Gilbert a obtenu des garanties
La nouvelle de la prolongation du contrat de Philippe Gilbert pour deux ans avec l’équipe BMC a quelque peu surpris. Depuis plusieur semaines, le Wallon avait en effet distillé, au gré de ses humeurs, des informations laissant penser qu’il n’était pas très satisfait de son sort actuel et, tout naturellement, la rumeur avait enflé.
Mais en coulisses, son ami Vincent Wathelet et son manager Andrew McQuaid, le fils cadet du président de l’UCI, et tous ceux qui entourent le Liégeois négociaient le prolongement de l’accord et cherchaient surtout à obtenir des garanties quant à un meilleur encadrement et soutien pour le coureur.
S’il restera dans la formation américaine jusqu’à la fin de la saison 2016, avec laquelle il avait encore une année de contrat (on a cité le chiffre de 3 millions d’euros/an) et rien ne permet d’affirmer qu’il gagnerait moins dans le futur, Philippe Gilbert ne l’a fait que parce qu’il a reçu l’assurance d’être épaulé dans les courses qu’il affectionne. Les souhaits du Wallon étaient d’obtenir un directeur sportif l’encadrant, ce devrait être Yvon Ledanois qui a rejoint BMC en janvier dernier, et trois ou quatre coureurs à son service.
"Ça surprend sans doute car on a dit et écrit beaucoup de choses ces derniers temps", répétait-il hier après son contre-la-montre. "J’avais espéré plus de soutien les premiers jours, surtout en Corse, car il y avait quelques opportunités, ça n’a pas été le cas. Mais c’est vrai que l’objectif principal de l’équipe c’était le général, même si, maintenant, on peut oublier tout cela. La presse s’en est un peu mêlée et ça a donné une ambiance bizarre au sein de l’équipe, mais le principal, c’est qu’on s’entende bien en interne, il y a toujours des ambitions, des motivations."
Dont Philippe Gilbert ne fait nullement mystère.
"Il me reste des gros objectifs sur les classiques surtout, les courses d’un jour en général, c’est le plus important pour moi", disait-il. "Sur les Championnats du Monde où j’ai envie de rééditer l’exploit. C’est un grand objectif que je prépare au Tour, puis ce seront l’Eneco Tour et la Vuelta."
Pour cela, le Liégeois pense que BMC est l’équipe idéale.
"J’ai envie de continuer avec eux, je crois que ça va être une bonne aventure", poursuivait Gilbert. "On a un gros potentiel qu’on n’utilise pas assez. On peut s’améliorer, avec des coureurs, des tactiques, on doit se spécialiser. BMC, c’est une des plus grosses équipes au niveau matériel, staff… J’ai reçu des garanties, je veux être au plus haut niveau, j’ai besoin d’aide et de soutien. J’ai envie de m’investir dans ce projet, ça me rend plus confiant d’être associé au choix des futurs coureurs. En 2011 (NdlR : sa grande année chez Omega Pharma-Lotto), j’étais particulièrement bien entouré, c’était une force, ça doit le redevenir car on ne gagne jamais seul."
Parmi les coureurs qu’il aimerait voir à ses côtés, figure, en tête de liste, Björn Leukemans.
"Cela fait longtemps que je veux qu’il me rejoigne et j’espère que ce sera le cas, maintenant, c’est le travail des managers", poursuivait le Monégasque qui avouait aussi vouloir courir jusqu’en 2018-2020

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