shika a écrit : 07 sept. 2019, 15:22
FAYARD a écrit : 07 sept. 2019, 11:25
Boulegan a écrit : 07 sept. 2019, 11:09
Bah si, il sort de nulle part, il a tout juste 20 ans. C'est un âge où tu sors des juniors et physiquement, t'es pas fini.
Et le gamin aligne des Quintana, des Roglic et l'ensemble d'un peloton pro sur un GT en 2e semaine.
Il est sans doute très doué mais il y a autre chose...
Merci de remettre les choses à leur juste place, parce que les explications de Shika sur la géographie justifiant la domination Slovène, ça m’a bien fait rire... :
Si Roglic avait eu une équipe digne de ce nom, il aurait fait le doublé Giro/Vuelta...et rien que ça déjà, c’est à mourir de rire....le mec est passé pro y a 3 ans..
C'est plus facile de taxer un pays de corrompu et d'encourager le dopage que de regarder dans le détail. Dans ce cas pourquoi n'a-t-on pas une équipe cycliste slovène? Comme Gazprom-Rusvelo ou Israel Cycling Academy. C'est grâce au staff des équipes italiennes qui repèrent ces coureurs et leur donne les moyens de réussir au plus haut niveau qu'ils en sont là. La proximité est surtout linguistique plutôt que géographique, en France on a un peu la même chose avec les Suisses, représentés en nombre chez AG2R et FDJ.
Si les Érythréens s'étaient mis à gagner avec l'aide de la Dimension Data vous auriez dit la même chose en faisant le parallèle avec les Kenyans en athlé, et pourtant aujourd'hui ils en sont où les Grmay Teklehaimanot, Kudus et autres? Bref, le seul tort de Roglic et Pogacar c'est de ne pas être d'une des nationalités historiques du cyclisme.
Je réitère. Pogacar aligne Quintana car Quintana n'a pas été à la hauteur, il a mis une attaque qui n'a fait mal à personne, mais lui s'est mis dans le rouge, effet boomerang il a dû redescendre d'un cran pour se refaire la cerise. Même Valverde l'a repris. Que Carl-Fredrik Hagen et Nicolas Edet soient encore dans le top10 montre bien que c'est à la portée de pas mal de monde de suivre Quintana en montagne ces jours-ci, sans leur faire injure ils n'étaient sans doute pas érigés au rang de favoris avant le début de cette Vuelta.
Très honnetement, je ne crois pas que les commentaires soient liés au fait qu'ils ne soient pas d'une nation historique. Quand les Italiens se sont mis à tout gagner dans les années EPO, quand on voyait des Espagnols partout dans les années précédent l'affaire Puerto, les commentaires n'étaient pas tendres non plus.
Bien sur que les petites nations peuvent sortir un champion d'exception. Carapaz est équatorien. Et pour rappel, Chris Froome a débuté sa carrière sous le maillot Kenyan. Le chemin est plus compliqué quand tu viens de ces pays la, tout simplement car tu as moins de courses de haut niveau et moins de structures. Mais le simple fait de venir de nations pour le coup inexistantes dans l'histoire du cyclisme ne haut niveau, ne fait pas d'eux des coureurs suspects; tout comme cela ne rend pas leur pays suspect.
Personnellement, dans le cas de la slovénie, je n'accuse aucun coureur. Tu peux aussi être dans un pays gangréné, et être tout simplement un champion d'exception. Mais ce qui interroge, je trouve, c'est d'une part la densité de coureurs slovènes au plus haut niveau et la vitesse à laquelle ils sont apparus. Et d'autre part, le fait que justement la slovénie a beaucoup fait parler d'elle en début d'année dans des affaires de dopage, et notamment l'affaire Aderlass. Il y aurait un voir deux coureurs slovènes qui auraient atteint le meilleur niveau mondial, personnellement ca ne m'aurait pas interpelé plus que ça (surtout que j'aime bien Roglic et Pogacar qui ont une approche assez offensive du cyclisme). C'est comme le fait qu'un coureur équatorien gagne le Giro; il n'y a rien à redire. Mais qu'il y en ait autant justement à un moment où la slovénie fait beaucoup parler d'elle pour des problèmes de dopage, on ne peut quand même pas ne pas se poser de questions.
Après, la proximité géographique ou linguistique de l'Italie, elle existait déjà avant même qu'on n'invente le vélo. Et si le bloc de l'est a fait que ses athlètes n'ont pas eu accès pendant longtemps au monde professionnel, ça fait quand même 28 ans que la slovénie est indépendante. Donc si ce n'était qu'une question de proximité, pourquoi si peu de cyclistes slovènes pendant aussi longtemps?
Mais quelque part, quand tu parles de l'impact des équipes italiennes, même le président de la lutte antidopage slovène est d'accord avec toi sur ce point, même si les conclusions que vous en tirez ne vont pas dans le même sens
« Malheureusement, nous avons eu beaucoup de cas positifs. C’est sans doute en raison de la proximité avec l’Italie, par laquelle beaucoup de cyclistes sont passés, estime Janko Dvorsak, président de l’agence antidopage slovène. Ce qui compte, ce n’est pas le pays d’où vous venez mais l’équipe dans laquelle vous évoluez. » Pour lui, les "moyens de réussir au plus haut niveau" dont tu parles semblent quand même être sous forme injectable
https://www.lemonde.fr/sport/article/20 ... _3242.html
Et au fait, il y a au moins 2 équipes pro Slovène: Adria Mobil (ou Roglic a fait ses 3 premières saisons pro) et Ljubljana Gusto Santic (ou Pogacar a fait ses 2 premières saison pro avant de rejoindre UAE cette année)