Re: Au suivant du suivant...
Publié : 30 oct. 2009, 11:34
La guerre continue entre l'Agence française de lutte antidopage et l'UCI

L'Union cycliste internationale (UCI) a répondu de manière virulente à l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), jeudi 29 octobre, après le rapport de l'AFLD qui l'accusait notamment d'avoir privilégié l'équipe d'Armstrong et Contador lors du Tour de France 2009. Au moment de la sortie de ce rapport le 5 octobre, l'UCI avait déjà jugé "infondées" les accusations de l'AFLD qui dénonçait, outre un traitement de faveur envers l'équipe Astana, plusieurs dysfonctionnements présumés lors de la Grande Boucle, y voyant "un manque de professionnalisme" des inspecteurs de la fédération cycliste.
Dans cette réponse de douze pages dont l'AFP a obtenu copie, non seulement l'UCI dément point par point les faits incriminés en donnant sa propre version, mais elle accuse à son tour l'AFLD d'incompétence. "Maintenant que le Tour est terminé, il est encore plus évident qu'Astana n'a absolument pas bénéficié d'un traitement privilégié, sauf par le fait que ses coureurs ont été soumis à un plus grand nombre de contrôles que les autres", affirme l'UCI. Selon elle, "les meilleurs coureurs d'Astana ont subi trois fois plus de contrôles que la plupart des autres coureurs de la compétition".
La fédération rappelle que "le rôle de l'AFLD était modeste, selon l'accord" de partenariat qu'elles avaient conclu pour cette Grande Boucle, se bornant à la mise à disposition de médecins pour les prélèvements et à quelques contrôles ciblés. "La décision unilatérale de l'AFLD de mener un programme informel d'observation, avec pour résultat malheureux un rapport imprécis, incomplet, mal informé et inapproprié, est déconcertante et décevante", souligne l'UCI. "Cela interpelle sur les motifs de l'AFLD". De plus, "il est important que chacun comprenne que l'AFLD est loin d'être parfaite dans la mise en œuvre de ses propres activités antidopage", avance l'UCI.
"L'INCAPACITÉ DE L'AFLD À REMPLIR SES ENGAGEMENTS"
La fédération reproche ainsi à l'agence française d'avoir rendu caduques les contrôles antidopage inopinés de cinq coureurs français menés avant le Tour en envoyant au laboratoire d'analyse leurs échantillons avec leurs noms. Elle dit également avoir déjà exprimé sa préoccupation par écrit au président de l'AFLD, Pierre Bordry, en juin "concernant la manière peu fiable dont les médecins de l'AFLD remplissaient leur rôle".
"Plusieurs courses internationales de l'UCI ont été faites sans des contrôles antidopage adéquats, à cause de l'incapacité de l'AFLD à remplir ses engagements en termes d'envoi de médecins pour mener les tests", souligne la fédération, qui ajoute que trois autres fédérations internationales – sans les nommer – ont eu aussi de mauvaises expériences avec l'agence française.
La fédération cycliste estime que "M. Bordry a abusé de sa position" et s'interroge sur ses motivations : "Est-ce vraiment la lutte antidopage ou a-t-il un autre objectif, un autre agenda ?" "Que ce soit l'une ou l'autre, le monde du cyclisme n'est pas bien servi par une personne ou une institution, qui, comme il apparaît désormais, fait passer son agenda personnel avant son agenda professionnel", selon l'UCI, qui dit qu'elle "ne tolérera plus cela".
