Deux ans de suspension requis contre Ballan
Le Comité olympique italien (CONI) a requis jeudi deux ans de suspension contre l'Italien Alessandro Ballan, champion du monde de cyclisme en 2008, pour dopage.
Ballan, qui courait à l'époque pour la formation Lampre, est soupçonné d'"usage ou tentative d'usage de substance prohibée" dans la cadre d'une enquête menée par le procureur de Mantoue depuis plus de deux ans, a précisé le CONI.
L'Italien, aujourd'hui âgé de 34 ans, est passé depuis dans l'équipe BMC avec Philippe Gilbert. Il a été suspendu à titre provisoire à deux reprises (en 2010 puis 2011) par son employeur, avant d'être autorisé à recourir.
Victime d'un grave accident à l'orée de la saison 2013, l'ancien vainqueur du Tour des Flandres (2007) est revenu à la compétition en juin, sans parvenir à recouvrer son niveau antérieur.
Le CONI a également requis l'interdiction à vie d'officier dans le sport contre le pharmacien Guido Nigrelli, et sept ans d'interdiction contre le docteur Fiorenzo Egeo Bonazzi, soupçonnés d'avoir aidé l'équipe Lampre à se doper.
Trente-deux personnes, qui appartenaient pour l'essentiel à cette formation, sont concernées par cette affaire et leur renvoi en justice avait été demandé par le procureur de Mantoue en mars 2012.
Dix-neuf personnes acquittées dans l'affaire du Pot belge
Les dix-neuf personnes poursuivies dans l'affaire dite du Pot belge, du nom de ce mélange d'amphétamines et de drogues dures comme l'héroïne ou la cocaïne qui circulait dans le cyclisme professionnel et amateur, ont été acquittées par le tribunal correctionnel de Tournai, jeudi.
Le tribunal a estimé qu'il ne pouvait retenir aucune preuve à charge des prévenus en raison d'une enquête entachées d'irrégularités. Le tribunal a estimé que le juge d'instruction courtraisien qui a mené l'enquête n'avait pas motivé son ordonnance sur les écoutes téléphoniques, le 17 octobre 2006. Ecoutes téléphoniques qui avaient abouti à une série de perquisitions en juin 2007.
Cette affaire avait été fortement médiatisée en Flandre quand, en septembre 2006, le sénateur Jean-Marie Dedecker avait informé un magistrat gantois que des hormones de croissance et des anabolisants étaient vendus sur la voie publique lors des courses cyclistes. Une information puis une instruction avaient été ouvertes par le parquet de Courtrai et l'affaire a été plaidée à Tournai après un renvoi linguistique.
Plusieurs personnes, dont des anciens cyclistes professionnels et notamment un ancien champion de Belgique sur route, avaient été placées sur écoute. Une infirmière de l'hôpital de Jolimont était aussi soupçonnée d'avoir fait sortir de l'hôpital des flacons d'Eprex, soit de l'EPO. Elle avait avoué les faits mais elle ignorait que les produits étaient ensuite revendus dans le cyclisme.
Deux prévenus, qui avaient passé quelques jours en prison en 2007, avant d'être remis en liberté sous caution, récupéreront l'argent versé pour leur libération, soit 75.000 euros.

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