Re: Tour de France 2008 : Ricco positif
Publié : 25 juil. 2008, 22:29
claude a écrit :C'est vrai cette histoire ? Ils y sont tous passés, alors ? J'avais entendu parler de la même "expérience" chez les Russes, mais avec leurs propres soldats... Les Français ont vraiment fait pareil ? Tu as des références ?Boulegan a écrit : à Reggane, dans le désert algérien. la France y a opéré de nombreux essais nucléaires.
Lors de l'un d'eux, 150 prisonniers algériens ont été placés à quelques centaines de mètres de l'épicentre de la bombe, d'une puissance trois fois supérieure à celle d'Hiroshima...
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Claude
Si c'est "histoire" est vraie ?
Il est probable que cela ait eu lieu. J'avais posé la question à Benjamin Stora, historien de la guerre d'Algérie, il y a deux ans, et pour lui, selon les recherches et témoignages effectuées, des moudjahidines ainsi que des femmes enceintes, enfants et vieillards auraient bien servi de cobayes pour les essais nucléaires français. Après, en matière d'informations classées "confidentiel défense", je ne connais pas la durée de veille de ce genre de génocide commis dans le cadre d'une "opération de maintien de l'ordre" puisque tel était le nom donné à la guerre d'Algérie pendant plus de 20 ans.
Ci-dessous, quelques infos piochées sur le net :
http://www.lejourdalgerie.com/Editions/ ... Lejour.htm
- Le 13 février 1960, à 7 heures 04, à 40 kilomètres au sud de Reggane, en plein centre du Sahara algérien, la France procédait à l’explosion de sa première bombe atomique et s’offrait, ainsi, une place au sein du groupe restreint des puissances nucléaires comprenant, alors, l’Union soviétique, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne. De nombreuses explosions furent effectuées au cours des périodes qui suivirent. Le 25 avril 1961, une bombe n’explosa pas. Cet incident fut à l’origine de l’irradiation de 185 soldats présents non loin du site dont une dizaine décéda, quelques années plus tard. A partir de ce moment, les autorités françaises prirent la décision d’effectuer les tirs dans des galeries souterraines creusées dans les montagnes situées dans la région d’In Ecker, à quelque 150 kilomètres au nord de Tamanrasset. Le second tir effectué dans cette zone provoqua un écroulement de la montagne en même temps que la libération d’un nuage radio actif qui s’échappa à 2 600 mètres de hauteur dans l’atmosphère avant de se répandre sur une distance d’environ 600 kilomètres. De novembre 1961 à février 1966, un total de treize tirs fut réalisé à In Ecker dont quatre ne furent pas totalement contenus.
Selon de nombreux témoignages, 150 prisonniers algériens, des moudjahidine pour la plupart, furent ligotés à des poteaux pour être, sciemment, exposés aux effets des premières explosions réalisées à Reggane afin d’évaluer les effets des radiations sur les humains. Plusieurs personnes, des militaires en particulier, présents à ce moment, ont confirmé l’utilisation de cobayes humains destinés à observer sur eux les effets des radiations. Des informations rapportent, par ailleurs, que des milliers de travailleurs algériens de même que des militaires français ont été, par la suite, exposés aux effets des explosions. Les « Irradiés de la République », victimes des essais nucléaires français dans la Sahara Algérien et dans l’archipel de Mururoa, dans le pacifique ont, officiellement, déposé une plainte auprès de la justice afin d’obtenir réparation pour les préjudices subis. Ceux, parmi eux, qui ne sont pas morts souffrent de cancers du sang, de la thyroïde, des poumons ou de la peau. En Algérie ou les essais nucléaires français ont eu, également, des conséquences similaires sur de nombreuses populations des régions situées dans la périphérie des explosions, il n’existe, toujours, pas d’organisme à même de défendre les intérêts des personnes qui ont en été victimes. En dépit de plusieurs tentatives menées en ce sens, une association algérienne des victimes des essais nucléaires français en Algérie tarde, encore, on ne sait pour quelles obscures raisons, à voir le jour. Des voix s’élèvent, de plus en plus, pour appeler la France à prendre ses responsabilités et à reconnaître les préjudices causés aux populations résident à proximité des zones ou ont été effectuées des tirs d’engins nucléaires.
A. M.
http://www.algeria-watch.de/fr/article/ ... eaires.htm
- La France a effectué 210 essais nucléaires, dont 45 atmosphériques au Sahara algérien et en Polynésie française. Devant l’absence d’un collectif défendant leur cause les victimes algériennes sont restées inactives. La mobilisation des victimes françaises fera régir les victimes algériennes. En plus des conséquences sur la population de la région, certains parlent d’un acte de génocide perpétré en 1961 contre 150 prisonniers algériens qui ont été attachés à un kilomètre du lieu d’un essai nucléaire à Reggane. L’indemnisation des victimes des essais nucléaires français en Algérie a été tout de même évoquée par un député à l’APN. Et le ministre des Relations avec le Parlement qui s’exprimait à la place du chef du gouvernement avait déclaré à l’époque que le gouvernement a pris des mesures de protection des populations habitant dans les régions qui ont été le théâtre de ces essais, notamment les villes de Reggane et Kezzal, et que les victimes de ces essais nucléaires peuvent demander une indemnisation pour les dégâts causés à la France.
http://www.usenet.com/newsgroups/soc.cu ... 01610.html
http://www.lesdebats.com/archives05/rub ... nation.htm
- C’est ce qui explique qu’à ce jour; l’Etat français (quelle que soit la tendance politique au pouvoir) n’a jamais daigné reconnaître aux Algériens touchés par les radiations nucléaires (ni aux français d’ailleurs, puisque des militaires Français ont déposé une plainte contre X) le statut de victimes. D’autres sources font même état d’"acte de génocide" perpétré en 1961 lorsque 150 prisonniers algériens ont été attachés à un kilomètre du lieu d’un essai nucléaire à Reggane.
etc.

Quand la France aura-t-elle honte de son passé colonial en Algérie ?
