Boulegan a écrit :Bryce a écrit :Comment le savoir vraiment

c'est un peu le souci du dopage à vrai dire
C'est pas toujours écrit sur le front qu'on est propre ou chargé comme une mule.
Dans pas mal de cas - n'en déplaise à Silver - faut se fier à son instinct, à l'expérience, à l'observation.
Dans le cas du cyclisme, sport assez médiatisé, les impressions visuelles et chronométriques sont assez significatives... Mais ce ne sont pas forcément des preuves. Jusqu'au jour où la vérité apparait. En la matière, les "coureurs" de ce que j'appellerais la génération EPO (disons de 1992 à 2008) se sont quasi tous fait choper
Non, je le redis, on ne peut pas se fier à "son instinct, à l'expérience, à l'observation"...
Et d'abord, on parle de l'instinct, de l'expérience, de l'observation de qui?
Tu vois bien que chacun aura une interprétation très différente des performances des uns ou des autres. Qui aurait raison, qui serait jugé comme ayant le "bon instinct", et à quel titre? Quand Froome se met à mouliner à toute vitesse sur le Ventoux, certains y voient une preuve de dopage, alors que d'autres y voient la simple confirmation que la chose à faire dans ce genre de situation. Si un gars roule avec la bouche fermé, il va se faire accuser de dopage, alors que si ça se trouve il absorbe autant d'oxygène comme ça qu'avec la bouche ouverte.
Encore une fois, en sport comme en droit, la charge de la preuve est à l'accusation, surtout sur un sujet grave comme le dopage, et une condamnation pour dopage ne peut se faire que sur la base de FAITS.
Et on est d'accord que tout doit être mis en oeuvre pour trouver ces faits (et ça va bien au delà des contrôles: écoutes, démantèlement des filières, témoignages divers, incitation à la dénonciation)... mais s'il n'y a pas de fait, on ne peut pas accuser de dopage, même quand un athlète réussit une belle perf, même quand un athlète progresse fortement d'une année ou d'un mois à l'autre. Une perf inhabituelle peut et doit inciter à la vigilance, à accentuer les contrôles ou les enquêtes, mais ne se substituera jamais à des faits prouvant le dopage.