TAZ a écrit :
Boulegan, que je ne connais pas, semble au contraire aimer le tour et le vélo, mais pas de cette manière, ou la majorité triche, ou les médias TV incompétents font tout sauf de l'information en fermant les yeux sur des trucs plus que louches et en lèchant le Q de ces coureurs. Je suis plutôt d'accord avec lui, on peut aimer ce sport et détester ce qu'on nous impose aujourd'hui à la téloche ... et espérer qu'un jour on voit une course clean.
@+
TAZ
Oui, bien sûr, j'adore le cyclisme, je l'ai pratiqué quelques années, je l'ai enseigné aussi mais d'une manière générale, j'aime le sport et surtout, la façon dont on le pratique.
Je dis bien la façon dont on le pratique parce que je distingue l'athlète qui aime le sport et l'athlète qui se sert du sport.
J'ai souvent écrit ici sur ce forum qu'on ne pas peut pas enseigner des codes et valeurs à une société si cette même société s'assied autant qu'elle le peut sur ces codes. Ces codes, ils scellent le lien social, ils sont à la base de la culture dans le sens large du terme. Parx ex, quand un type te dis bonjour, il créé un lien social, il créé de la culture.
Autre ex : quand je dis à un gamin, étire-toi, respecte tes allures, tes pulsations, surveille ton alimentation, ton sommeil, etc. et que le gamin (déjà prédisposé à la pratique du cyclisme) roule difficillement à 50 km/h, qu'est-ce que je lui réponds lorsqu'un clm/équipes se court à plus de 57 km/h de moyenne ? Qu'est-ce que je lui réponds quand il me dit : mais, coach, ils sont propres, ils ne se font jamais attraper...
Voilà le souci : y a le discours, la réalité et la science-fiction.
L'autre souci, c'est que les gamins, cessent le cyclisme, écoeurés de voir, d'entendre et de subir des tricheurs tous les dimanches, sur les courses, et d'en voir encore à la télé.
Alors, je pose une question à ceux dont le dopage semble inéluctable, balayant d'un revers de la main et avec ironie les critiques sur LA et les autres, sur un milieu gangréné par le dopage, à ceux qui ont une admiration béate pour LA, 7 fois vainqueur du Tour et, surtout, ancien triathlète : quels codes et quelles valeurs le sport ont-ils apporté à ce gamin ? Dans quel monde ce gamin s'imagine-t-il vivre ?
Un monde d'enculés où il faut planter son voisin, son collègue de boulot ou son adversaire pour réussir ? Un monde où tous les coups sont permis pour atteindre son but ? Un monde égoïste où chacun ne pense qu'à sa gueule, à son confort, anesthésié d'un côté par la politique de l'autruche (j'ai rien vu et je m'en fous) et de l'autre, par la politique de la terre brûlée (après moi, le déluge) ?
Vous pouvez continuer à polluer, à ne pas trier vos déchets, à consommer, consommer et consommer encore... de la malbouffe, de la téléréalité, de la science-fiction. Mais ne croyez surtout pas que le monde est bâti sur ce modèle, uniquement.
Non, pour moi, le sport, le monde, la vie, ce n'est pas ça.
Oui, vous pouvez vous extasier devant les cascades de LA, sept années durant, il est bon acteur, tourne bien les jambes, il est souple du dos, ne sourit jamais, n'a jamais de défaillance, c'est un Terminator, très bien.
Mais croyez-moi, il va être difficile, pour nous, éducateurs, de faire passer un message cohérent et acceptable après ce qui vient encore de se passer sur le Tour.
), une maîtrise absolue de la course et l'impression qu'il pourrait coller 10 mn à tout le monde à chaque étape de montagne. La maîtrise totale de son équipe, de ses équipiers, de son image, de ses sponsors, je parle de 4e dimension parce que maîtriser autant de paramètres sportifs et extra-sportifs quand on est censé souffrir sur le vélo chaque jour, c'est incroyable... voire pas croyable 
