Les incroyables interdictions des JO
Les Jeux Olympiques, c'est une affaire de sport mais aussi (surtout?) une affaire de gros sous. Des règles très précises sont à suivre à la lettre sous peine de confisquation de matériel, d'amendes ou de réprimandes. La police veille au grain, on ne rigole pas avec les sponsors.
Hier, le présentateur de la BBC Radio 5Live s'est vu confisqué son parapluie parce qu'il était tagué du nom d'un golf, pas sponsor des Jeux. Un caméraman de la BBC toujours a précisé que lui et ses confrères étaient obligés de coller une bande noire sur les noms Canon, Sony et Satchler de leurs appareils parce qu'ils ne sont pas sponsors officiels.
Coca-Cola, tu boiras, frites du McDo, tu mangeras
Il se murmure même qu'il est interdit de porter un T-shirt Pepsi. Les spectateurs pourraient se faire interdire de parc olympique. Jacques Rogge, président du CIO, a tempéré: il a insisté sur le fait qu'il fallait prévenir le marketing insidieux mais que le sens commun prévalait dans les cas individuels. "Vous ne pouvez pas demander à une entreprise de payer des centaines de millions de dollars et ne pas les protéger contre le marketing insidieux." Bref, portez un T-shirt de marque mais à vos risques et périls...
En fait, aux JO, tout est réglementé. On ne peut pas écrire ou poster ce qu'on veut sur les réseaux sociaux (attention, Big Brother is watching you...), ni manger ce qu'on veut (exemple avec les frites du McDo) ni même papoter librement sans craindre les représailles de la police. Explications.
Le logo, tu n'utiliseras pas
Le parlement a adopté le London Olympic Games and Paralympic Games Act en 2006. Avec le Olympic Symbol Protection Act, existant depuis 1995, les organisateurs des Jeux ont prévu le moindre détail. Enfreindre une des règles établies constitue une infraction pénale.
Ainsi, on ne fait pas n'importe quoi avec le symbole des anneaux des jeux. On ne le détourne pas avec des ballons, on n'en fait pas la promotion. Un boulanger a ainsi dû jeter son pain en forme de symbole olympique.
Ca, par exemple, c'est interdit: on ne détourne pas le logo.
Les mots entre eux, tu n'associeras pas
On ne raconte pas ce qu'on veut. L'association de mots comme "Londres", "médailles", "été", "or", "argent", "bronze" et même "2012" est interdite. Oui, vous avez bien lu. On peut parler des JO, mais sans en parler en fait...
Un hashtag pour du beurre, tu choisiras
Sur les réseaux sociaux, on n'utilise pas le hashtag #London2012 si on n'a pas payé pour et on ne poste ni vidéo ni son des athlètes en ligne, pour ne pas griller les radios qui paient pour des exclusivités. On ne met pas non plus les photos prises dans le Village Olympique sur sa page Facebook parce qu'elles risqueraient d'être exploitées à d'autres fins que privées.
Evidemment, la police et les organisateurs ne savent pas être partout à la fois. Du coup, ils demandent aux athlètes de signer toutes activités interdites sur le site web OlympicGamesMonitoring.com, inaccessible au grand public. Et on se lâche quand dans tout ça ?
Les frites aux JO, c'est seulement au McDo
Le plus grand MacDonald's du monde ouvrira ses portes pour les JO.
Comme toujours, McDonald's est l'un des sponsors officiels des Jeux Olympiques. Mais cette fois, le géant américain a usé de son pouvoir auprès des organisateurs pour avoir le monopole des frites.
Cette décision est déjà très critiquée au Royaume-Uni.
Vous aviez pu le lire il y a quelques jours sur 7sur7: le plus grand MacDonald's du monde ouvrira ses portes pour les Jeux Olympiques. Afin de rentabiliser son restaurant de 1200 personnes, le géant américain du fast-food a obtenu le monopole des frites pour les Jeux Olympiques. Concrètement, aucun stand ne pourra vendre des frites durant l'épreuve. Une seule exception: si celles-ci sont accompagnées avec du poisson. Autrement dit le célébre "Fish & Chips" anglais.
Une décision très critiquée
Cette interdiction n'est valable qu'à l'intérieur du parc. Plus de 800 stands ont été mis au courant de cette décision. Malgré tout, ce lobby signé MacDonald's est déjà très critiqué au Royaume-Uni. Les petits commerces et revendeurs risquent d'être les premiers touchés par cette décision autoritaire.
Les fleuristes aussi avertis
Aux Jeux Olympiques, plus qu'ailleurs, l'argent est bel et bien le nerf de la guerre. Autre exemple: les fleuristes n'ont pas le droit de décorer sur le thème des JO représentant les cinq cercles sous peine de poursuites pour violation de droits d'auteur.
Il est puni 
