Aller un p’tit CR pour mon premier Ironman…
Après plusieurs mois d’entraînement à 6h-10h par semaine et une reco vélo intégrale où j’ai pris bien chers, je m’attendais à souffrir grave pour finir au mieux en 13h. Mais la vie, parfois, nous réserve de bonnes surprises…
Debout 4h après 5h de sommeil, une crème dèj sport, une clope, un tour aux toilettes où il ne se passe rien, je descends en tram pour le départ. Je m’apprête à enfiler ma combi et qui vois-je, Eric d en personne avec qui j’échange quelques mots quand arrive Henri qui vient saluer son « rival ». On se souhaite à tous bonne course, chacun pars de son coté et plus loin je croise Pakinator mais sans son vélo bleu
, j’ai raté le sans faute VIP de peu. Je pars m’échauffer dans l’eau qui est super bonne et me place dans le sas -1h22, ce qui ne me correspond pas mais entre les athlètes groupé et les galets, j’ai préféré ne pas trop galérer. Les lunettes sont sur les yeux, le drone passe devant nous, je suis déterminé, calme mais je sais que la journée sera longue.
Le départ retentit, et c’est parti mon gars, tu te lances dans un Ironman ! Ca se bouscule un peu au départ, c’est du crawl polo sur aux moins 200m, puis on trouve plus d’espace pour poser sa nage tranquillement. Je fais du 2 temps, je ne regarde pas au loin car les battements des nageurs masquent la visibilité, j’essaye donc de nager parallèlement à ceux proches de moi. Ca se frictionne toujours un peu autour des bouées et à l’approche de sorties mais je m’en sort pas trop mal, je ne prend pas de coups. Sur le chemin je croise une belle méduse violette que j’évite à la dernière seconde, ouf ! Je sors de l’eau, tout souriant, le plus facile est fait et en 1h06 ! La nat est mon point fort, mais je ne m’attendais pas à un tel temps.
Après une transition bordèlique mais fidèle mon habitude en 11mn, j’enfourche le vélo, la partie où je suis le moins à l’aise. Comme prévu je me fais doubler par des centaines de personnes, ça ne brise pas mon moral, je suis dans ma course mais ça ne donne pas de baume au cœur non plus, jusqu’à ce que ça commence à grimper… et là surprise je grille plein de monde : et là, grosse découverte, j’ai le « profil grimpeur ». Trop content, euphorique, je fais le malin et chambre les gros balèzes en CLM, « avec les mollets que tu as, tu pourrais faire un effort voyons » et surtout un certain JP « hey mon gros, tu as les freins qui touchent où bien ? ». Ils prennent les vannes avec humour en sachant très bien qu’ils me rattraperont plus tard. Au sommet du Col de l’Ecre, je regarde ma moyenne et ouch 24km/h, 3km/h de plus qu’à ma reco perso, ça sent bon, très bon même. On arrive à la dernière grosse côte de Coursegoule et je suis presque déçu car je sais que ça va défiler devant moi, et je retrouve Henri, on papotte un peu, je prend le temps d’admirer son superbe vélo puis il me laisse partir afin de s’économiser, bien vu
Sur la fin de la route de la Baronne ça drafte un peu, moi je suis à mon allure mais j’ai l’impression de faire du sur place, à tel point que même un gendarme en moto me donne quelques encouragements. Je pose le vélo en 6h26, une heure de mieux que prévu, j’exulte surtout que les jambes ne vont pas trop mal.
Je démarre la cap à 13km/h en sachant très bien que ça n’allait pas durer mais je n’arrivais à me ralentir. Au demi tour du 5e km je vois l’affichage : 8h30, et là un rêve inavouable s’illumine : sub 12 ! Je suis à 11km/h de moyenne sur les 15 premiers km et la c’est le coup de mou, mal au pieds, plus de force, j’arrive à peine à murmurer des merci aux bénévoles, le trou… Il faut trouver quelque chose pour se sortir de là. Je marche donc sur les ravitos, histoire de me reposer les pieds et de prendre le temps de m’alimenter comme il faut. Le passage à vide dure et j’ai fait une croix sur le sub 12. Finalement je reprends du poil de la bête, je retrouve une allure correcte mais pour rattraper le temps perdu il va falloir serrer les dents, je donne tout ce que je peux sur le fin. Le moral est revenu, les conneries aussi, je claque les fesses ce ceux qui marchent pour les relancer et je reçoit des remerciement en retour ! La fin est proche, le sub 12 est à nouveau accessible, mais il ne faut rien lâcher, je suis au bord de la crampe et la ligne d’arrivée s’offre à moi. Un pote m’apporte mon fiston sur la finish line, je le lève au ciel, ça y est c’est fait, Ironman en 11h59m37
Traces Garmin:
Nat:
http://connect.garmin.com/activity/332472430
Vélo:
http://connect.garmin.com/activity/332472438
Cap:
http://connect.garmin.com/activity/332472447
Je voudrai dire un grand merci au bénévoles, toujours souriants et attentionnés qui nous encouragent dans les bons et les mauvais moments, malgré les verres de coca renversés sur le T-shirt, l’eau sur les pieds et les bidons dans la tronche. Vous avez été au top !
J’ai une pensée pour tout ceux qui ont chutés en vélo et particulièrement un…
Un grand bravo à Eric d (même s’il a fait nawak
), à Henri (même s’il ma repris sur la cap
) et Pakinator (même s’il n’a pas fait la nat en papillon
).
