Il y a des
"défenseurs" qui sont les pires accusateurs au final, car tous les arguments évoqués peuvent être retournés pour dire que justement, il y a du dopage : surcharge d'entraînement supportée, pressions sociales qui poussent au dopage...
http://www.20minutes.fr/article/979977/ ... -ye-shiwen
Londres 2012: Un mystérieux coach anglais défend Ye Shiwen
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Créé le 01/08/2012 à 12h08 -- Mis à jour le 01/08/2012 à 12h23
La nageuse chinoise, Ye Shiwen lors de sa victoire aux Jeux olympiques de Londres sur le 200m quatre nages, le 31 juillet 2012
La nageuse chinoise, Ye Shiwen lors de sa victoire aux Jeux olympiques de Londres sur le 200m quatre nages, le 31 juillet 2012 REUTERS
JO / NATATION - Il travaille avec l'équipe de Chine et balaye les doutes qui entourent la nageuse de 16 ans...
De notre envoyé spécial à Londres,
On la présente maintenant comme «celle qui nage aussi vite que les hommes». Depuis que Ye Shiwen a rivalisé avec Ryan Lochte sur le dernier 50m de son 400m quatre nages (record du monde à la clé), la précocité de la nageuse de 16 ans est le sujet de débat préféré des 17.000 spectateurs de l’Aquatic Center. Mais aussi des coachs puisque les premiers doutes ont été émis par l’Américain John Leonard.
Après son deuxième titre olympique, mardi sur 200m quatre nages, un entraîneur britannique a pourtant pris la défense de la Chinoise, dans une tribune publiée par le Guardian. Présent au village olympique, celui-ci appartient à l’encadrement de l’équipe de Chine où il s’est installé il y a sept ans. «Les athlètes chinois s’entraînent de façon incroyablement dure. Tellement dure que je n’ai pas de mots pour le dire en tant que coach», affirme cet entraîneur dont l’identité n’a pas été révélée, mais vérifiée par le Guardian.
«N’oubliez pas que c’est leur seule source de revenus»
Le défenseur de Ye Shiwen affirme aussi avoir placé des nageurs dans cinq équipes olympiques différentes, mais n’a «jamais vu d’athlètes s’entraîner de la sorte ailleurs dans le monde. Ils ont une capacité à endurer le travail plus importante que leurs homologues de l’Ouest. Ils sont très fiers de leur pays, et ont une vraiment mentalité d’équipe.» Puis il enchaîne: «N’oubliez pas que c’est leur seule source de revenus. La plupart ne font pas d’études et le sport leur offre la possibilité de se faire une place dans la société. Ainsi qu’à leur famille. Ce n’est pas ce que les athlètes des pays de l’Ouest connaissent. Ils viennent d’endroits confortables avec en moyenne, une ou deux voitures par famille, quatre semaines ou plus de congés payés à l’année. La famille moyenne chinoise ne connaît pas cela.»
Aux Jeux, il entraînerait cinq nageurs de l’équipe chinoise, dont trois qu’il a repérés depuis l’âge de 13 ans. Le coach explique qu’il a là-bas la possibilité de choisir des athlètes qui lui donnent «la plus grande attention, du temps et des efforts au quotidien.» En Chine, il aurait aussi beaucoup plus de moyens qu’ailleurs. «Si je demande un camp d’entraînement à l’étranger, un camp en haute altitude, un coach assistant, on trouve des moyens. Je suis fier d’être britannique mais en tant que coach, je veux être dans une position où je peux maximiser mes capacités.» Ce n’était visiblement pas possible en entraînant des nageurs anglais.
Romain Scotto, à Londres