Re: 70.3 Nice 2019
Publié : 11 sept. 2019, 08:38
C'est autant avéré que ça l'était pour Lance Armstrong en 2012 (c'est à dire avant que l'USADA ne le découpe en morceaux). C'est à dire que juridiquement il n'y a pas eu de contrôle positif, il n'y a pas eu de procès, de suspension,... donc officiellement il ne s'est jamais dopé.louspib a écrit : 10 sept. 2019, 23:17 Vichy il fait vraiment 4’06/km ou ca c’est sa moyenne en rapportant son temps à 21km alors qu’il y en avait au moins 1 de moins?![]()
Apres le concernant je ne comprends pas le débat... l’aspect « chaudière notoire » c’est encore de la suspicion ou c’est avéré? Il me semblait avéré non (et non un procès en sorcellerie basé sur un « tous dopés »)?
Mais si tu regardes l'ensemble des choses, l'évolution de sa carrière, sa saison 1995 (écrasante, numéro 1 mondial en plein boom de l'armement), l'enquête parlementaire,... il y a autant de doutes qu'il y en avait sur Armstrong en 2012.
D'ailleurs, je te conseille son interview dans le numéro de Pédale de cet été. Au delà de pourrir Martin Fourcade de façon assez gratuite, et afficher une image qui n'est - je trouve - finalement pas si loin de celle d'Armstrong en terme d'emprise sur le monde cycliste, j'ai bien aimé sa réponse lorsqu'on lui parle de ce fameux entretien devant la commission parlementaire. Je n'ai pas l'interview sous les yeux, donc je ne pourrai pas te le citer mot pour mot. Mais lorsqu'on lui parle de cette intervention, qu'on lui a annoncé directement pendant cet entretien qu'on avait retrouvé de l'EPO dans ses échantillons de 1998 et qu'il n'a pas trop su se défendre car il a été pris par surprise. Et je me souviens qu'il dit un truc comme "je ne me souviens même plus si j'avais été contrôlé pendant ce Tour". J'ai trouvé ça assez révélateur comme réponse... est ce qu'un Bassons, un Moncoutié, à qui on dirait avoir trouvé de l'EPO dans leurs échantillons, se diraient "attends... est ce qu'ils bluffent ou pas? est ce que j'ai été contrôlé cette année la?". Ca c'est la réponse d'un gars qui sait que c'est fort possible.
Après, on peut être dans l'attitude de se dire "chaque dopé devrait être banni à vie". On peut en vouloir à Jalabert de n'avoir finalement jamais été sanctionné pour ses fautes (il a quand même de la chance d'être français. Quand tu en es a un stade ou un enquête parlementaire a en sa possession des résultats montrant qu'il y avait de l'EPO dans tes échantillons... s'il avait été compatriote d'Armstrong, jamais il ne raccrochait un dossard de sa vie). Mais si tu relis toutes les interventions, tu verras que la majorité de ceux qui sont agacés de tout ça n'en ont pas après Jalabert lui même ou ne voudraient pas qu'il soit interdit de participer à ces courses. Ca les ennuie un peu de voir les noms de Jalabert ou Vinokourov, mais ce n'est pas vraiment leur souci majeur.
C'est plutôt un agacement de voir le traitement médiatique qui est fait de tout ça, et où tout le système s'auto-alimente. Les journalises mettent en avant des coureurs qui ont acquis leur notoriété en trichant et vendent du papier ou des clics; les mêmes coureurs bénéficient de cette couverture médiatique... et pendant ce temps les vrais meilleurs triathlètes mondiaux doivent lutter pour financer leur saison sans trop savoir de quoi sera fait l'après carrière puisqu'on ne parle même pas d'eux.
Personnellement, quand je vois comment tout le monde se tient par la barbichette, et comment - sous une fausse attitude de sévérité (ahhh les commentaires lors du dernier Tour des Flandres sur France Télévision; le petit italien là, il roule trop vite et il n'est pas assez connu. Il y a de quoi être suspicieux, c'est sur !! Par contre le gars derrière le micro, lui, tout va bien) tout le monde fait preuve d'une grosse indulgence dès qu'il y a de l'argent à faire, le dopage a de beaux jours devant lui.
Virenque qui pose encore sur les publicités Festina; Jalabert commentateur sur France télévision... dans tous les cas, on se contente de mettre l'athlète au frigo quand son actualité est un peu trop chaude, mais on se dépêche de retourner le chercher dès que les gens sont un peu passés à autre chose.