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WiMo a écrit : 22 sept. 2017, 00:51 Dommage que Barguil soit en partance, avec kelderman, ils auraient pu troubler l'ordre etabli et faire un sacré feu d'artifice et peut etre la clee pour faire sauter le verrou sky.

Dommage... pas si sur.
Barguil ne peut probablement pas gagner le Tour dès 2018. Mais se contenter d'un rôle d'équipier après le Tour 2017 qu'il a vécu ne lui conviendrait sans doute pas (on a déjà vu qu'il avait du mal à l'accepter pour Kelderman sur la Vuelta).
Barguil aurait aussi pu être "encombrant" pour la Sunweb l'an prochain, parce qu'il est français, qu'il est la révélation française du Tour 2017 (sportivement, pour le grand public, mais plus encore médiatiquement), un genre de nouveau Virenque, et que le public aurait sans doute mal compris de le voir jouer le rôle qu'avait Landa à la sky cette année. Et le virer - pour non respect des consignes - comme à la Vuelta ne serait même pas envisageable.

Médiatiquement (et c'est ça qui compte pour un sponsor) je pense que Barguil ne peut qu'être leader (ou au pire un vrai co-leader) sur le prochain Tour. Et dans une équipe avec Dumoulin, il ne peut pas (encore) prétendre à ce statut.

Par contre, si une équipe ne peut pas virer le coureur français le plus populaire sur le Tour de France, juste pour non respect des consignes, elle peut très bien le faire avec un coureur d'une autre nationalité. Et avec le recul, Sunweb, plus qu'une sanction pour le départ de Barguil, a quand même posé de sacrés jalons pour 2018 en l'excluant de la Vuelta. Mine de rien, il y a un double message envoyé à Kelderman:
1) on est fidèle à nos engagements, et quand on te donne la place de leader, on l'assume, même si Barguil est devant toi
2) par contre on est intransigeants envers le respect de l'ordre établi, et ce qui s'est passé avec Barguil peut se passer avec toi ici ou ailleurs.

Aujourd'hui, la saison 2017, les perfs des uns et des autres, et l'exclusion de Barguil à la Vuelta faon que l'ordre semble clair et que chacun sait à quoi s'en tenir.
Kelderman n°2 sur le Tour (en cas de gros échec de Dumoulin) et en contrepartie leader sur le Giro ou la Vuelta, c'est logique et devrait être respecté.
Avec Barguil (pas tant à cause de Barguil lui même que de son statut en France, sans pour autant que l'aspect sportif justifie d'en faire le n°1 devant Dumoulin) ça pouvait devenir très compliqué à gérer.

geraud a écrit : 22 sept. 2017, 13:15 Barguil ne peut probablement pas gagner le Tour dès 2018.

Parce que tu le vois possiblement vainqueur du Tour dans les années à venir ?

Boulegan a écrit : 20 sept. 2017, 16:57 mouais, ce sera pas la même musique, Froome sera en jambes et il connait bien mieux le Tour que Dumoulin

Froome a 32 ans, et l'objectif sera de se maintenir
Dumoulin a 26 ans, et va continuer de progresser pendant 4-5 ans
pourtant ils ont remporté à eux deux les 3 grands tours de cette année, alors que la concurrence sur le Giro était loin d'être réduite.

Il faut aussi se souvenir du Tour 2016 de Dumoulin. Il a été retardé en début de Tour et a finalement abandonné en toute fin de Tour. Mais entre sa victoire en Andorre et sa victoire contre-la-montre, à 25 ans il montrait déjà qu'il était sacrément complet.
Surtout qu'il avait fait pareil en 2015 à la Vuelta, qu'il ne perd qu'en toute fin de course (à 24 ans, donc un age ou il est plus compréhensible de manquer de caisse et d'endurance sur la 3ème semaine, perdre le maillot le vendredi avant l'arrivée face à Aru, Froome, Quintana, Chaves, Valverde ca te pose déjà en probable futur vainqueur de Grand Tour). Maillot rouge sur le dos, regarde le top 10 de l'étape 9
https://fr.wikipedia.org/wiki/9e_%C3%A9 ... pagne_2015

Quand on regarde la Vuelta 2015, le Tour 2016 et le Giro 2017, pour moi, s'il arrive dans un état de forme optimal (c'est à dire notamment sans défendre son titre au Giro), le favori sur le prochain Tour, c'est Dumoulin.
Les coureurs pouvant se "vanter" d'avoir remporté une étape de montagne et un chrono sur une même édition, sur chacun des 3 grands tours sont très très rares.

