Kokovich a écrit :
Si tu n'as que 150.000 euros en poche, une maison décente mais à la campagne dans un cadre super sympa, un boulot correct mais pas folichon, ta femme pareil mais travaillant loin. Comment fais-tu ? Tu sacrifies le bien être de tes enfants pour vivre dans un quartier pourri, au milieu de la pollution et d'une population à problèmes ? Dans un logis pourri ? Mais attention, sans se plaindre bien entendu puisque c'est ton choix.
Tu ne peux t'imaginer à quel point des gens qui n'ont rien (dont certains volontairement) vivent dans le bonheur (ça me fait penser au titre d'un livre : Je n'ai pas d'argent et ça me plait : Vivre au coeur de l'abondance ici et maintenant), sans avoir à faire de sacrifices, question d'état d'esprit, de façon de voir la vie, d'attentes.
Aujourd'hui, la majorité des gens pensent que le bonheur passe par la réussite sociale, la possession de biens, et la consommation. Ils ont le droit de réagir comme l'attend le système, mais il faut comprendre que d'autres façons de vivre existent et qu'elles sont sacrément épanouissantes.
Je suis impressionné de voir à quel point de plus en plus de gens laissent tout tomber et arrivent à mettre en place des modes de vie incroyablement agréables et épanouissants.
Kokovich a écrit :
Faut arrêter un peu avec ces philosophies de comptoir. Bientôt, tu vas nous pondre un exemple de la théorie du chaos comme quoi le coup de pédale qu'a mis Éric pour atteindre sa puissance max, environ 25 watts, à déclenché la catastrophe de fukushima.
L'effet papillon, non, car encore une fois, ça serait toujours dans une logique de reporter toujours et encore la faute sur l'autre.
Le terme "philosophies de comptoir" me fait sourire, tu as raison, faut arrêter de réfléchir, vaut mieux suivre le reste du troupeau sans faire aucune remarque ou proposition qui pourrait faire éventuellement évoluer les choses de manière positive.
Obéir et suivre la masse, c'est tellement mieux, tiens ça me fait penser à certains corps de métiers...
Kokovich a écrit :
Moi ce qui me fait sourire, c'est qu'en plus de penser que tu as la réponse à tout, tu refuses d'admettre que les gens peuvent aimer faire des choses qui te dépassent sans forcément penser à leur égo. Tu veux un exemple ? Contrairement à Silver, j'ai fait une petite carrière de parachutiste à l'armée. Non pas pour flatter mon égo en me disant que la plupart de ces troupes sont au top mais simplement car je rêvais de sauter en parachute, tout simplement.
Oh que non, je n'ai pas la réponse à tout, (très très) loin de là même, sinon je ne serais pas de ce monde, je ne refuse pas d'admettre que les gens peuvent aimer faire des choses qui te dépassent sans forcément penser à leur égo, mais ce n'est pas parce qu'ils n'y pensent pas qu'ils ne sont pas commandés par leur inconscient, qui met en place des stratégie de compensations symboliques pour assurer leur défense biologique. Et même si cela te dépasse, ça passe aussi par la pratique de passions/loisirs et autres activités non obligatoires (besoins non physiologiques dans la pyramide de Maslow par exemple).
Ce que je veux te faire comprendre, c'est que si tu rêvais de sauter en parachute, c'est parce que dans ton cerveau inconscient t'a poussé à le faire pour certaines raisons. C'est vrai pour tout le monde. Et c'est pas grave !!!
La vie se caractérise par une recherche permanente d’équilibre, de bien-être, de plaisir. Dès que l’être humain vit une frustration, un manque insupportable qu’il ne peut exprimer et auquel il est incapable de s’adapter, ce manque est comblé immédiatement, mais de façon artificielle, symbolique. La plupart des petits enfants se mettent à sucer leur pouce dès que la maman éteint la lumière et sort de la chambre. Le pouce mis à la bouche symbolise le contact maintenu avec la protection maternelle. Personne n'apprend au bébé à sucer son pouce.
Le cerveau "stratégique" évalue les situations rencontrées et adapte automatiquement le fonctionnement psychique (cauchemars, rêves, délires) et somatique (maladies, accidents) pour maintenir un équilibre, un pseudo bien-être. Il agit sur l'organisme et quelquefois sur les "prolongements" de l'individu dans l’environnement (ses animaux familiers, sa voiture, ses objets personnels). La compensation symbolique apparaît a posteriori, elle n’enlève pas le manque ou la frustration déjà ressentie mais elle la rend supportable, elle la masque.
L'homme compense ses manques de multiples manières, mais toujours selon un symbolisme universel : avec son choix vestimentaire, sa coiffure, ses habitudes alimentaires,
ses activités, ses addictions, mais aussi avec des accidents et malheureusement aussi souvent avec son corps.
Il y a aussi des compensations symboliques qui s'opèrent à l’échelon de l’univers, mais il est plus difficile d’établir un lien entre des événements apparemment isolés dans le temps et dans l’espace. Sur le plan de l’histoire, de l’économie, de la politique, … et des événements de tous les jours, c’est pourtant à partir des frustrations de groupes d’individus que l’inconscient collectif organise implacablement des compensations collectives.
Mais rassures-toi, je ne cherche absolument pas à te convaincre, ni à convaincre personne d'ailleurs, je suis mon chemin et toi le tiens.
