Les noms des dopés des Tours 98 et 99 dévoilés
La commission d'enquête du Sénat avance 60 propositions pour améliorer la lutte contre le dopage dans son rapport rendu public ce mercredi, qui contient en annexes les bordereaux permettant d'identifier des coureurs des Tours de France 1998 et 1999 ayant eu recours à l'EPO. Les noms ont été dévoilés.
Les coureurs concernés dans la liste des Tours 1998 et 1999: 
Tafi, Zabel, Hamburger, Serrano, Heppner, Blijlevens, Minali, Cipollini, Sacchi, Mazzoleni, Durand, Olano, Desbiens, Jalabert, Pantani, Beltran, Ullrich (deux fois), Livingston...
Pour le moment, un seul coureur belge: Axel Merckx (10e du Toir 98) est cité dans les cas litigieux. Voici les autres: Brignoli, Turicchia, Chanteur, Moncassin, Julich, Meier, Calcaterra, Zanini Mazzoleni, Barthe, O'Grady...
"Cette fameuse liste n'est pas une liste de sportifs. C'est la publication des bordereaux de prélèvements concernant les Tours de France 1998 et 1999. Nous avons à l'unanimité décidé de publier en annexe cette liste de bordereaux concernés", a déclaré le rapporteur de la commission, Jean-Jacques Lozach (PS).
Au Tour 1998, il y avait douze coureurs belges: Axel Merckx (10e), Kurt Van de Wouwer (16e), Peter Farazijn (19e), Paul Van Hyfte (64e), Wilfried Peeters (68e), Rik Verbrugghe (69e), Tom Steels (85e et vainqueur de quatre étapes), Bart Leysen (92e), Johan Bruyneel (ONCE), Peter Van Petegem (TVM), Geert Verheyen et Andrei Tchmil (Lotto).
Dans le top 20 du Tour 1998, les coureurs qui ne sont pas cités pour le moment sont: Rinero (4e), Robin (6e), Nardello (8e), Di Grande (9e), Baranowski (12e), Heulot (13e), Piepoli (14e), Van de Wouwer (16e), Jaksche (18e), Farazijn (19e), teteriouk (20e).
Le rapport du Sénat peut être consulté dans sa totalité
http://www.senat.fr/notice-rapport/2012 ... otice.html
L'Américain Bobby Julich, troisième de l'épreuve, ne fait pas partie des cyclistes ayant eu recours à ce produit dopant avec certitude, d'après les tests rétroactifs effectués fin 2004, contrairement à des informations publiées mardi par le quotidien Le Monde.
Un des échantillons de l'Américain présente des traces d'EPO, selon la première méthode de détection de l'EPO en 2000, visuelle, mais ne présente pas tous les critères permettant de le déclarer positif (s'il s'était agi de contrôles à visée disciplinaire) selon les critères de l'Agence mondiale antidopage (AMA) alors en vigueur, contrairement à certains échantillons de Pantani et Ullrich.
Marco Pantani, décédé en 2004, avait réalisé en 1998 le doublé Tour d'Italie-Tour de France. Il n'a jamais été contrôlé positif durant sa carrière, même s'il a été exclu du Giro 1999 pour un hématocrite trop élevé. Ullrich, a reconnu s'être dopé durant sa carrière en juin dernier, mais il n'avait fait mention que d'autotransfusions sanguines, non d'EPO.
Les membres de la Commission d'enquête du Sénat sur le dopage ont eu accès à des bordereaux de prélèvements de cyclistes ayant participé aux Tours de France 1998 et 1999. Ils ont confronté ces bordereaux où figurent les noms avec les résultats de réanalyses effectuées de manière anonyme fin 2004 par le laboratoire de Châtenay-Malabry.
Les parlementaires ne donnent pas le résultat de ces recoupements dans leur rapport, mais fournissent les documents permettant d'identifier les coureurs. D'autres noms sont donc susceptibles de ressortir de l'analyse des documents.