Très bon écrit du sieur Pelvoux qui prend, bien évidemment des raccourcis que je mettrais sur la non connaissance exacte du parcours de Vincent (même moi qui me targue d'en savoir, j'en loupe encore pas mal...)
Je rappelle que je n'écris pas sur le sujet Vincent Luis se dope ou pas car je ne le sais pas et ici personne (sauf Vincent_tri

) ne le sait.
Juste quelques soupçons que Pelvoux, le seul, a tenté d'étayer mais, comme écrit plus haut, en faisant des raccourcis.
Alors accordons lui le fait que ses performances sont propres à ce jour !
Blackstar a très bien répondu, je ne ferais pas de répétition, juste quelques points pour confirmer une progression maitrisée.
1/ Cela fait depuis Londres que Vincent ne se blesse pas !
Et oui, en FFA la blessure est quasi la compagne annuelle du CAP. Il est rare, mais pas impossible, qu'un coureur FFA fasse une année sans blessure.
J'y suis assez sensible car, depuis plus de 30 ans, quand je reprends un coureur FFA j'ai 1 an de stagnation/regression de perfs, le temps que son corps "se calme", puis après on reprend la progression, plus lente mais plus sur et au bout de la deuxième année, les perfs d'antan sont battus avec un entrainement moins dur mais surtout des mois et des années sans blessures.
Presque 4 ans sans blessure, je ne suis pas sur que les adversaires de Vincent puissent tous présenter le même CV.
2/ Déséquilibre musculaire.
Il a fallu des années pour que Vincent Luis comprenne pourquoi il était régulièrement blessé en CAP.
D'ou un niveau très loin de ses capacités...
Ce fut une découverte qui après Londres a donné beaucoup d'espoir à son équipe. Les résultats confirment cela.
La musculation précise pour remettre d'aplomb Vincent lui a permis de courir de manière efficace !
3/ Jeune c'était un nageur.
Aller chercher les perfs d'un jeune nageur en FFA et les comparer aux purs CAP, c'est limite
Je connais une jeune nageuse qui gagne des cross et a un potentiel national, elle est loin de ce qu'elle est capable en CAP...
Faut savoir remettre les choses dans leur contexte.
Je rappelle que Vincent s'est mis au triathlon car cela le gavait de faire 10kms par jour de natation...
4/ Le "cross-training"...
Depuis le début des années 90 j'ai protocolisé le Vélo pour la CAP. Malheureusement je n'ai jamais pu le faire faire par des marathonien sous les 2h35', malgré des réussites quasi à 100% avec des coureurs lambdas. En Ultra CAP j'ai eu des niveaux mondiaux en faisant du vélo(+elliptique+stepper)...
Je n'écrirais pas dans une config "Vincent Luis" car pour le faire, il faudrait échanger chaque semaine avec un athlète de ce niveau pour valider ce qui suit mais :
Pour des athlètes du BOP et MOP jusqu'au TOP du niveau national et pas international, l'apport du vélo en remplacement de la VMA longue pour le CAP est un plus incontestable. J'en suis à plusieurs centaines de retour et la question ne se pose même plus sauf si l'athlète a en horreur cet engin.
Mais souvent il prend plaisir à aller se frotter aux coursiers, même les femmes, qui sortent avec les cyclotouristes.
La CAP ne devient plus qu'un plaisir ou la brutalisation du corps pour aller chercher cardiaquement la zone de VO2max qui developpera le transport d'oxygène, n'est quasiment plus présente hormis les compétitions. Le vélo s'en charge avec beaucoup moins de séquelles que la CAP
Mais alors, pourquoi les triathlètes ne sont pas les meilleurs marathoniens mondiaux ?
C'est la que le raisonnement trouve ses limites et Mark Allen en fut le prototype éclatant quand il a tenté de faire une perf sur les 42,195km secs...
Pourquoi Vincent Luis, contrairement aux dires de Medhi Baala, était super à son aise en cross par rapport aux pistard présent ?
Et pourquoi sur piste ou sur route jusqu'au marathon, sa position dans le peloton a des chances de reculer ?
A cause du poids de sa musculature !
Sur marathon le triathlète aura toujours les quelques grammes de trop qui se traduisent en minutes à l'arrivée par rapport à un CAP pur.
Par contre, en cross, en trail (ou les triathlètes trustent aussi les podiums), le supplément de poids créé par le supplément de muscle est compensé par la force que cela donne dans les situations scabreuses.
C'est aussi l'une des raisons de la sérénité de Vincent dans la boue ce dimanche.
Plus le cross est dur (et nous avons vu la différence que fait Vincent dans la boue et la bosse à plus de 10% du cross de Fourmie) plus le triathlète est a son aise !
J'arrète là, il y aurait d'autres points, mais le devoir m'appelle !
Vincent, comme tous les athlètes, a besoin de soutien. Aujourd'hui, avec Pauline, il forme un couple dont on ne peut qu'être fier de rencontrer et de voir à l'oeuvre. J'espère qu'ils vont continuer longtemps de nous régaler ainsi car non seulement c'est beau, mais quand on voit le boulot avant pour y arriver, on se dit que pour les jeunes, c'est des exemples à suivre...
L'Papy_fan_de_ces_gamins...
PS : Pour Dorian, il est actuellement à la croisée des chemins. Il doit, comme à l'instar de Vincent, rencontrer ses "Tic et Tac" qui lui permettront d'être présent le jour J à l'heure H. 29'11" à la prom', mais plus de 34' dans la WTS dimanche, alors qu'il aurait fallu faire le contraire.
Il a la caisse et le potentiel, mais cela ne suffit pas, il faut trouver l'alchimie pour être là quand il faut !

Lui et son team ont du boulot !
