Silver0l a écrit :
Le taux maximal admis par l'AMA et l'UCI est de zéro, et c'est bien pour ça qu'il y a tant de discussions.
Avant, ça n'était pas important, car on ne détectait pas des quantités infimes de clembuterol.
Maintenant, on en détecte en quantité infime (picogramme/ml), et donc la probabilité de détecter une contamination accidentelle devient importante, puisqu'il y a du clembuterol qui se balade dans la nature, dans les viandes et même dans l'eau de nos rivières (et du robinet), à cause du bétail qui pisse tout le clembuterol qu'on lui injecte (voir étude mentionnée quelques pages plus haut).
Donc il faut que l'AMA revienne à une position raisonnable, et admette que l'on puisse avoir un taux infinitésimal de clenbuterol dans le sang, sans que ce soit synonyme de dopage - cf le cas Rudi van Houts cité plus haut, et le pongiste allemand, et aussi sans doute le cycliste chinois. Si l'AMA ne change pas la règle, il vont être confrontés à une multiplication de contentieux juridiques justifiés. On peut remercier Contador d'avoir mis en avant ce problème, et d'aider à faire avancer la réglementation!
Ça y est. Ainsi que je l'indiquais en Mars (et malgré les ricanements généralisés que mon post avais alors déclenché), l'AMA envisage de faire évoluer la réglementation antidopage grâce à Contador. La détection de clembuterol à des doses infimes ne serait plus automatiquement considérée comme une preuve de dopage.
De plus, j'ai transmis aux avocats de Contador les éléments cités plus hauts prouvant indubitablement la généralisation de l'usage du clembuterol dans l'élevage français. Ils ont été très intéressés, et je suis sûr qu'ils en feront bon usage. Je suis prêt à parier sur un acquittement.
http://www.lemonde.fr/sport/article/201 ... _3242.html
Dopage : la réglementation sur le clenbuterol pourrait évoluer
LEMONDE.FR avec Reuters | 15.06.11 | 09h27
Des traces de clenbutérol ont été trouvées dans les urines d'Alberto Contador lors du dernier Tour de France.
Des traces de clenbutérol ont été trouvées dans les urines d'Alberto Contador lors du dernier Tour de France. REUTERS/ERIC GAILLARD
L'Agence mondiale antidopage (AMA) pourrait envisager de modifier les règles concernant le clenbuterol, un anabolisant qui figure sur la liste noire des produits dopants détectés dans l'organisme d'Alberto Contador lors du dernier Tour de France, a déclaré mardi un de ses responsables.
Alberto Contador, triple vainqueur de l'épreuve (2007, 2009 et 2010), a contesté toute pratique dopante, affirmant qu'il avait ingéré par inadvertance cette substance interdite en mangeant de la viande contaminée. Suspendu pour un an en septembre, le cycliste a été blanchi par la Fédération espagnole de cyclisme (RFEC), qui a prononcé en février un non-lieu après avoir reçu son argument.
Un recours en appel a été déposé à l'initiative de l'Union cycliste internationale (UCI) et de l'AMA devant le Tribunal arbitral du sport, qui devrait se pencher sur l'affaire en août, soit après la prochaine édition du Tour de France, où Contador devrait défendre son titre. Ce mois-ci, cinq joueurs de la sélection mexicaine de football également contrôlés positifs au clenbuterol ont eux aussi invoqué, avec l'appui de leur fédération, la thèse d'une contamination accidentelle par ingestion de viande.
Pour le Dr Olivier Rabin, directeur scientifique de l'AMA, les autorités de lutte contre le dopage dans le sport devraient évoluer et prendre en compte le "contexte" avant de recourir à une suspension automatique de deux ans. "Il y a très peu d'affaires liées au clenbuterol, il n'est par conséquent pas impossible de les gérer au cas par cas", a-t-il dit avant un symposium sur la détection du dopage.
CONTRÔLES SANITAIRES
"La crainte d'une contamination de viandes par des substances dopantes n'est pas nouvelle", a-t-il souligné, rappelant des contaminations à la testosterone par le passé. "Dans un petit nombre de pays, il existe un risque que de la viande soit contaminée au clenbuterol, c'est une chose qu'on trouve dans la littérature scientifique." "Nous pourrions faire des recommandations au comité exécutif de l'AMA et dire qu'à un certain niveau de concentration, c'est assurément du dopage, mais qu'à un autre niveau, il pourrait y avoir prise en compte du contexte des résultats précédents et suivants de l'athlète", a-t-il ajouté.
Tout changement des règles doit être adopté par le conseil exécutif de l'AMA, dont la prochaine réunion aura lieu à la mi-septembre à Lausanne. Des propositions spécifiques sur le clenbuterol pourraient être réglées dès la semaine prochaine, lors d'une réunion à Montréal du groupe de travail des experts des laboratoires de l'AMA. Pour le Dr Rabin, toute la complexité tient au fait que la quantité de clenbuterol détectée dans l'organisme d'un sportif ne peut suffire seule à trancher entre la pratique dopante et la contamination accidentelle.
"N'importe quelle quantité peut traduire du dopage. C'est la difficulté de la situation : il peut s'agir de dopage ou il peut s'agir de quelque chose d'autre", souligne-t-il. Le clenbuterol est parfois utilisé dans l'élevage pour accroître la masse musculaire et réduire la masse graisseuse du bétail. "En Europe, le contrôle sanitaire des viandes est absolument strict, et les éleveurs sont passibles de peines de prison et de lourdes amendes. Mais il y a eu aussi des cas en Chine et au Mexique", poursuit le Dr Rabin.