Le tour des Flandres

[Kenzo]

Cancellara a toujours la pression

Alors que se profilent notamment le Tour des Flandres et Paris-Roubaix, Fabian Cancellara estime que la pression ne repose pas plus que d'habitude sur ses épaules. «Avec mon passé, mes victoires, mon palmarès, la pression est là, constamment. D'autant que je place toujours la barre très haut au niveau de mes ambitions. Les attentes de la part de Léopard-Trek sont grandes, même chose pour l'entourage, les supporters. Moi aussi j'attends beaucoup de moi-même ! Cela précisé, si d'autres sont meilleurs que moi mais que j'ai donné le maximum, je ne me sens pas le droit d'être déçu. J'essaie toutefois de faire mieux dans la ou les courses qui suivent. Je ne me repose jamais sur mes lauriers», confie ainsi le coureur de Léopard-Trek

[geraud]

Ces doutes, mes doutes en tout cas, c'est la dette que le cyclisme a creusé par son laxisme sinon par sa complicité implicite dans la quasi généralisation du dopage dans le sport cycliste des années 80-90.

La vache... celle la, si tu arrives a la placer en soiree, c'est succes assure

[Kenzo]

L'un doute, l'autre pas



Fabian Cancellara-Tom Boonen, le duel promet beaucoup sur les routes du Tour des Flandres dimanche. Les deux hommes se sont confiés à la Dernière Heure en ce début de semaine et si le Suisse affiche une confiance sans faille, le Belge laisse poindre ses doutes.

Ce sont les deux grands vainqueurs du premier week-end flandrien. L'un lauréat de l'E3, l'autre de Gand-Wevelgem. Fabian Cancellara (Leopard Trek) et Tom Boonen (Quick Step) pèsent à eux deux cinq Paris-Roubaix et trois Tours des Flandres. Leur pedigree autant que leur victoire du week-end dernier en font deux des trois favoris logiques, avec Philippe Gilbert (Omega Pharma Lotto), du Ronde, dimanche. Tenant du titre, le Suisse assume totalement son statut : "Je ne cours jamais pour la deuxième ou la troisième place. Je vise la victoire. Je ne vais pas aller au Ronde ou à Roubaix juste pour montrer le dossard n°1 gagné l’an dernier", annonce-t-il dans les colonnes de la Dernière Heure.

Sûr de son fait, Spartacus a fait l'étalage de sa force samedi sur le Grand Prix E3. Lâché par le peloton sur ennui mécanique, il est revenu avec une grande aisance avant de lâcher tout le peloton au train à partir du sommet du Vieux Quaremont. Un contre-la-montre de 16 kilomètres qui lui a permis de dévoiler son jeu avant le Ronde. Forcément, il sera l'homme à battre dimanche : "Il était plus facile pour moi de gagner voici trois ou quatre ans. Aujourd’hui, quand je bouge le petit doigt, j’ai la moitié du peloton sur le dos. La partie est donc plus fine, il faut que je tienne compte de tout."


Cancellara ? Boonen pas impressionné
Principal adversaire du Suisse, Tom Boonen n'est nullement impressionné par la victoire de Cancellara samedi : "Cancellara ne m'inspire aucune crainte pour le Tour des Flandres. Tout le monde ne sera pas capable de le suivre, mais sur l'E3, il n'a connu que peu de résistance. De nombreux coureurs ont dû faire l'impasse sur le GP E3." Dont le Belge. Les routes des deux hommes se sont soigneusement évitées le week-end dernier pour mieux se retrouver à Bruges dimanche.

Mais si Cancellara clame haut et fort qu'il vise un deuxième triplé consécutif (E3-Tour des Flandres-Paris-Roubaix), Boonen se montre beaucoup plus prudent. Sa victoire à Wevelgem n'a pas totalement rassuré le leader de Quick Step, auteur par ailleurs d'un début de saison morose. "Malgré cette victoire, je ne sais toujours pas où j’en suis avant le Tour des Flandres. Gand-Wevelgem n’a rien à voir avec le Ronde, au contraire de l’E3 qui, lui, est une sorte de mini-Tour des Flandres (...) J'ai encore besoin de confiance et que ma forme monte dans les prochains jours", persiste le champion du monde 2005 qui a réglé au sprint d'un groupe de 35 coureurs à Wevelgem. Une façon de se protéger de la pression et d'affiner sa tactique de course. Dimanche, c'est bien Fabian Cancellara qui aura la pancarte. Tom Boonen pourrait bien profiter de certains alliés de circonstance unis autour d'un but commun : ne pas laisser la moindre opportunité à Spartacus.

