J'apprécie également l'avis de Madiot et le respect du travail des organisateurs bénévoles.
Maintenant, cela renvoie à une réflexion générale, valable pour toutes les courses, y.c. le Tour de France. Quels sont les métiers où la probabilité de te blesser, plus ou moins gravement, dans l'année est proche de 90% ? Sur 100 coureurs pro, combien on enchainé 3 années consécutives sans chute? A mon avis, c'est proche de "0"
Il y a des courses donc le succès est, de mon point de vue, en partie fondé sur l'exposition aux risques des participants. C'est, il me semble, le cas de Paris-Roubaix. Quand j'entends les commentateurs crier "Chute, Chute !" (comme au foot on crierait "But, But !"), puis le petit moment de suspens avant d'avoir le nom des victimes... J'avoue que ce côté "Jeux du Cirque" me met mal à l'aise...
Ce côté gladiateur des "temps modernes" est renforcé par l'attitude d'une partie des coureurs, prêts à s'exposer et exposer les autres à des risques accrus, notamment lors des sprints (mais pas que...). Pour certains, un concurrent qui se fout au tas, c'est un concurrent de moins.
C'est pour ça que j'aime le triathlon. Il peut y avoir des chutes, mais c'est exceptionnel, et la réussite ne résulte pas d'une capacité à s'exposer au risque.