Vank a écrit : 27 mars 2020, 18:24
Au niveau individuel il y a des modes de consommation, notamment au niveau alimentaire, à revoir.
Nul besoin de développer (les forumers sont intelligents

) ce
témoignage est sufisamment explicite.
Ce qui est admirable, c'est que chacun prend prétexte de la crise pour se renforcer dans ses convictions antérieures. Je vais me permettre de rendre le contrepied des clichés et des commentaires ambiants...
Si on prend juste le cas de diversité animale, la leçon qu'on pourrait tirer de la crise COVID-19, c'est qu'il faut résolument éradiquer toutes ces espèces sauvages qui nous transmettent des maladies inconnues: les pangolins avec COVID-19, les gorilles et les chauve-souris pour Ebola, les chimpanzé pour le SIDA, les civettes pour le SRAS... Le cas H1N1, transmis par les porcs, cité ici en exemple alors qu'il est l'exception qui confirme la règle, est bien bénin par rapport aux autres. Les animaux domestiques sont moins redoutables car depuis le temps les hommes ont eu le temps d'attraper leurs maladies et de s'immuniser.
Donc si on voulait tirer une leçon de COVID-19, c'est qu'il faudrait éradiquer toutes les espèces menacées, pas qu'il faudrait réduire l'élevage intensif!
C'est certainement pas ce que je préconiserais, mais il faut accepter qu'être victime de temps en temps d'une épidémie mortelle est le prix que l'humanité a toujours payé pour sa cohabitation avec la vie sauvage, et que ces épidémies n'ont rien à voir avec la mondialisation ou l'élevage intensif: elles existaient depuis bien avant, et étaient d'ailleurs beaucoup plus mortelles que COVID-19, qui quoiqu'en laisse croire l'hystérie ambiante reste relativement anodin par rapport à ce qu'on vécu les génération pré-mondialisation. Dur à entendre pour ceux qui souffrent, mais c'est la triste vérité.
Remercions aussi la mondialisation qui permet aujourd'hui aux Chinois de nous livrer des millions de masques, et aux Allemands de traiter nos malades. Avec des frontières fermées, jamais la France n'aurait eu la capacité de produire aussi vite autant de masques.
Regardons aussi les pays qui ont su traiter efficacement l'épidémie (Chine, Corée du Sud, Singapour...) et ceux qui se plantent (Italie, Espagne, bientôt USA probablement...). Ca fait peut-être mal au bide, mais ceux qui s'en sortent, c'est pas ceux qui dépensent le plus pour la santé, qui sont le plus solidaires ou qui ont le plus de lits d’hôpitaux ou de masques, c'est ceux qui ont mis le plus de technologies (tests et contrôles massifs, big data, tracking des malades par les mobiles) pour tracer et contenir l'épidémie, et qui ont su faire preuve d'une discipline et d'un civisme sans faille, que ce soit contraint (Chine) ou volontaire (Corée). Vu l'esprit français, beaucoup plus proche de l'Italien que du Coréen, et notre tempérament de gaulois réfractaire à toute notion de contrainte, de contrôle ou d'obéissance, il est juste miraculeux qu'on s'en sorte si bien jusqu'à présent, nos capacités hospitalières, en croissance rapide, n'étant pas encore complètement saturées... On ne peut pas changer comme ça notre tempérament, et ce n'est d'ailleurs pas forcément souhaitable (mieux vaut vivre en démocratie qu'en dictature, même si une dictature peut être plus efficace pour combattre une épidémie), mais il faut accepter d'en payer le prix.