[champignac]

Plus que Boonen, c'est Gilbert qui peut empêcher Cancellara d'engranger un second succès. Mais ce sera difficile. La démonstration de Cancellara à l'E3 était

[Kenzo]

Pozzato est là pour les pavés




Le pensionnaire de la Katusha, Filippo Pozzato est sur les Trois Jours de la Panne en vue de faire des kilomètres pour la semaine importante qui arrive avec le Tour des Flandres et Paris Roubaix. L’italien a d’ailleurs terminé la première étape au cœur du peloton.

"Pippo" confirme alors qu’il est là pour peaufiner sa forme "Il est important de faire cette course afin de bien gérer les pavés pour la semaine prochaine, mais ma condition est déjà bonne, donc je suis très serein" explique-t-il.

Pozzato qui a commencé sa campagne de classiques pavées sur Gand-Wevelgem a été malheureux dans le final mais est tout de même satisfait "J’étais sur Gand-Wevelgem dimanche et j'étais à l'avant durant la course, mais malheureusement j'ai crevé dans le final. Si ce n'était pas arrivé, j'aurais été là" poursuit l’Italien.

Ke coureur de la Katusha a été attentif à la victoire de Fabian Cancellara sur le GP de l’E3 "Cancellara a impressionné ce week-end. Concernant Tom, c'était plus normal, il a remporté un sprint massif. Ce n'est pas comme si il y avait quelque chose d'étonnant. Donc, je pense certainement que Cancellara est le grand favori. " Ce qui ne semble d’ailleurs pas lui déplaire "Il vaut mieux, comme ça, ça sera à lui de faire la course", a-t-il dit.

Néanmoins, Pozzato a reconnu que Cancellara était aussi bien que d’habitude et avoir l’étiquette de favori n’est plus un lourd fardeau pour le suisse. "Je ne pense pas que c'est quelque chose de nouveau pour Fabian, il est toujours un favori" a déclaré Pozzato. "Quand il a gagné le Ronde l'an dernier, il était l'un des favoris, et il sera encore cette année. Mais certainement qu'après ce qu'il a fait l'E3, beaucoup de coureurs couront contre lui" conclut l’italien.

[Kenzo]

Haussler : "Battre Boonen et Gilbert"



Heinrich Haussler a réalisé un brillant début de saison avec deux victoires d'étape sur le Tour du Qatar et une deuxième place au classement général final. S'il n'a pas pu disputer la victoire à Matthew Goss sur la Primavera, il s'alignera ce dimanche sur le Tour des Flandres où il a terminé en deuxième position en 2009 avec de grandes ambitions.

"Bien sûr, j'avais ciblé Milan-San Remo et Paris - Roubaix, mais pour moi le Tour des Flandres dépasse ces courses en termes d'objectifs.", déclare le coureur allemand. "Il n'y a pas d'autre classiques avec autant de prestiges, d'histoire de la course, d'empathie du public...", a-t-il ajouté.

L'an dernier, il n'avait pu participer au Tour des Flandres en raison d'une blessure : "Cela me donne encore plus de motivation pour mes objectifs et de faire mieux que ma deuxième place en 2009.", affirme-t-il. "Je sais que cela sera difficile à réaliser devant un Cancellara en grande forme mais j'espère toutefois battre Tom Boonen et Philippe Gilbert.", a-t-il ajouté.

[geraud]

Oui le spectacle était superbe sur la Ronde des Flandres, mais rien ne prouve qu'il y ai eu dopage, et surtout pas les relevés de puissance.

Et d'ailleurs, quand bien meme Cancellara aurait eu un taux de Clenbuterol superieur a 0, ca n'aurait pas ete une preuve

C'etait juste pour chambrer, mais sinon je suis d'accord avec le fait que dans l'affaire Cancellara, meme si certains discours etaient convaincants (comme celui de Jacky Durand), il y a surtout eu beaucoup de n'importe quoi...

[Kenzo]

-Gimondi, nouvel espoir vole à Poulidor la victoire sur le Tour cette année là en l'absence d'ANQUETIL et...
Jean Paul ? Ohhhh Jean Paul ?
-Ouiiii quoi ?
Tu pourrais nous parler du Tour des Flandres stp ?
-Non !!!
Allez quoi...un petit résumé et en échange une balade en hélicoptère au dessus des châteaux de la Loire ?
-Une balade en hélicoptère au dessus des châteaux de la Loire ?
Oui mais si...
-Ok ok !!