Dans un rapport accablant révélé par Le Monde le lundi 5 octobre, l'autorité antidopage française avait scrupuleusement pointé les nombreux errements des contrôleurs de l'UCI et dénoncé le traitement de faveur accordé à l'équipe Astana, la formation d'Alberto Contador, et de Lance Armstrong. Des médicaments avaient par ailleurs été saisis en juillet lors de la dernière édition du Tour de France, et le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire. De source judiciaire, plusieurs équipes, dont Astana, sont concernées par ses investigations. L'enquête devrait déboucher prochainement sur l'ouverture d'une information judiciaire

L'Union cycliste internationale (UCI) a répondu de manière virulente à l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), jeudi 29 octobre, après le rapport de l'AFLD qui l'accusait notamment d'avoir privilégié l'équipe d'Armstrong et Contador lors du Tour de France 2009. Au moment de la sortie de ce rapport le 5 octobre, l'UCI avait déjà jugé "infondées" les accusations de l'AFLD qui dénonçait, outre un traitement de faveur envers l'équipe Astana, plusieurs dysfonctionnements présumés lors de la Grande Boucle, y voyant "un manque de professionnalisme" des inspecteurs de la fédération cycliste.
Dans cette réponse de douze pages dont l'AFP a obtenu copie, non seulement l'UCI dément point par point les faits incriminés en donnant sa propre version, mais elle accuse à son tour l'AFLD d'incompétence. "Maintenant que le Tour est terminé, il est encore plus évident qu'Astana n'a absolument pas bénéficié d'un traitement privilégié, sauf par le fait que ses coureurs ont été soumis à un plus grand nombre de contrôles que les autres", affirme l'UCI. Selon elle, "les meilleurs coureurs d'Astana ont subi trois fois plus de contrôles que la plupart des autres coureurs de la compétition".
La fédération rappelle que "le rôle de l'AFLD était modeste, selon l'accord" de partenariat qu'elles avaient conclu pour cette Grande Boucle, se bornant à la mise à disposition de médecins pour les prélèvements et à quelques contrôles ciblés. "La décision unilatérale de l'AFLD de mener un programme informel d'observation, avec pour résultat malheureux un rapport imprécis, incomplet, mal informé et inapproprié, est déconcertante et décevante", souligne l'UCI. "Cela interpelle sur les motifs de l'AFLD". De plus, "il est important que chacun comprenne que l'AFLD est loin d'être parfaite dans la mise en œuvre de ses propres activités antidopage", avance l'UCI.
"L'INCAPACITÉ DE L'AFLD À REMPLIR SES ENGAGEMENTS"
La fédération reproche ainsi à l'agence française d'avoir rendu caduques les contrôles antidopage inopinés de cinq coureurs français menés avant le Tour en envoyant au laboratoire d'analyse leurs échantillons avec leurs noms. Elle dit également avoir déjà exprimé sa préoccupation par écrit au président de l'AFLD, Pierre Bordry, en juin "concernant la manière peu fiable dont les médecins de l'AFLD remplissaient leur rôle".
"Plusieurs courses internationales de l'UCI ont été faites sans des contrôles antidopage adéquats, à cause de l'incapacité de l'AFLD à remplir ses engagements en termes d'envoi de médecins pour mener les tests", souligne la fédération, qui ajoute que trois autres fédérations internationales – sans les nommer – ont eu aussi de mauvaises expériences avec l'agence française.
La fédération cycliste estime que "M. Bordry a abusé de sa position" et s'interroge sur ses motivations : "Est-ce vraiment la lutte antidopage ou a-t-il un autre objectif, un autre agenda ?" "Que ce soit l'une ou l'autre, le monde du cyclisme n'est pas bien servi par une personne ou une institution, qui, comme il apparaît désormais, fait passer son agenda personnel avant son agenda professionnel", selon l'UCI, qui dit qu'elle "ne tolérera plus cela".
Dans un rapport accablant révélé par Le Monde le lundi 5 octobre, l'autorité antidopage française avait scrupuleusement pointé les nombreux errements des contrôleurs de l'UCI et dénoncé le traitement de faveur accordé à l'équipe Astana, la formation d'Alberto Contador, et de Lance Armstrong. Des médicaments avaient par ailleurs été saisis en juillet lors de la dernière édition du Tour de France, et le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire. De source judiciaire, plusieurs équipes, dont Astana, sont concernées par ses investigations. L'enquête devrait déboucher prochainement sur l'ouverture d'une information judiciaire