Thierry a écrit le 19 janvier 2006 sur le post (vérouillé) "Dovy en garde à vue" : Bonne idée, je ferme le sujet et je le déplace en antidopage (pour l'exemple). Je promet que vous pourrez lui pourrir la tête autant que la loi le permet s'il est déclaré coupable...
T.
Eh bien voilà qui est fait...
PERPIGNAN, 1 mars 2007 (AFP) - Lueyi Dovy, champion du monde 2005 du relais 4X100 m qui a comparu jeudi à Perpignan pour "acquisition, détention et transport" de substances vénéneuses a été déclaré coupable et condamné à 500 euros d'amende par le Tribunal de Grande Instance.
Le ministère public avait demandé une peine de 6 mois de prison avec sursis considérant comme incriminants des messages échangés avec le prévenu principal de l'affaire, un gérant de hammam de la ville accusé de vendre des produits dopants à son entourage.
Luevi Dovy avait de plus remis, selon l'accusation, une ampoule de 12 mg d'hormone de croissance à sa soeur pour la dissimuler à une éventuelle enquête. La jeune femme l'avait faite porter à la police lorsque son frère avait été mis en garde à vue.
Les analyses auxquelles s'était soumis le champion avaient montré qu'il ne s'était pas dopé pendant une longue période avant l'enquête de janvier 2005 et un arrêt de non-lieu avait été rendu à l'instruction sur la mise en examen pour dopage.
Lueyi Dovy contestait que le produit remis à sa soeur ait été de l'hormone de croissance, indiquant qu'il ne s'agissait que de la cortisone, qu'il avait été amené à utiliser comme anti-inflammatoire, mais sans ordonnance.
Les scellés ayant disparu (n.p. : ), la réalité de cette preuve avait été remise en cause par l'avocat du champion, Me Eric Dupont-Moretti: "lorsqu'il n'y a pas de pièce à conviction, il n'y a pas de
conviction".
Le champion a été de plus condamné à payer 1 euro de dommages et intérêts à la Fédération française d'athlétisme qui s'était portée partie civile pour l'atteinte portée aux images de l'Equipe de France, de la fédération et de l'éthique sportive.
A la sortie du tribunal Lueyi Dovi s'est déclaré "écoeuré" par la décision du Tribunal: "Je suis un bouc émissaire (...) pendant des années j'ai passé tous les contrôles antidopage sans jamais m'y soustraire, ni les fuir, et jamais je n'ai fait l'objet de soupçons. Les analyses prouvent
que je ne me dope pas (...) la preuve, que je conteste, reste introuvable et je suis condamné".
"Plus jamais je ne ferai confiance en la justice de mon pays. Cela explique comment on peut retrouver des innocents en prison", a conclu le champion.
Lueyi Dovi a indiqué qu'il devait consulter son avocat avant de prendre une décision sur un éventuel appel.
Les six autres prévenus dans cette affaire de fourniture et de consommation de produits dopants et anabolisants ont été condamnés à des peines allant de 6 mois de prison ferme pour Franck Esteban, le gérant de hamman fournisseur, à 1.000 euros d'amende.
Pour certains la consommation d'anabolisants était destinée à compenser des effets secondaires disgracieux des tri-thérapies qu'ils suivaient pour combattre le virus VIH. Pour d'autres, simplement à permettre la croissance de la masse musculaire dans le cadre d'activités culturistes./

"Etre beau et bien habillé est indispensable. Avoir un but dans la vie ne l'est pas." Oscar Wilde