décidé que nos capteurs ne fonctionneraient plus quand on fait du sport ?
Ce débat était déjà prégnant en 1955 quand les médecins d'état de l'époque explicitait que la société post 2nde guerre mondiale fonçait dans le mur en ne se bougeant plus alors que leurs aïeulx faisait 30 à 60kms/jours fin du siècle précédent.
Pour ma part j'en étais sauvegardé car à la même époque mon aieul se tapait 20 bornes à pied matin puis soir pour aler faire son boulot de jardinier.
Ceci écrit, tu peux regarder la grande majorité de la population actuelle pour te rendre compte que les capteurs n'ont pas mis longtemps à changer de bord.
Ou alors ces capteurs n'ont pas l'atavisme comme les gènes, mais s'éduquent tout au long de la vie ?
FVI70 a écrit :
lopapy a écrit :
Jusqu'ou les laisser nous guider sans réfléchir à l'adaptation à leur place ?
Oui je suis d’accord : il est nécessaire de réfléchir et voir si on peut améliorer « la machine » mais je pense qu’il serait bon également de revenir régulièrement aux bases pour re-étalonner tout le bazar. Tiens un exemple : je suis en train de me documenter sur le régime paleo et je lis des choses très très surprenantes. Tim Olesen par exemple a gagné la Western States Endurance en ne prenant que 1400 kcal… (le troisième de la course était d’ailleurs également un adepte du régime paleo). Ca serait un comble quand même si tout cela se confirmait dans les années à venir, à savoir qu’avec un métabolisme adapté quelques olives et trois fois rien comme glucose suffisent pour effectuer un ultra dans de très bonnes conditions. Et on fait quoi nous avec nos PowerPachin, nos malto et Cie.

Bon tu vas dire que je délire mais qui sait…
Pas du tout...
Cf ma remarque sur les capteurs possiblement hérité de l'acquis et non de l'innée...
Après c'est difficile d'évaluer avec nos petits outils car quand je pense comment j'ai fait des marathons dans les années 80, je n'étais absolument pas outillé comme aujourd'hui et, "franchement", aujourd'hui, je me penserais suicidaire à faire pareil, et pourtant... Je ne suis pas mort à l'époque, alors ? Ou est la vérité ?
Bein entendu le paramètre age rentre en compte comme tous les accidents que j'ai pu connaitre, notamment en hydratation, et qui ont laissé leurs marques !
FVI70 a écrit :
lopapy a écrit :
Si on laissait faire les capteurs, ne crois tu pas que l'évolution de l'homme serait brimé, ou que les courses serait réduite au minimum ?
Oui sûrement. En tout cas Ben Johnson n’aurait pas gagné devant le grand Carl et Pantani n’aurait pas gagné un paquet d’étapes (d’autres non plus d’ailleurs).
C'est effectivement du même acabit...

Mais avec des techniques autorisées aujourd'hui...
FVI70 a écrit :
lopapy a écrit :
Pourquoi ne boire que lorsque l'on a soif et ne pas s'arreter de courir à la première douleur ?
Pourquoi ecouter son corps dans le premier cas et pas le second ?
Ben… peut-être tout simplement parce que le cerveau sait pertinemment que cette petite douleur est sans aucune conséquence sur l’organisme alors que l'hydratation est importante

. Je ne vois pas trop de contradiction sur ce coup-là.
Vouimééééééééééééééééééé PADAK dutou...
Tu fais intervenir ta subjectivité là basé sur une volonté. Hors quand on étudie il faut virer toute subjectivité humaine et donc sans cela pourquoi un cerveau hierarchiserait le besoin d'un arrêt pour douleur du genou comme bénin ou malin par rapport au besoin d'hydrater pour contrer la déshydratation.
CAD, pour être plus précis, a quel niveau d'urgence vas tu être averti par le cerveau de boire quand on sait que souvent il intervient trop tard ou trop tot pour des douleurs du genou ?
FVI70 a écrit :
Tu vas me dire: oui mais comment cela se fait-il que parfois justement on dépasse les limites ? C’est en tout cas la question que je me pose.
On peut quand même reconnaître que dans 99,9xxx des cas, cela se passe bien donc apparemment il y a un mécanisme qui fonctionne.
Et sur ce sujet je renvoie au travaux très intéressant de Noakes sur le Central Governor.
Tu trouves ?
La première réponse obtenu dans la grande majorité des cas de déshydratation fut "Je n'avais pas soif pourtant..."
Depuis le début des années 80 c'est par milliers de cas que j'ai eu le retour...
FVI70 a écrit :
Et histoire de bien gonfler avec Noakes

