bonjour
je n'ai rien non plus contre ce monsieur au nom de brioche
(oui ben si on peut plus déconner ni sur le physique ni sur le nom des gens on va se faire chier !
).
je crois que ce qui nous défrise globalement, c'est que nous pratiquons tous le triathlon, dont nous sommes passionnés, et que sa vision et, partant, l'écho que vous en faites dans un journal à grande diffusion, est bien loin d'être majoritaire d'une part, et le reflet de ce qu'est vraiment notre sport d'autre part.
j'entends bien que vous, journaliste, trouvez un personnage avec son histoire, que vous choisissez, sous l'angle éditorial qui vous sied, ou qu'on vous a demandé; no problemo. après, on lit ou on le lit pas si ça nous plaît pas.
mais dans un souci constructif, voici qq éléments qui me sont personnels sur le sujet.
je pense que le triathlon lutte depuis longtemps, contre ce qui est à ma souvenance (j'ai 38 ans, suis ni tout frais ni mathusalemesque) la première, ou en tous les cas la plus marquante image "grand public" diffusée largement : c'était au début des années 80, l'arrivée de Julie Moss à Nice, ou Hawaii (les encyclopédies triathlètes ne manqueront pas de me corriger), qui franchissait la ligne à bout de fatigue, en rampant, très pathos. notre sport est pratiqué en grande majorité par des gens "normaux", qui travaillent, ont une femme(ou un mari), des enfants, des repas du dimanche en famille chiants, un propriétaire qui veut pas refaire la plomberie, qui s'entraînent pour être performants, à leur niveau, dans leur passion; alors oui, certes, c'est un peu plus prenant de devoir trouver dans une semaine le temps de nager, rouler et courir, le tout 2 ou 3 fois. mais ce n'est rien d'autre qu'un choix. on aime ça, on fait.
les papiers sur le triathlon sont rares; et quand ils existent, on voit Pich. moi je lui en veux pas à ce mec, je le connais pas, c'est peut-être un con, peut-être un type bien, et peu me chaut au fond. mais nos réactions s'expliquent juste par le fait que nous pratiquons le même sport que lui, et que lire certains passages qui font écho à ce qu'on sait de ce sport ne peut pas ne pas nous faire rire, ou nous irriter, c'est selon.
je pense que le souci est plus du côté du sensationnalisme, de la démonstration par l'excès, du "too much" de ce type aussi.
je ne sacralise pas plus un type qui fait des déca (ironman je veux dire, pas un barman), qu'un père de famille cinquantenaire qui se lance sur un tri sprint sans passé sportif. chacun des deux vit sa passion, à sa façon, point.
le lecteur lambda qui lit cette "Pich attitude" ne voit du triathlon que l'extra-ordinaire, l'exception, l'exagération. un parent normalement constitué ne voudra pas que son fils ou sa fille se lance dans ce sport pour un jour devoir manger 400 g de raisins pour faire revenir son foie à son volume initial, ou se teigne les cheveux en blond péroxydé la cinquantaine approchant (mais c'est un autre débat

).
voilà, j'espère que j'ai été clair dans mes propos; en tous les cas le débat est ouvert, et je suis finalement content que ce genre de forum existe et que vous en apprissiez l'existence pour donner à votre papier un éclairage qu'il n'a pas au départ !