serge J a écrit :claude a écrit :Je crois que Mark Allen a arrêté sa carrière, alors qu'il était au top depuis plusieurs années, justement quand il a vu arriver l'EPO vers la fin des années 90 dans le triathlon.
L'année d'après, il y a eu 4 types sous les 8 heures à l'IM de Roth, et je me souviens qu'Allen, qui y était en spectateur, avait déclaré "j'ai bien fait de m'arrêter, quand je vois ce que font les gars maintenant"
Excellente formule, à laquelle on pouvait donner une première lecture sur le moment, et à laquelle on trouve un autres sens avec le recul !
Il est bien naïf de croire que le dopage a commencé avec l'arrivée de l'EPO! A te lire, on dirait que St Marc Allen a stoppé sa carrière quand il a vu arriver tous ces vilains dopés....
Mais tu as dis une chose intéressante: le dopage existe dans le triathlon.
Moi qui croyais qu'il n'y avait que les cyclistes et par dessus tout, L.A

Exact: ça fait un peu bisounours: qu'est ce qui objectivement empêchait Mark Allen de s'injecter un peu d'Eprex dans la couenne ? La morale ?

Je crois avoir déjà dit que le sport est un prolongement de la société. La nôtre est capitaliste et privilégie la rentabilité maximale: quand un patron vend 180 Airbus , on ne va pas lui titiller les burnes au chalumeau pour lui faire avouer qu'il a tenu grâce aux amphé: il a fait son job, point barre ( d'ailleurs, certains errements de traders seraient dûs au dopage...Idem les pilotes de la RAF pendant la bataille d'Angleterre...
Le résultat seul compte, et dans le métier de cycliste, c'est exactement la même chose: je me suis fait expliquer qu'ils se considérent comme une catégorie socio pro à part, et à part entière, et que toute l'année se déroule comme un critérium ....
Nous sommes cons, nous le savons, ils sont dopés, nous le savons, et nous en redemandons, comme pour les élections: leur job, c'est d'encaisser le jack pot en appartenant à une équipe (= parti), et nous, le nôtre, c'est de nous faire enfumer.
En revanche, pour l'EPO, c'est bien sûr enfoncer les portes ouvertes que de soutenir que le dopage a commencé avec l'EPO
En 76, j'ai vu arriver le Glyo 6: on connaissait les anabo, bof bof, à moins de prendre cela "sérieusement". Mais ça, c'était un "oxygénateur du sang", donné notamment aux grands brûlés. A vrai dire, je ne voyais pas trop à quoi ça aurait pu nous servir à nous de nous oxygéner le sang, vu que j'avais une notion assez imprécise de la VO2max: vous allez vous marrer:je pensais que moins on consommait d'oxygène,plus on pouvait fournir un effort, style le mec qui tient plus longtemps en apnée parce qu'il consomme moins son air...
C'est ensuite qu'on a compris, et ce que j'ai compris, c'est que l'EPO, c'est comme le révolver: depuis son apparition, il n'y a plus d'homme fort !
Triathlon ou pas: j'ai déjà dit qu'un bon copain à moi, suspendu 2 fois deux ans pour amphé, et qui a testé l'EPO, me disait en 2002 sur EM: j'ai vu le premier courir à 17 à l'heure, 33/34°,bouche fermée: je connais le truc....
Maintenant, comme vous tous, je ne prouve rien.....et un Jalabert en fin de bout de carrière, venu pour se marrer à Saint Jean de Luz, enquille le parcours à plus de 40....ce serait triste s'il lui fallait de l'EPO pour ça....