Boulegan a écrit : 22 sept. 2017, 13:34

geraud a écrit : 22 sept. 2017, 13:15 Barguil ne peut probablement pas gagner le Tour dès 2018.

Parce que tu le vois possiblement vainqueur du Tour dans les années à venir ?

Disons que si je devais miser sur un français vainqueur du Tour dans les 5-6 ans à venir, je parierais sur lui plutôt que sur Bardet. Pour moi, pour gagner le Tour un jour, Barguil aura besoin d'un petit coup de main du destin; Bardet d'un coup de main plus important
Et notamment pour cela:
http://www.letour.fr/le-tour/2017/fr/et ... ments.html
19ème, alors qu'il était trop loin au général pour aller chercher la 9ème place, et avait pratiquement 5mn de marge sur le 11ème, c'est honorable et montre que Barguil a le potentiel pour être devant en haute montagne et bien limiter la casse contre la montre.

Je ne remets surtout pas en cause le niveau de Bardet; on ne fait pas deux podiums consécutifs par hasard sur le Tour. Mais il n'empêche que le Tour ces deux dernières années a été très pauvre en contre-la-montres, qu'en terme de tracés il aura rarement plus favorable, et que je pense, hormis sur un Tour perdant beaucoup de favoris (genre 2016 ou 2014), sa perte de temps sur les contre la montre fait qu'il y aura toujours un ou deux coureurs devant lui au général.

Je vois Barguil plutôt comme un Virenque, dans le sens électron libre (pas pour d'autres raisons attachées à la carrière du Varois ) mais pas comme un potentiel vainqueur ou top 3 du TdF, dans la configuration actuelle et dans les 5 prochaines années.
Dumoulin s'est clairement installé dans le peau du successeur de Froome. Comme tu le précises, il est jeune, il est complet, il commence à engranger de l'expérience (sauf sur le Tour). Derrière, je ne vois pas grand monde de cette génération aussi complet que le Hollandais. Aru grimpe bien mais il a des lacunes en CLM comme Bardet, Barguil, Simon Yates, L. Meintjes. T. Pinot, dans une grande année, me semble le plus complet (il grimpe bien et sait rouler vite quand il peut)
Si Dumoulin n'existait pas , on aurait à partir de 2020, des grands Tours super ouverts sans grand leader capable de coller 3 mn à tout le monde sur un CLM !
Mais il va falloir patienter encore : Froome n'est pas cramé, Porte non plus, Uran doit avoir gagné en confiance sur le TdF 2017, Quintana est assez jeune aussi, il ne faudrait pas l'enterrer. Ca fait beaucoup de leaders capables d'enfiler encore des Grands Tours et de faire passer la génération Bardet-Barguil-Yates au second plan.

Faut pas s'emballer trop vite au sujet de Barguil

Il a fait des trucs spectaculaires et gagné des étapes dans le Tour cette année, parce qu'il était à 10 mn au général et que les cadors pouvaient le laisser partir et reprendre 1 ou 2 mn sans danger. Ca les arrangeait même car du coup son équipe, derrière, participait au cadenassage du Tour.

Si un jour il est seulement à 1 minute au général, à portée de fusil, alors tout le monde lui sautera sur le paletot à chaque velléité de démarrage et ce ne sera plus du tout la même chanson...

Boulegan a écrit : 22 sept. 2017, 14:19 Je vois Barguil plutôt comme un Virenque, dans le sens électron libre (pas pour d'autres raisons attachées à la carrière du Varois ) mais pas comme un potentiel vainqueur ou top 3 du TdF, dans la configuration actuelle et dans les 5 prochaines années.

C'est de plus ce qu'il avait déclaré il me semble à la fin du tour de France. Il préférait avoir un rôle d'électron libre pour pouvoir partir au gré des étapes.

Boulegan a écrit : 22 sept. 2017, 14:19 Je vois Barguil plutôt comme un Virenque, dans le sens électron libre (pas pour d'autres raisons attachées à la carrière du Varois ) mais pas comme un potentiel vainqueur ou top 3 du TdF, dans la configuration actuelle et dans les 5 prochaines années.

