Niels Albert : « Je ne sais pas ce qui ne va pas ! »
Le moral n’était pas vraiment au rendez-vous dans le camp de Niels Albert le week-end dernier. Le Champion du Monde a en fait reçu une véritable leçon de la part du Champion de Belgique, Sven Nys, alors qu’il avait réalisé une bonne partie de la course en tête à Koksijde, samedi dernier. Après l’élimination sur chute de Kevin Pauwels, Niels Albert en profite néanmoins pour prendre de l’avance au classement de la Coupe du Monde. Mais il subit toutefois la pression grandissante de Sven Nys, qui après deux manches tchèques en demi-teinte, revient au plus haut niveau sur ses terres. Et c’est justement là, qu’il semble imbattable, sur ces terres… Jugez plutôt ! En cinq manches du Super Prestige, Nys l’a emporté à quatre reprises, dont trois fois juste devant Albert. Les deux fois suivantes, Niels Albert s’est classé 6e et 5e, dimanche, sur la seule manche néerlandaise où Nys s’est néanmoins fait soufflé la victoire par Klaas Vantornout pour un rien. Un Super Prestige qui semble donc lui échapper. Une menace réelle au classement de la Coupe du Monde alors que les deux prochaines manches, après celles de Roubaix ce week-end, se dérouleront en Belgique…
Niels, vous venez de vivre un week-end compliqué avec une 2ème place à Koksijde et une 5ème à Gieten, que retenez-vous de ces deux courses du coup ?
Oui… Ca été difficile ! A Koksijde, le terrain a été rendu particulièrement difficile par la pluie. Entre le sable mouillé et la boue, ça été très compliqué. C’est le terrain où je suis devenu Champion du Monde en début d’année, donc c’est un circuit qui me convient normalement, que j’aime beaucoup. Alors c’est vrai, que lorsque j’ai vu revenir Nys sur la fin, j’ai pris un coup au moral. A deux tours de l’arrivée, je pensais que j’allais gagner, mais il est revenu très fort. Il a fait deux derniers tours de folies. Personnellement, j’étais parti plutôt prudent, et quand le terrain a fait sa sélection naturelle, et que nous n’étions plus que quatre, puis trois, avec la chute de Pauwels, j’ai décidé d’accélérer. J’ai bien fait le trou et mon adversaire direct était Mourey. Mais il ne semblait pas en mesure de revenir. La suite, on la connaît… . Nys est revenu comme une balle.
Quant au Super Prestige de Gieten, je suis vraiment très déçu. Je n’avais pas les jambes. Je ne sais pas ce qui ne va pas, c’est un problème de récupération, je pense. Mais ce n’est pas normal pour un Champion du Monde. Il faut maintenant se tourner vers le prochain objectif, Roubaix. Dans quelques jours …. !
« Sven Nys est vraiment très fort »
C’est un problème de forme ?
Non, pas du tout. A part à Gieten, ce Dimanche, sinon la condition est bonne. J’ai fait de bons entraînements, j’ai pris le départ de Koksijde en étant en très bonne condition. Je pensais vraiment que j’allais gagner la course à Koksijde. Mais Sven Nys est revenu comme une fusée. Il est vraiment très fort. J’ai fini complètement cuit.
Cette supériorité de Sven Nys sur le territoire Belge vous inquiète-t-elle pour le gain de la Coupe du Monde ?
Kevin Pauwels a malheureusement été éliminé sur chute à Koksijde, donc ça me donne un peu de large, alors que nous étions à égalité auparavant. Maintenant, j’ai 30 points d’avance sur Nys et Vantornout, mais c’est vrai que Sven Nys est très fort, il l’a démontré le week-end dernier. J’étais impuissant face à lui samedi dernier. Bon... demain est un autre jour. Il va falloir maintenant se concentrer sur la récupération et essayer de reprendre le dessus à Roubaix...
« Demain sera un autre jour »
Sven Nys a déjà fait deux fois troisième de cette course à Roubaix. Part-il, selon vous, avec un avantage ?
C’était différent. Ce n’était pas à la même période de l’année et ça n’était pas une Coupe du Monde. Là, ce qui est sûr, c’est que tous les regards seront braqués sur lui… Après sa démonstration de ce week-end, il aura la pression de la course.
Vous demeurez confiant finalement ?
J’ai 30 points d’avance en Coupe du Monde. Certes, une victoire c’est 80 points, mais je n’ai pas de raison de ne pas être confiant. Comme je l’ai dit demain sera un autre jour. J’ai fait une bonne préparation, la condition est globalement bonne. A moi de tout faire pour que ça marche. Par contre c’est vrai que concernant le SuperPrestige, ça devient très dur. J’ai 12 points de retard et une victoire, ça n’est que 15 points… Sur les huit manches, il n’en reste plus que trois. Alors c’est mathématiquement encore possible de revenir mais en l’état actuel des forces, ça semble presque impossible… .