Une course qui fait la fierté de tous les Belges




Le Tour des Flandres est à la fois une des plus anciennes et des plus prestigieuses classiques du cyclisme international. Courue pour la première fois en 1913, cette course fait la fierté des Flandriens, au point que le conseil communal de Bruges envisage de demander son classement au patrimoine mondial de l’UNESCO. Mais en fait c’est toute la Belgique qui est fière du « Ronde » comme on l’appelle là-bas, les francophones reconnaissant qu’il s’agit d’une épreuve sublime, avec en plus une organisation remarquable. Et pour couronner le tout, et flatter encore plus l’orgueil national, le Tour des Flandres est le plus souvent remporté par un cycliste belge, ce qui témoigne de sa spécificité avec notamment ses fameux monts pavés, ses éventails où seuls les coureurs sachant « frotter » sont réellement à l’aise.

Le parcours du Tour des Flandres a souvent été remanié, mais le final se situe depuis toujours dans le secteur des monts flandriens. Cette année encore il s’élancera de Bruges pour arriver à Ninove, en passant notamment par des monts qui appartiennent à l’histoire du vélo, par exemple le Koppenberg, mais aussi le fameux Mur de Grammont d’une longueur de 475 mètres à près de 10% de moyenne avec des passages à presque 20%, et enfin le Bosberg juste avant l’arrivée. A noter que cette année le village « du Ronde » s’appelle Desselgem, et il a été choisi pour avoir été pendant longtemps celui d’Albéric Schotte, un des champions flandriens les plus talentueux surnommé « le dernier des Flandriens », deux fois champion du monde (1948 et 1950), et deux fois vainqueur du Tour des Flandres (1942 et 1948).


Un palmarès très belge, mais un Italien surnommé « le Lion des Flandres »

En regardant l’histoire de plus près, on s’aperçoit que si la Belgique se taille la part du lion en nombre de succès avec 66 victoires en 93 éditions, il n’en est pas de même pour la France puisque seuls trois coureurs de chez nous l’ont emporté, à savoir Louison Bobet en 1955, puis Jean Forestier en 1956 et enfin Jacky Durand en 1992, après une échappée de 200 kilomètres. En revanche des coureurs comme Bernard Hinault, Laurent Fignon ou Laurent Jalabert, qui pourtant avaient les caractéristiques pour gagner, n’y ont jamais réussi, faute d’en avoir réellement envie dans le cas de Bernard Hinault, ou tout simplement parce que les circonstances n’étaient pas favorables. En revanche les Italiens ont remporté la victoire à dix reprises, preuve que cette classique n’est pas réservée qu’aux « Flahutes ». Et c’est même un Italien, Fiorenzo Magni, qui détient le plus beau palmarès de l’épreuve avec trois victoires consécutives, deux en 1949 et 1950 où il avait eu l’idée d’utiliser des jantes en bois, et une en 1951 où il l’emporta après une échappée solitaire de 75 kilomètres. Il est en effet le seul à avoir réalisé cet exploit, ce qui lui valut le surnom de « Lion des Flandres », les autres coureurs à trois victoires, Achille Buysse (1940, 1941 et 1943), Eric Leman (1970, 1972 et 1973), et Johann Museeuw (1993, 1995 et 1998) n’ayant pas réussi la passe de trois.

Parmi les coureurs ayant réussi à l’emporter deux fois on relève quelques grands noms, comme Rik Van Steebergen (1944-1946) qui est aussi le plus jeune vainqueur (19 ans et demi), mais aussi l’autre grand Rik, Van Looy (1959-1962), qui fut sans doute le plus grand chasseur de classiques de l’histoire avec l’inévitable Eddy Merckx, lui aussi deux fois vainqueur (1969-1975), sans oublier le Néerlandais Jan Raas (1979-1983), ou encore Van Petegem (1999 et 2003) et TomBoonen (2005-2006). Quant au dernier lauréat, il s’appelle Devolder et il a gagné les deux dernières éditions, la dernière au détriment de Chavanel qui était sans doute le plus fort l’an passé, et qui a été victime de la course d’équipe chez Quick Step. Dommage, car Sylvain Chavanel aurait fait un beau gagnant, et sur l’ensemble de la saison il a été plus performant que Devolder. Cela dit, Devolder est flamand et il court pour une équipe belge.

