Rob.s a écrit :Exact, un article sur le Sport et Vie de Juillet Août.
je vous en livre un petit résumé pour ceux qui ne sont pas en possession de ce magazine.
Il apparaît que les travaux de Karageorghis (un copain qui m'a aidé à devenir champion inter appartemental de pâte à modeler

)
ont identifié quatre principaux champ d'influence sur la préparation et la performance.
1/Durant l'effort, la musique a la faculté de réduite l'attention et, par voie de conséquence, de détourner l'esprit des sensations de fatigue.
On parle alors de stratégie dissociative. La problématique de la perception de l'effort a donné lieu à de nombreuses recherches depuis une
quarantaine d'années. On connait l'échelle de Borg ou RPE scale (jugements absolus). Ce dernier avait démontré que la perception de l'effort
était linéairement lié à la charge objective de travail et à la fréquence cardiaque. Plus le rythme est élevé, plus on trouve que c'est dur et parfois douloureux.
D'autres chercheurs, parmi lesquels Rejeski(1985) se sont intéressés aus facteurs qui pouvaient altérer la relation entre effort objectif et effort perçu.
"Durant un effort de forte intensité, ce sont les indices physiologiques qui dominent", explique Christophe Gernigon, maître de conférence de l'UFR STAPS de Montpellier.
"A l'inverse, durant un effort d'intensité modérée, les indices psychologiques sont dominants. Passés au filtre du canal de traitement de l'information, ces indices se traduisent
par une sensation de fatigue plus ou moins grande. Toutefois, l'entrée en compétition d'une autre information, de la musique par exemple, diminuera cette perception
de l'effort. Distrait, l'athlète sera moins attentif aux signaux de son corps, le gain pouvant aller jusqu'à 10%.
Pour résumer, la musique est négativement corrélée à la fatigue perçue et positivement corrélée à l'endurance.
Cette corrélation disparaît toutefois au delà d'une certaine intensité d'effort : au delà de 75% de la VO2max, la musique n'a plus d'effet direct sur la perception de la fatigue.
2/La musique modifie l'éveil émotionnel et physiologique et peut donc être utilisée comme une sorte de stimulant ou de calmant avant une compétition.
Elle aide à la préparation mentale, elle est motivante, tout en réduisant le stress. Certains athlètes n'hésitent pas à parler de "drogue légale", une drogue non inscrite
sur la liste des substances dopantes mais que l'IAAF songe néanmoins à interdire : au delà de la notion d'aide ergogénique, il faut bien reconnaitre que le comportement de certains athlètes,
qui n'ôtent leurs écouteurs que le temps de courir leur 400m ou de lancer le javelot, dépare de l'image que l'on peut se faire d'un meeting.
3/De nombreuses études ont montré que la synchronisation de la musique avec un exercice répétitif augmente le rendement. L'aviron, le cyclisme, le ski de fond et la course à pied
y seraient particulièrement sensibles. Un tempo bien choisi peut réguler le mouvement et donc contribuer à réduire la dépense d'énergie et la consommation d'O2.
Sur un effort de moyenne intensité, ce gain pourrait atteindre jusqu'à 6%. Ceci explique sans doute en partie, le tollé soulevé par le bannissement des balladeurs MP3
(pour des raisons de sécurité : la musique distrait aussi du trafic) sur le dernier marathon de New York. Nombres d'engagés auront d'ailleurs bravé l'interdiction !
4/Parce que la structure rythmique musicale est proche de certaines compétences physiques, la musique peut accroitre la performance psychomotrice et susciter
une meilleure "lecture" de l'environnement; LA présence d'une musique de fond peut, par exemple, s'avérer utile durant une séance de travail orientée sur un aspect
particulier de la technique de sprint ; mais sur une course plus longue, la musique peut tout aussi bien aider à affiner sa technique et donc à gagner en efficacité.
D'autres travaux universitaires ont démontré que l'attention visuelle, primordiale dans les sports de précision et d'adresse, était stimulée par la musique rapide.
Costas Karageorghis ajoute que la musique joue sur l'humeur en favorisant le "bon côté" de la pensée (énergie, bonheur). Et de citer Michael Argyle, professeur
à Oxford (ça c'est pour IronTurtle

) "il est désormais établi que les deux activités qui contribuent le plus au bonheur sont la musique et la pratique du sport".
De très récentes recherches ont démontré que, bien que la musique ne réduise plus la perception de la fatigue au delà de 75% de la capacité aérobie, le vécu
de l'effort ne s'en trouve pas moins amélioré. L'écoute de la musique rend en effet celui-ci plus agréable, ce qui va avoir un impact sur l'interprétation des symptômes
de la fatigue par le cerveau.
Autrement dit, la tâche n'apparaîtra pas plus facile, en revanche, l'athlète y prendra probablement plus de plaisir.
La musique augmenterait de 10% la notion de plaisir dans les activités d'endurance.
Voili voilà.
Me vient comme une idée moi.
Et si je me mettais un petit peu de musique ce soir.
Ah, mince on parle d'endurance. Je vais pas aller loin avec mes 30"
que dis-je 10" avant de me retourner et de dormir
Allez je pars bosser
à bientôt les copains
