Re: ERIC D
Publié : 15 avr. 2013, 09:36
Bryce a écrit :Allez les enfants, en ce Lundi matin je vous propose vous aussi de comparer des trucs qui pourtant n'ont aucun rapport, toi aussi devant ton écran tu peux jouerSilver0l a écrit :Ça c'est le comportement typique du gars qui va paniquer et perdre du temps.Bryce a écrit :Tu verras qu'une fois que tu seras à 400m "au large" avec des nageurs dans tous les sens et qu'à raz de l'eau tu vois beaucoup moins bien les bouées et le parcours en ligne droite tu ne te poseras plus du tout toutes ces questions de stratégie de parcours
Un athlète attentif et consciencieux va soigneusement étudier le parcours nat comme le fait Eric, le visualiser, le rejouer dans sa tête, comme un skieur, afin de n'avoir aucune surprise, et de savoir parfaitement où il en est dans son trajet, de savoir exactement combien il lui reste à parcourir à chaque bouée jusqu'à la bouée suivante, les virages qu'il doit prendre etc... C'est le B-A BA du triathlète. Foncer en suivant le paquet sans se poser de question, sans contrôler on allure en fonction de sa progression et sans anticiper, c'est subir la course et la recette de tous les échecs.![]()
Visualiser un parcours nat d'un Ironman (débutant), l'étudier au metre près, l'anticiper comme un skieur le fait avant sa descente
Je suis surpris de voir à quel point certains ignorent le B-A BA d'une bonne préparation de course.
Certains vont enquiller des entraînements de folie, souffrir comme des malades pendant des mois pour améliorer leur VMA, leur endurance, leur PMA... et tout sera réduit à néant à cause d'une mauvaise préparation mentale.
Dans une course, il y a le prévu (le parcours, les distances, la forme du moment...), le moyennement prévu (les conditions météo, le vent, la déshydratation, la crevaison...) et l'imprévu (la méduse dans la gueule, le spectateur qui traverse, le coup de pied dans la figure à la nat...).
Tout l'art d'une bonne préparation est de réduire au minimum la part d'imprévu: étudier et mémoriser le parcours, regarder la météo, s'entraîner dans des conditions similaires...
Plus on a réduit la part d'imprévu à son strict minimum, mieux on sait l'affronter au moment où il se produit.
Par exemple, je prends un coup de pied dans la gueule, j'ai de l'eau dans les lunettes, mais comme je sais qu'il reste 100m à nager car je viens de franchir la dernière bouée, pas la peine de perdre du temps à les vider. Ou j'ai un gros coup de pompe à vélo, mais comme je sais qu'il ne reste plus que 500m avant le sommet de la bosse et qu'après ça ne fait plus que descendre, je peux continuer à appuyer.
Je suis toujours stupéfait par l'absence d'intelligence situationnelle de la majorité des athlètes, surtout sur des épreuves telles que l'IM où la notion de gestion de course est primordiale: toujours savoir où l'on en est, les difficultés qui restent devant, ce qui nous attend... Les gars passent 1 an à s'entraîner comme des malades 15h par semaine, et en perdent ensuite tout le bénéfice parce qu'ils n'ont pas voulu passer 1/2 h à étudier et mémoriser le parcours, comme le font les skieurs, ou regarder la météo...

Heureusement, Eric ne tombe pas dans ce travers, et il nous montre ici qu'il a soigneusement étudié son affaire! Go Eric, go