Et que Devolder nous pardonne, mais son doublé ne restera pas dans les mémoires comme, par exemple, la victoire de Louison Bobet en 1955. Depuis l’année précédente Bobet était l’incontestable numéro un du cyclisme professionnel, avec ses victoires dans le Tour de France et au championnat du monde sur route, prenant la relève d’un Fausto Coppi vieillissant, et d’un Hugo Koblet qui n’était plus ce qu’il était en 1950 et 1951. Et justement, pour bien montrer qu’il était le nouveau patron du peloton, le coureur breton avait fait de l’épreuve flandrienne et de Paris-Roubaix ses grands objectifs. Il voulait d’autant plus remporter le Tour des Flandres qu’il fut privé de la victoire en 1952 par la malchance, son dérailleur s’étant bloqué à 8 kilomètres de l’arrivée alors qu’il était seul en tête, après avoir attaqué et laissé sur place dans le Mur ses adversaires, Schotte, Petrucci et Decock, lequel finira par l’emporter avec la complicité de Schotte.


Une victoire française qui restera à jamais dans l’histoire du « Ronde »

Mais le 27 mars 1955 Louison Bobet va se venger du mauvais sort, et de quelle manière ! Disons tout d’abord que peu de Français croyaient en ses chances dans une course qui n’avait jamais souri à un des leurs. Pourtant quelqu’un y croyait fermement, à savoir Antonin Magne qui était le directeur sportif de l’équipe Mercier, et ce d’autant plus qu’il pouvait compter pour aider Bobet dans son entreprise sur un excellent équipier, Bernard Gauthier, qui sera plus tard appelé « Monsieur Bordeaux-Paris » en raison de ses quatre victoires dans la plus longue des classiques. Tout était paré pour la grande bataille qui attendait nos tricolores, même s’ils devaient affronter ce jour-là un Koblet ayant retrouvé une grande partie de son efficacité passée, et Rik Van Steenbergen lui-même qui voulait remporter une troisième victoire. Et de fait ces quatre hommes se retrouvèrent en tête à l’entrée de Grammont à un peu plus de 50 km de l’arrivée.

Dans la côte pavée de la rue du Cloître, Bernard Gauthier attaqua très fort, tellement fort que seul Louison Bobet put le suivre. Hélas pour eux, alors qu’ils avaient fait le trou, les deux Français furent mal orientés par un policier, ce qui provoqua le retour de Koblet et de Van Steenbergen. Voyant cela, et se sachant le moins rapide en cas d’arrivée au sprint, Bernard Gauthier se sacrifia pour son leader, lequel était très difficile à battre à l’issue d’une course difficile. L’avance des quatre hommes était encore de 1mn 20s à 15 kilomètres de l’arrivée, avance qui devait tout aux deux coureurs français, car Koblet était handicapé dans cette terrible bagarre par une selle débloquée, et surtout parce que Van Steenbergen ne relayait plus afin, pensait-on, de se ménager pour le sprint. En fait « il ne courait pas en rat », comme on dit dans le jargon du vélo, mais tout simplement il avait beaucoup de mal à suivre la cadence. La suite va nous en apporter confirmation.

En effet à Wetteren, dans l’ultime montée, Bernard Gauthier accéléra de nouveau, puis plaça une nouvelle attaque à 400 mètres de la ligne avec Bobet dans sa roue, celui-ci prenant la tête aux 200 mètres pour ne plus la quitter jusqu’à la ligne d’arrivée. De la belle ouvrage, facilitée par le fait que Van Steenbergen était beaucoup trop « entamé » pour revenir sur Bobet, ayant perdu deux longueurs sur le coureur breton au moment où celui-ci lançait le sprint. Le crack belge ne finira même pas second, lui le sprinter patenté, car il fut aussi battu par Hugo Koblet malgré le problème de selle de ce dernier. Quant à Bernard Gauthier, qu’il faut associer au triomphe de Bobet, il finira en roue libre à la quatrième place avec un peu moins de 20 secondes d’avance sur les premiers poursuivants, mais pour lui l’essentiel avait été fait avec le triomphe du champion du monde, lequel quatre mois plus tard remportera son troisième Tour de France consécutif.

[Kenzo]

Leif Hoste sera au départ du Tour des Flandres dimanche



Leif Hoste (Katusha), 33 ans, qui avait lourdement chuté mardi lors de la 1ère étape des Trois Jours de La Panne, sera au départ du 95ème Tour des Flandres dimanche à Bruges, a-t-il décidé jeudi à l'issue d'un ultime test.

