dams69 a écrit : 19 nov. 2018, 10:20
Faut vraiment jamais avoir fait de sport d'équipe, ou alors peut-être de rugby, pour penser que ces comportements sont à la fois extraordinaires et/ou nouveaux. L'homme, lorsqu'il se trouve en bande est capable de tous un tas de conneries (même sans gilet jaune), en plus si on met par-dessus tout ça de l'alcool alors il n'est pas surprenant qu'il y ait des dérapages. Quand on a 20 ans, qu'on commence à sortir, à boire, et qu'on se retrouve entre potes avec qui on joue au rugby, que la testorérone est là, et bien oui on va trouver de la violence. J'ai 40 ans et lorsque je jouais à 20 ans, je voyais des actes violents tous les week-ends, que ce soit sur le terrain ou en dehors. Quand on se retrouve à 15 rugbymen le samedi soir en boite, il y a à peu près95% de chances pour qu'il y ait une bagarre ou tentative de bagarre. La difference c'est qu'aujoud'hui on s'insurge contre ce type d'acte alors qu'il y a quelques années ce là ne choquait personne. Après le viol c'est different... Le rugby draine tout de même une population de personne qui ont de l'agressivité à revendre, c'est ce sport qui demande ça (on va pas relancer le débat sur le rugby est un sport de combat ou pas...). Il y a encore peu on pouvait voir des matchs pros finirent en bagarre générale, alors comment peut-on être surpris que celà se passe aussi en dehors des caméras dans un cadre privé ???
Mais je n'ai pas dit le contraire ! A un ou deux ans près, nous avons le même âge et avons joué dans les mêmes années; donc il y a de fortes chances que nous ayons vu le même genre de choses

Je me souviens que dans le vestiaire, à l'entrainement du lundi soir, les discussions portaient toujours sur le même sujet: les fins de soirées d'après match du samedi
Mais il y avait une vraie différence: le fait d'être amateur et de ne jouer que pour se faire plaisir. Les limites (bagarre, alcool au volant,...) sont exactement les mêmes que pour l'ensemble de la population. Donc si tu vas vraiment trop loin, ce sera du pénal, comme pour tout le monde. Mais si ça a un peu chauffé, et si ta fin de soirée fait que tu n'es pas capable de t'entrainer correctement en début de semaine suivante, ca n'a pas le même impact. Déjà, en amateur, il y a tellement d'autres facteurs qui ne sont pas optimisés (rythme professionnel, familial, alimentaire, musculation,...) que ce n'est qu'un des facteurs. Et puis ce n'est pas parce que tu t'es bagarré un soir d'après match que ton club va en patir.
La, on parle de joueurs pros, dont les salaires - bien plus importants que la très grande majorité de la population - sont liés à 2 choses: leur performance dans le jeu et leur image. Donc effectivement, tu es en droit d'attendre d'eux des choses que tu n'attendrais pas d'un amateur. Un joueur qui fait parler de lui, c'est l'image du club, donc sa valeur vis à vis des sponsors, qui est dégradée. Et vu l'intensité des matchs, avoir 7 jours pour récupérer, s'entrainer et préparer le match suivant, est suffisamment court pour ne pas perdre 48h à se remettre de la soirée d'après match.
Après si ton truc dans la vie c'est de sortir après les matchs et rentrer fracassé au bout de la nuit, après une ou deux bagarres dans la soirée, et que tu ne veux pas déroger à ça, tu peux aussi choisir de jouer en Fédérale. Tu trouveras surement un club pour t'accueillir.
Mais surtout, ce n'était pas le sujet que j'abordais. Que de temps en temps, un joueur boive 2 bières, soit un peu énervé par un mauvais match, se fasse provoquer par un supporter et qu'une gifle parte... c'est déjà arrivé et ça arrivera toujours. Ce n'est pas dramatique, et on sait aussi que certains gars un peu bagarreurs aiment bien aller chauffer du rugbyman en soirée. Donc il y a aussi parfois des circonstances atténuantes.
Moi je parlais uniquement de ces histoires qui se multiplient où tu retrouves plusieurs joueurs, une ou deux femmes, et où ça se termine en plainte pour aggression sexuelle. Quand la fréquence fait que ce genre d'information devient presque banal, c'est inquiétant...