Greg75 a écrit :Apparemment, dès que quelqu'un met les pieds dans les plats et lance quelques vérités (je ne lui donne pas raison sur tout ce qu'il a dit pour autant)
Greg75 a écrit :Les stats lui donnent raison
Sur le fond et probablement sur la forme, nous ne sommes pas d'accord, mais je vais revenir sur quelques phrases que tu as écrites.
Qu'elle est le fond de ta réflexion ? Qu'elle est ta vérité ? Le monde vu à travers le prisme de ta réflexion et de ton vécu, c'est ça la vérité ?
J'ai vu hier que tu as sorti tout un tas de stats et de chiffres (j'avoue, je suis KO, tu as gagné

). Chiffres auxquels, visiblement, tu voues une foi inconditionnée. Mais tu le sais autant que moi, les chiffres (chomage et insécurité notamment) sont montés, démontés, cachés, ressortis, interprétés et gonflés aux moments opportuns, et qu'on soit de droite ou de gauche, ruraux ou citadins, au nord, au sud, à l'est ou à l'ouest, noirs ou blancs, on les interprète à sa manière.
Les chiffres ? Ils n'ont que peu de valeur et de crédibilité, tu le sais, et c'est ça qui m'attriste.
Et à la froideur des chiffres et des comptabilités administratives qui n'ont ni valeur d'exemple et de vérité, je préfère la chaleur des vérités du terrain, de la fraternité et de l'ouverture au monde. Apprendre le monde aussi mais autrement qu'à travers des chiffres.
Greg75 a écrit :vu ta rapidité à faire ce que j'appelle un procès d'intention au sieur Frizza, cela ne donne guère envie de réagir et en tous cas ne m'illusionne pas sur les chances d'une discussion posée.)
Chaque ligne de ton intervention sont des procès d'intention, relis-toi, à commencer par cette phrase-ci, et comme tu peux le constater, impossible avec moi d'avoir une discussion posée.
Greg75 a écrit :C'est quoi cet amalgame complètement idiot qui juxtapose de façon inepte
certains passages de notre histoire au regard des paroles de Frizza. On nage en plein délire franchement. L'histoire de mon pays je la connais en effet très bien, je suis diplôme de l'Institut d'études politiques et je ne ressens franchement pas le besoin de ton abrégé d'histoire contemporaine qui ferait rire chacun de mes anciens profs...

.)
Comme je l'ai écrit avant-hier, oui, c'est vrai, je suis idiot, je ne m'estime pas valoir plus, et j'en suis conscient, mais j'essaie de faire un minimum pour ça change. Cela dit, jamais ici sur ce forum quelqu'un a étalé son pedigree pour justifier une prise de position et prendre son interlocuteur, moi, pour un con, pardon, pour un idiot. Depuis quand un diplôme universitaire protège de la bêtise et de l'inculture ? J'ai fait des études moi aussi, j'ai des diplomes moi aussi et je n'ai jamais eu besoin d'en dire l'épaisseur pour m' imposer. Et je n'ai pas l'outrecuidance de penser que je suis plus intelligent qu'un type qui a un CAP de tourneur-fraiseur ou qui ne sait ni lire ni écrire.
Pour revenir au sujet initial lancé par Luc, je persiste à dire que les propos de M. Frizza sont d'une autre époque et très largement inspirés d'une ligne idéologique qui est le fond de commerce d'un Le Pen ou d'un De Villiers.
Mais c'est à la mode parait-il, de vomir des propos discriminatoires et d'incitation à la haine. Les échéances électorales approchent, il convient de séduire et de caresser dans le sens du poil, un matelas d'électeurs fachistes et néo-réac qui ne savent pas encore s'ils vont voter UMP, FN ou MPF.
Moi, je m'en offusque, d'autant qu'ils ont été écrits dans une revue fédérale qui doit respecter les lois de la République, certes, si souvent bafouées, rarement appliquées.
Et je m'offusque aussi d'entendre un ministre d'Etat dire qu'il faut nettoyer les cités au Karcher, je m'offusque de voir un ministre d'Etat envoyer des gardes-mobiles dans un squatt un jour de rentrée scolaire. Je m'offusque d'entendre un ministre d'Etat demander aux forces de l'ordre si les Africains qui sont en train de brûlés vifs dans des appartements insalubres, sont en situation irrégulière ou pas. Je m'offusque aussi d'avoir entendu notre président de la République parler de bruit et d'odeurs en évoquant les cités...
Liberté, égalité, fraternité ?
Et je me fiche de savoir où se situe le politiquement correct, la bien-pensance. La bien-pensance des patrons de PME et des chambres de commerce et d'industrie de France, réunis le week-end dernier à la Rochelle (La baule peut-être ?) déblatérer un chapelet d'ignominies néo-réac et ultra-libérales (voir un journal à grand tirage) ? La bien-pensance de la médiasphère, du médialand, complice des insuffances de l'Etat et des politiques ?
Maintes fois ici, j'ai exprimé mes convictions, sans forcer quiconque à y adhérer. Nous avons eu ici, en avril et mai, un débat sur la constitution européenne, sobre, intelligent (sujet lancé par Nico MB je crois), en respectant les idées de l'autre.
Mes convictions ne sont peut-être pas les meilleures, les plus appropriées, sans doute utopiques. Mais jamais je n'ai préconisé la discrimination, le repli sur soi et la stigmatisation d'une catégorie de population.
Mon boulot, c'est de rencontrer et de parler avec des hommes et des femmes de tout horizon social, et j'avoue, oui, avoir une préférence pour les publics en difficulté. Des personnes à qui il faut tendre la main plutôt que de leur redire qu'ils profitent du système et qu'ils sont des fainéants. Ce qui - quand on laisse de côté les stats et les chiffres - et à mille lieux de la vérité. Beaucoup, crois-moi, aimeraient, ne serait-ce que ça, avoir le goût de l'effort...
Je suis pour une France fraternelle, ouverte, solidaire et j'essaie, à ma petiete échelle, d'aider et de positiver.
Et manifestement, je ne me reconnais pas dans la France de M. Frizza.