"Leif s'est entraîné à fond, et a constaté qu'il était apte à s'aligner au Ronde", a en effet révélé Bart Leysen, un des directeurs sportifs de l'équipe russe. "Il a encore le visage tuméfié et toutes sortes de contusions, mais il veut tenter sa chance dimanche..."

Hoste, 2ème du Tour des Flandres en 2004, 2006 et 2007, a notamment une dent cassée et des coupures au front.

[kent 7]

Personne ne pourra empêcher Cancellara de gagner dimanche pas même un incident mécanique ou une crevaison
Boonen et ses camarades de jeu vont être écoeurés par la surpuissance de l'helvète qui roule dans une autre dimension

... je voudrais bien savoir comment ... mais il est trop fort

[Pat76]

Il peut faire beau dimanche, pour moi, ce sera canapé et tv

[anax]

La plus belle course d'un jour du calendrier, de loin....

Prenez Paris-roubaix et ajoutez y des bergs, des sprints aux pieds des côtes, des descentes tortueuses,....

[kent 7]

C'est avec ou sans oreillettes ?

[Kenzo]

Fabian Cancellara sans concurrence au "Ronde"?



Le Suisse Fabian Cancellara (Leopard-Trek), tenant du titre, fait figure de favori de la 95e édition du Tour des Flandres (World Tour) qui se dispute dimanche entre Bruges et Meerbeeke, après sa prestation cinq étoiles au GP E3, où il a confirmé son succès de 2010 grâce à une impressionnante démonstration dans les trente derniers kilomètres.

Il n'est cependant pas, loin s'en faut, l'unique candidat à la couronne de roi des flandriens. Tom Boonen, double lauréat en 2005 et 2006, et Philippe Gilbert, figurent ainsi en tête d'une liste de sérieux prétendants où figurent Stijn Devolder (2008 et 2009), Filippo Pozzato, Juan Antonio Flecha, Nick Nuyens et quelques autres.

Boonen comme outsider
Humilié l'an passé dans le mur de Grammont, où le Suisse s'était envolé irrésistiblement vers l'arrivée 15 kilomètres plus loin, comment Boonen réagira-t-il douze mois plus tard ? "C'était plus facile de gagner avant car je suis plus surveillé que jamais", constate néanmoins Cancellara sans rien dissimuler pourtant de son objectif: "Je cours pour gagner, pas pour faire deuxième !"

A 30 ans, le Bernois paraît n'avoir jamais été aussi fort. Il possède en l'Australien Stuart O'Grady, en forme de pointe, un lieutenant précieux. Plusieurs équipes misent davantage sur la force du collectif et l'éventail d'options tactiques qu'il autorise. Principalement, le trident de Garmin (Hushovd, Haussler, Farrar) et la BMC multi-têtes (Ballan, Quinziato, Van Avermaet, Burghardt). Mais, pour peu que Cancellara, s'il ne peut gagner, entraîne dans sa défaite ses rivaux directs, le champ des prétendants s'ouvrirait largement.

[Kenzo]

"Je peux ébranler Cancellara"



Philippe Gilbert sera l'un des favoris du 95e Tour des Flandres dimanche. "J'ai effectué une bonne semaine d'entraînement", a expliqué le leader d'Omega Pharma-Lotto. "Mercredi, j'ai encore reconnu le parcours. Je me suis entraîné cinq heures et demi sur le parcours et encore une demi-heure ensuite. Cela devrait être suffisant pour dimanche. Surtout avec la condition que j'ai maintenant."


"C'est une course très importante pour moi et pour l'équipe dimanche. Je sens que la forme est meilleure que l'an dernier quand j'avais terminé 3e. De plus, je peux compter sur une équipe forte avec des garçons comme Jurgen Roelandts et André Greipel. Le Tour des Flandres est une des plus grandes classiques. Au niveau de l'importance, je la place à égalité avec Liège-Bastogne-Liège. Je l'ai un peu négligée l'an dernier, je me concentrais davantage sur Liège-Bastogne-Liège. Cela a changé. J'ai aujourd'hui deux à trois kilos de moins et j'ai moins couru. C'est un choix conscient. Je n'aurai rien à me reprocher dimanche. J'ai tout fait pour être dans le coup."

"Cancellara est le grand favori. Certainement après ce qu'il a démontré à Harelbeke. Imposant. Une bête. Nous devons réfléchir à la manière de procéder. Ce sera une épreuve tactique. Je peux l'ébranler dans le duel homme à homme. Qu'il pleuve et vente dimanche. Plus ce sera dur, plus j'aime."