et de continuer à me faire l’avocat du diable… j’ai noté que tu mentionnes souvent pour les cas de déshydratation l’hypotension et des cas de rhabdo. Ok mais il semblerait que cela ne soit pas toujours l’explication :
"Athletes who collapse after exercise are dehydrated/heat exhausted
o At the end of marathons/triathlons, most collapsing athletes are suffering from Exercise Associated Postural Hypotension. They collapse because they can not sufficiently regulate their blood pressure upon cessation of exercise. Blood pools in the legs and does not reach the brain, causing a syncopal episode.
· Dehydration causes rhabdomyolysis
o Not true, even people with EAH can develop Rhabdo. Rhabdo is caused purely by the amount of muscle damage incurred during exercise. If the byproducts of damaged muscle reach sufficient concentration to result in damage to the kidneys, then Rhabdo becomes dangerous. It is unclear whether dehydration compounds this effect (Noakes did not discuss this very much) but the fact that people can have both EAH and Rhabdo indicates that dehydration is not a necessary causal agent."
http://www.bouldersportsmedicine.org/blog/109313/8218/
La tu n'es pas gentil car avec mon English pourri, je risque des non sens, mais je m'y risque...
Alors pour la cause n°1, du sang dans les talons, je n'ai pas de panel d'essai, mais pour répondre sur le même plan que toi, mettre mes jambes en l'air n'a JAMAIS résolu mon souci d'hypotension.
En fait, à CHAQUE fois, tant que je restais debout, sang dans les talons, tout allait bien. Je partais en live quelques minutes après m'être assis et j'avais beau avoir les jambes en l'air, rien n'y faisait hormis une piquouse...
Les 3 dernières fois que cela m'est arrivé, je ne me suis pas laissé allé et j'ai donc marché, maintenu la position droite en buvant par petite gorgée Coca, eau pétillante et boisson énergétique (ou jus d'orange).
Me forçant à garder ma lucidité et de ne pas me laisser aller, l'hypotension n'a fait que de brèves apparitions quand je me suis assis 2' ou pour me déshabiller pour la douche ou baisser prendre le savon sous la douche... Heu... Seul sous la douche !!!
Sur le point 2 j'étais en phase complètement jusqu'à ce que je me force à boire la première foir à l'Alpe d'Huez en 2009.
Sur 24h ou ultra trail j'ai mis la rhabdo sur la destruction musculaire du au chocs...
Mais depuis, et là je n'ai effectivement pas eu plus d'une vingtaine de retour sur ce point (quelques uns ici), quand je bois dans les 1l/h lors des courses longues je n'ai quasiment plus de rhabdo !!!
C'est assez flagrant sur les trails ou je me suis explosé les cuisses dans les descentes. J'ai bien cru, pendant longtemps, que j'avais des muscles de fillette avant puberté car ayant quelques facilités la dedans, je remarquais qu'avec les années je descendais toujours aussi fort, mais de moins en moins longtemps. Abandonnant même 2 fois cuisses en bouillies...
Aujourd'hui, si je bois, surtout dans le dernier tiers de la course, ma gorgée tous les 100m/300m, je suis capable de prendre une douche accroupi à l'arrivée et, si en plus elle est froide, la cryothérapie me permet de ne plus rien ressentir comme douleur musculaire 1h ou 2h après la course ! Incroyable ?
Les chocs sont pourtant beaucoup plus fort car je retrouve des temps trails d'il y a plus de 10 ans !
Je n'en tirerais pas une généralité car, comme écrit plus haut, je n'ai quelques athlètes qui m'ont spontanément donné la même infos après une hydratation réussi.
Je suis donc personnellement padak avec cette assertion, mais c'est un peu ledge, je l'avoue...
L'Papy_et_hop_une_bonne_chose_de_faite_