Silver0l a écrit :
Tout homme de média sait que l'important pour l'exposition médiatique, c'est de créer le buzz, que l'on parle de la chose. Et au fond, peu importe que l'on en parle en bien ou en mal. C'est le cri de détresse de toutes les stars déchues: "parlez de moi, dîtes du bien, dîtes du mal, mais parlez de moi..." Ce qui fait la force du foot , c'est qu'on parle du match le lendemain au café. Pas forcément pour en dire du bien (c'est l'arbitre qui était vendu, le sélectionneur quii est nul etc...), mais on en parle, et c'est l'essentiel. Et comme on en parle, il faut avoir vu le match, sinon on se fera exclure de la discussion le lendemain.
Je crois que tout homme de média valable irait un peu plus loin et te demanderait ce que tu veux obtenir, sur quelle durée et à quel prix ? Et selon ta réponse, il ne te préconiserait pas nécessairement le buzz.
Silver0l a écrit :
Deuxièmement, est-ce que l'exposition médiatique est bonne pour notre sport?
J'ai plutôt évoqué mes réserves sur l'exposition médiatique comme fin en soi et surtout avec des moyens / figures pas super cleans et non mes réserves sur l'intérêt de l'exposition en général.
Silver0l a écrit :
Je dirai qu'a priori, c'est nous, honnêtes amateurs déjà accros du sport qui en profitons le moins. Encore que notre sport exige une mobilisation de moyens publics tels (la sécurisation des parcours vélo pour les compets, les créneaux de piscine, les subventions des mairies pour les clubs, les autorisations préfectorales...) que dans un contexte de réglementation croissante et de restrictions budgétaires, il vaut certainement mieux avoir l'image d'un sport populaire et en pleine ascension que celle d'une activité élitiste pratiquée par une poignée de fanatiques dans les négociations avec les autorités compétentes.
C'est un fait certain.
Silver0l a écrit :
Mais il n'y a pas que nous qui sommes concernés. D'une part, on peut continuer à égoïstement profiter de ce merveilleux sport entre gens de bonne famille (en gros, des provinciaux ou habitants des banlieues cossues, blancs, relativement âgés, aisés et éduqués...) ou vouloir démocratiser et ouvrir le sport à de nouvelles catégories, plus jeunes, plus féminines, plus populaires. Et ça, ce n'est pas possible sans un minimum de médiatisation.
Hummm... on ne doit pas fréquenter les mêmes jeunes ni populaires alors. L'impact sur la gente féminine de L.A. est, il me semble pas trop mal, mais sur les jeunes et les "populaires"

J'ai plutôt l'impression qu'il fascine surtout les gens comme toi
Silver0l a écrit :
Et à l'autre extrême, il y a les meilleurs d'entre nous, les plus passionnés, qui ont décidé de vivre de ce sport (que ce soit en pratiquant ou en entrainant d'ailleurs). Et dans ce cas, tu te rends très vite compte que c'est pas simple de joindre les 2 bouts, qu'il est quasiment impossible de vivre de ce sport, et qu'à talent et niveau égal, tu vas gagner en triathlon 100 fois moins qu'un footballeur, un tennisman ou un golfeur.
Impossible, je ne pense pas. Tous les meilleurs (que ce soit en pratiquant ou en entraîneur) ont toujours réussi à en vivre, pour certains très bien, pour d'autres plus difficilement. C'est là, où nos avis divergent précisément et que je suis convaincu que plus d'argent et de médias n'amènera pas un plus beau sport, un sport plus sain. Il y a un fossé incomblable évidemment entre tri et foot mais on ne peut nier que l'évolution des comportements que tout le monde décrie (perte de respect, valeurs, attachement, sportivité, etc...) ici dans le foot coïncide avec l'arrivée de l'argent en masse et que le rugby suit exactement la même tendance depuis 10 ans.
[NB : Je crois que tu connais mal la réalité du tennis mais ce n'est pas le sujet, bref.]
Silver0l a écrit :
Après avoir réfléchi 2 secondes sur le sujet, tu auras vite compris que ce qui fait la hauteur du gain financier, ce n'est pas la beauté du sport, les heures passées à l'entraînement, ta capacité physiologique ou ton éthique, mais uniquement un seul facteur: la médiatisation.
Waouhhhh

Le scooooooppppp ! Franchement pourquoi tu écris ça ? Qui a dit / souhaité que le gain financier était / soit indexé sur les litres de sueur, VO2max ou propreté des perfs ?
Silver0l a écrit :
Et tu te dis que si ton sport pouvait être un peu plus médiatique, et que tu gagnes pas autant qu'un footballeur certes, mais disons un 10ème de ce que gagne un footballeur de niveau équivalent et non pas un centième, ce ne serait pas forcément injuste.
Encore une fois, à aucun moment je ne dis le contraire (qu'il serait injuste ou injustifié que les top triathlètes gagnent plus), juste qu'il faut réfléchir aux conséquences collatérales (à la lumière des exemples de ce qui se passe dans TOUS les sports où l'argent a afflué).
Silver0l a écrit :
Dans ce contexte, il est tout à fait normal et légitime que quelqu'un comme nico8 apprécie la venue de LA dans son sport. Tout sentimentalisme mis à part, c'est une opportunité unique de réhausser son impact médiatique, et donc la possibilité de vivre (de) sa passion, sans compromission.
A très court terme et très égoïstement, peut-être et encore. Permets-moi juste d'être un peu surpris que l'huile essentielle se dilue dans l'oseille
Quand les revenus du 15è Maui /du 30è à Kona ou du 50è aux J.O. lui permettront de se payer les services du Dr Ferrari et les meilleurs avocats, il sera trop tard, pour caricaturer (quitte à ce que ce soit fait à longueur de post, autant le faire soi-même

) mon sentiment.
Fin de la digression pour moi.
Nick