Vank a écrit : 13 déc. 2017, 20:58
yoann-51 a écrit : 13 déc. 2017, 20:12
Vank a écrit : 13 déc. 2017, 17:00
+1
Et je ne vois pas en quoi s'intéresser à tout ces indicateurs pourraient empêcher de (je cite):
- "se mettre minable durant les séances clés",
- "prendre de risques, que ce soit à l entraînement ou en course",
- "te faire sortir une course exceptionnelle à l'instinct ou sur un coup de folie".
Après je peux comprendre qu'on n'ait pas de temps à y consacrer, que l'on soit intellectuellement paresseux ou pas équipé, pas curieux, que sais-je encore?........
Par fainéantise je l avoue. Pour développer un peu, je pense qu'a être trop concentré sur ses capteurs on se prive de l instinct. Le plus bel exemple est le tour de France. Les types sont obsédés par leur capteur de puissance. Tu as les mêmes types en triathlon qui surveillent en permanence leur cardio et s inquiètent quand il monte trop haut, à mon sens cela te prive d un réel dépassement de soi. À l inverse, tu peux te dire que tu as de la marge car ton cardio est bas, mais si tu es fatigué cela peut fausser les données, donc là encore mieux vaudrait écouter ses sensations.
Ce qui se passe c'est tu ne parles pas de la même chose que Jérôme.
Lui parle
d'outils logiciels qui permettent de planifier à priori et sur la durée une charge d'entraînement (peu les utilise ainsi mais c'est possible cf trainingpeaks, bereda ou autres) et d'analyser cette charge à posteriori sur la durée aussi. Cela permet d'ajuster un programme.
Toi tu parles
d'outils matériels (cardio, powermeter) qui permettent de piloter en direct une séance ou une course.
Le point sur lequel je suis d'accord c'est qu'il ne faut pas être esclave de ces matériels et savoir les utiliser parfois uniquement comme un moyen d'analyse de séance à posteriori (en n'affichant pas la page puissance sur son compteur par exemple), C'est alors un outil puissant pour améliorer son aptitude à travailler aux sensations.
Je n'aime pas parler de mon cas personnel mais depuis le temps que je roule "au capteur" je sais à 10W près à quelle puissance je roule sans regarder mon compteur. Et vu que je suis coaché depuis quelques années par Patrick Bringer je ne pense pas avoir perdu mon aptitude au dépassement de soi
Je plussoie complètement
Vank dans son utilisation de ces outils qui en sont à leur balbutiement.
2 compléments :
1/ Cela va très vite.
En effet, il y a plus de 10 ans un "EricD" non-troll (un asperger) avait sorti que l'on pouvait voir la variabilité de la fatigue grace à la lecture des sinusoïdes cardiaque de la montre. Il s'était fait remballé car l'explication très technique avait fait réagir les pitbulls des différents forums et comme c'était une personne très sensible, il avait disparu (
des restes ici)
Il n'empêche qu'aujourd'hui ce paramètre de variabilité de la fatigue, découvert par ce garçon, est implémenté de manière logiciel dans la plupart des outils et que des coachs l'utilisent avec bonheur (comme Alain Roche ou Fred Grappe).
Cela va très très vite et nul doute qu'avec l'IOT, dans moins de 10 ans, nous aurons au moins une dizaine de capteurs sur nous pour quantifier tout un lot de paramètre dans le but d'optimisation de l'effort.
2/ Savoir utiliser en se construisant sa référence.
Comme cela va vite et que nous ne sommes pas tous des thésard en puissance, il faut savoir approcher ces outils avec prudence et pragmatisme.
Déjà même les valeurs de références données par les éditeurs peuvent ne pas être certifiée car la base de connaissance sur laquelle elle s'appuie est petite...
Pour exemple, les valeurs cardiaques pour l'endurance et la résistance ont mis 20 ans pour se stabiliser. En 1990 j'avais jusqu'à 20 niveaux de travail différents. Aujourd'hui entre Karvonen, FSP et les montres, les niveaux f'entrainement sont quasi les mêmes et même le quidam moyen sait s'en servir (ou presque

).
Pour les nouvelles valeurs c'est pareil.
Regardez les références, faites votre expérience et construisez, aujourd'hui, votre propre référentiel.
Comme lu au dessus, le 100 de TSS n'a (peut être) pas encore la même valeur pour tous (comme les watts peuvent être différent en fonction de l'outil utilisé), c'est donc a vous, en prenant la base théorique, de l'affiner en fonction de votre propre expérience.
Même les échelles de quantifications changent en fonction des sports.
C'est comme prendre une planification d'entrainement, il faut savoir se l'adapter en fonction de son niveau, de ses contraintes, de ses ambitions, de ses forces et faiblesse en fonction des sports et de ses objectifs...
Pour finir et illustrer, Muckyb nous explique que "100 de TSS c'est ce que donne 1h courue à fond, normalement tu peux pas monter plus haut."
Or j'ai de la littérature qui donne 4 niveaux croissant d'intensité de TSS de 0->150 / 150->300 /300->450 />450...
100, dans ce référentiel, c'est entrainement peu intensif et non couru a fond... Alors ?
Faites vous votre échelle de comparaison.
Si le coach a étudié ces paramètres avec plusieurs athlètes, il peut accompagner celui qui désire utiliser ces paramètres.
Pour ma part, je lis ces paramètres, mais ne suis pas capable aujourd'hui d'établir un référentiel pour un athlète, je n'ai pas assez de données, ni de temps pour les étudier... (ni d'athlète motivé pour suivre rigoureusement le protocole)
L'Papy_