Je suis d'accord avec toi sur la comparaison. Mais c'est pour ça que je disais le voir comme un possible vainqueur avec un petit coup de pouce du destin
Virenque a fini 2ème. Une chute, maladie, crevaison d'Ullrich et il aurait le tour à son palmarès

Mais je pense que pour le moment, c'est un peu le cas pour tous les français. Ils sont plusieurs à pouvoir faire un top 10. Bardet et Pinot peuvent envisager un top 5 sur grand Tour (ils l'ont d'ailleurs déjà fait plusieurs fois chacun). Mais pour la victoire, il faut que les Froome, Dumoulin,etc... aient un incident. A 100% et sans fait de course, il manque un petit quelque chose.

Boulegan a écrit : 22 sept. 2017, 14:19 Si Dumoulin n'existait pas , on aurait à partir de 2020, des grands Tours super ouverts sans grand leader capable de coller 3 mn à tout le monde sur un CLM !
Mais il va falloir patienter encore : Froome n'est pas cramé, Porte non plus, Uran doit avoir gagné en confiance sur le TdF 2017, Quintana est assez jeune aussi, il ne faudrait pas l'enterrer. Ca fait beaucoup de leaders capables d'enfiler encore des Grands Tours et de faire passer la génération Bardet-Barguil-Yates au second plan.

Je ne suis pas certain que tout ça attende 2020. Dès 2018, l'écart va être beaucoup plus resserré.

Je suis d'accord pour Quintana qu'il ne faut pas l'enterer, mais je pense qu'on sera assez vite fixé. Sa saison 2017 a été décevante je trouve. Pas tant sur les classements (2ème du Giro c'est quand même une perf, et difficile de le juger sur le Tour ou il était visiblement fatigué du Giro) que sur son poids sur la course; j'ai l'impression qu'il fait moins mal qu'avant en montagne, que ses attaques sont moins tranchantes.
Et puis justement, il y a de nouveaux coureurs qui arrivent. Attendre les 2 derniers kilomètres pour bouger, ça ne marchait pas dans le Tour 2016 contre Froome. Ca ne marchera pas non plus en 2019, 2020,... contre des coureurs comme Dumoulin qui roulent mieux que lui et ne lacheront rien au train, encadrés par leur équipe, en haute montagne.
Je pense que 2018, sera clé pour lui. S'il reste dans cette stratégie, il gagnera peut être un autre Giro ou une autre Vuelta, mais ce sera juste pour le Tour. Et surtout ça va être compliqué en interne. Sur 2017, Valverde (!!!) pouvait largement lui contester le leadership sur le niveau qu'ils ont affiché en début de saison. Sur 2018, Valverde peut revenir très fort, mais il faudra en plus composer avec Landa, qui a de l'ambition et est visiblement pressé.
La Movistar ne peut pas viser autre chose que le jaune sur le Tour. Et si Quintana ne convainc pas rapidement sur sa capacité à le gagner, il risque vite d'être relégué derrière Landa.

Le Français Benoît Cosnefroy champion du monde Espoirs
https://www.lequipe.fr/Cyclisme-sur-rou ... irs/836429

Bonjour, c'est vraiment génial pour ce jeune. espérons qu'il confirmera sur sa poursuite de carrière !
A+!

NOmbre de nos Français brillent dans les catégories inférieures et quand ils arrivent chez les pros.. Le fossé étant tellement énorme. Cela me fait penser à Romain Sicard qui est un bon cycliste mais qui n'a pas confirmé. J'oubliais Arnaud Démare qui est peut-être l'exception qui confirme la règle, encore que, lui est sur le segment des sprints et dans le registre des classiques, il ne sera jamais un coureur de grands tours.

Boulegan a écrit : 22 sept. 2017, 18:01 Le Français Benoît Cosnefroy champion du monde Espoirs
https://www.lequipe.fr/Cyclisme-sur-rou ... irs/836429

Un jeune qui écoute ce qu'on lui dit et qui sait prendre le meilleur pas comme certains qui pensent tout savoir
Un gars doué, un coach humble et compétent, beaucoup de travail sur ses positions cet hiver et la forme en ce moment (vainqueur du GP d'Issbergue il y a quelques jours), voici un bon cocktail

beaucoup de posts..tout ça pour dire que Froome gagnera "tranquillement" son 5 ème Tour.

Une fois à 5, il va falloir sérieusement penser au sixième...

chocho a écrit : 23 sept. 2017, 09:37 Une fois à 5, il va falloir sérieusement penser au sixième...

c'est vrai que 6 personne ne l'a fait dans les "règles de l'art", remarque les 5 on se demande, sans évoquer les 7 bien sûr.