Un p'tit billet sur mon état d'esprit du soir. Bonsoir
Voilà... Les participants arrivent au fur et à mesure à l'arrivée de l'IM de Nice. J'ai vibré avec eux tout au long de la journée... Sans avoir prémédité cela. A suivre le grand Henri, débutant comme moi il y a un an de cela, dépucelage de triathlon cette année comme moi, objectif d'être un finisher avant tout.. comme moi.
Le problème, c'est que nous avons beaucoup de points communs dans cette aventure. Et qu'il vient de terminer son IM à Nice en 11h45...
On y est, ce que je redoutais depuis le début de la préparation arrive enfin. Je suis à 10 semaines de mon objectif sportif perso, après une grosse dizaine d'années que je pense à me lancer dans cette aventure et bientôt 6 mois de préparation. La pression vient de me tomber dessus comme une grosse enclume. Une bonne pression, qui me fait sourire, et avoir ce regard fuyant, égaré, motivé. Déterminé. Mais déterminé à quoi ?!
La performance d'Henri, ce jeune débutant, me fait croire qu'il faut "faire sa course". Comme sur l'half de la semaine dernière, où j'étais parti pour faire ma course tranquille, et au final je fini avec 1h de mieux à l'arrivée que je ne le pensais. Sans être éclaté à la fin, en ayant encore de la réserve en vélo et en càp.
Le bon chrono d'Henri me fait penser, peut-être idiotement, qu'il n'est plus question de simplement terminer la distance, mais d'aller chercher un chrono. Sans être omnibulé par un sub12 ou même un sub13, mais de me dire "fais ta course, va chercher la finish line, et cherche à optimiser ton effort, sans trop jouer avec la zone rouge qui me ferait exploser".
Mon premier marathon, je l'ai fait sans entrainement et n'importe comment. Je le termine au mental.
Mon deuxième marathon, je le cours bien en deça de mes capacités, en mode rando-run, sans chercher le chrono, et sans préparation spécifique.
L'half, j'étais parti pour le courir en mode touriste, et finalement j'assure le nécessaire. Alors, pourquoi pas l'ironman ?
J'ai l'impression de m'entrainer en deçà de mes limites, en deçà de ma réelle capacité. Je fais le strict minimum pour assurer laaaargement la finish line.
Et si j'allais titiller la zone rouge à l'entrainement, et si je me trompais complètement sur mon allure ironman, et que je devais augmenter ces allures.
Est-ce que je continue à rouler à l'entrainement à mon petit 26/27 km/h de moyenne, sans ressentir de fatigue, de mal aux jambes, de crampes ? Dois-je m'autoriser à marcher sur le marathon de l'IM ? Dois-je me contenter de mon 2'/2'10 aux 100m en natation en endurance ?
Et la question qui fait mal au moral : dois-je me contenter pour mon premier ironman de la simple médaille de finisher...
J'attaque dès demain ma phase spécifique ironman à l'entrainement, avec des volumes de +12h par semaine au minimum. Il est temps de se poser les bonnes questions...