Petit retour sur une journée :
Grosse organisation, encore en progrès par rapport à l'an dernier.
Des bénévoles vraiment sympas partout, dans tous les petits villages, habitants, associations locales.
Routes coupées à la circulation sur la quasi totalité du parcours (sauf du côté de la descente de Carros), une vingtaine sinon une trentaine de motards de la gendarmerie, de vrais pros pour ouvrir la route, des volontaires à chaque carrefour. On peut rouler les yeux fermés, ou presque.
Des ravitos bien garnis avec des camions frigorifiques pour garder la "mangeaille" au frais, du grand luxe.
Des speakers pas toujours inspirés, mais bon, 16 h au micro, c'est long.
La course : départ à 6 h 30, mer quasi plate, beau temps. Sibbersen colle 3 à 4' à Cadière et Becker. Nicolas Becker prendra rapidement la tête des opérations, du côté de Gattières. Le groupe des favoris sort quasi en même temps. A la sortie du parc, Zamora est légèrement détâché, puis Reboul, Bringer, Clerbout, Ornellas, Muller et Rovera à 200 m.
René passe tous les types et se lancent à la poursuite de Zamora qu'il rejoint à l'entrée de la ZI de Saint-Laurent avec, en fil indienne derrière, les cinq-six gars susnommés.
Le groupe ne sera d'être secoué par René, toujours devant, avec, à distances respectables, Reboul, Zamora, Bringer et les autres.
Nicolas Becker est repris du côté de Pré-du-Lac.
A Gourdon, le groupe de tête est toujours emmené par René.
Dès les premières rampes du col de l'Ecre, qui mène au plateau de Caussols, Zamora se place en tête et durcit le rythme. René, Gilles et Clerbout accusent le coup. Bringer se replace et s'intercale en 3e position. Mais Zamora, qui pourtant semble s'employer, ne fait pas d'écart. Les hommes sont tous séparés d'une cinquantaine de mètres. René décroche un peu au sommet du col qu'il passe avec environ 150 m de retard sur Clerbout. Retard vite avalé dès les premiers hectomètres du plateau, il repasse en 2e position, à la poursuite de Zamora qui avait souhaitait, visiblement, en remettre un petit coup. Mais Zamora se retourne, voit René, prétexte un pb avec son pédalier et ralentit. René reprend la tête et tire le groupe. Au col de la Sine (ravito), les positons restent inchangées, tout le monde se cache
Entre le col de la Sine et les 4-Chemins (au pied d'Andon et du Castellaras) René accélère franchement le rythme, Zamora suit à distance respectable.
A l'entame du faux-plat qui mène à Gréolières, voyant le groupe ne prendre aucune initiative, René se relève mais fait la course en tête, qd même.
Dans la montée sur Coursegoules, Zamora se replace en tête mais il est contré par Ornellas, sans pour autant creuser des écarts. L'ascension terminée, sur le faux-plat descendant qui suit, le groupe se reforme. René se replace devant et tire son monde sur le plat qui conduit au col de Vence. Au ravitos de Coursegoules, positions inchangées.
La descente sur Bezaudun et Bouyon est menée grand train, Clerbout et Ornellas sont distancés, mais légèrement.
A la sortie de Bouyon, sur la remontée sur le Broc, René attaque franchement. Derrière, ça fait le drapeau. Seul Zamora et Ornellas essaient de répondre. René poursuit son effort. C'était assez impressionnant du reste, OS était là aussi, il pourra en causer.
Sur le plat qui suit ce long faut-plat, Zamora, las, lâche prise.
René enquille la longue portion sinueuse du Broc à Gattières à toc. Le retour dans la plaine, vent de face, lui est plutôt favorable. Derrière, Zamora emmène le groupe, bon gré mal gré. Tenant du titre et favori qu'il est, personne ne vient l'épauler.
René creuse l'écart et pose le vélo avec 4'30" d'avance sur le groupe Zamora.
Lequel part sur le marathon d'une façon assez impressionnante. Il est clair qu'à ce rythme-là, René aura du mal à résister, d'autant que le leader actuel de la course ne semble pas afficher sa foulée habituelle.
Patrick Bringer part aussi assez vite. Gilles, lui, n'est pas au mieux, sa foulée semble tassée. Clerbout est bien posé, son rythme n'est pas celui de Zamora mais il semble qu'il peut aller loin.
Zamora passe René, Bringer en fait autant. Au 23e km, René s'arrête. Gilles paraît de mieux en mieux. Visuellement, pour moi, il aura accompli le plus beau second semi-marathon. Ses genoux sont encore hauts, la talon monte bien, le dos est droit. Impressions qui se traduisent sur le classement puisqu'il passe Bringer, visiblement en souffrance, mais pugnace. Sur le dernier retour aller-retour, en allant sur l'aéroport, Clerbout double Bringer. Qui s'accroche. Les deux garçons finiront au sprint.
Derrière, les écarts sont conséquents. Muller (5e) à 10' de Clerbout, Ornellas (6e) à 20' de Zamora et José Jeuland, 9e à une demi-heure.
J'ai vu passé de beaux spécimens, qui semblaient maîtriser leur sujet, comme Hassan Doudouch, Renaud Cadière aussi qui fait une très belle course, Valérian, que j'ai découvert pour la 1re fois, bien concentré sur sa course.
Mention à Alexandra Louison, très, très impressionnante, très régulière à pied.
Voilà, si certains veulent des détails, MP.
