Bon allez, un p'tit compte-rendu, même pour une performance de m__de, ça sert toujours de psychanalyse et ça servira peut-être à un forumer (?)
Arrivée à Zurich le vendredi matin. Retrait du dossard début après-midi. Balade sur le "salon" pour acheter une chambre à air (j'ai utilisée une de mes 2 de rechange à la suite d'un "pépin" pendant le transport) et première déconvenue : il n'y à plus de chambre à air disponibles sur aucun stand.
Leçon N° 1 : toujours compter sur soit-même et tout prévoir en double (c'était le cas !), voir en triple !
Je renccontre NickTheQuick et Fironman grâce à Mamaille. Désolé les gars, je n'ai pas pris le temps de discuter un peu avec vous en pensant pouvoir le faire plus tard. Je ne traîne pas au soleil car j'ai attrappé la crève lors de la route en voiture et je suis un peu fiévreux.
Je prends ensuite ma voiture pour reconnaître le parcours vélo (je considère qu'il est trop "tard" pour le faire à vélo). Ca monte un peu mais ça me fait penser à un faut plat un peu long.
Leçon N°2 : une reco vélo se fait à vélo !
Samedi easy et dépose du vélo selon les céneaux définis par l'organisation en fonction des N° de dossards. La bonne blague : il faut patienter 45 min sous la cagnasse avant d'accéder au parc ! Je carbure au Doliprane pour réguler un peu la fièvre et je prie pour qu'elle ne me consumme pas le lendemain.
Bonne nuit et réveil à 4h00 (je loge à 1/2 h du départ), Gatosport et arrivée sur site. Prépa classique à côté d'un Français qui m'explique qu'il est presque au même endroit dans le parc vélo depuis les 3 dernières éditions ! Je m'enduit de Mytosil contre les frottement, d'huile de massage à l'arnica sur les jambes pour mieux enlever la combi et retrouver cette "bonne odeur de course".
En place au départ, je n'ai qu'une question : l'organisme est-il capable de réguler une montée en température sous l'action de la fièvre, de l'effort et de la température ?
Pour éviter l'hyperthermie dans l'eau (21°C), j'ai opté pour une combi sans manche. Le départ est donné, je laisse partir tout le monde pour ne pas prendre de coups ... et géner les autres dans leur progression !
C'est parti pour 3,8 km de natation avec 0 mètres d'entraînnement depuis ... 1 ans 1/2 ! Bon d'accord j'ai fait quelques brasses en mer l'été dernier en vacances ! Par contre j'ai tenté un peu de muscu spécifique le mois précédent (triceps et dorsaux)... et j'ai eu mal aux épaules en premier !
Bon pour ceux qui veulent essayer et donc je dégager du temps pour l'entraînnement vélo et càp, c'est un peu hard sur la deuxième partie et les temps n'ai pas top : 1h21 au lieu de 1h10 avec un entraînement "light".
Leçon N°3 : on peut préparer un IM en nageant peu mais il faut quand même un minimum !
C'est parti pour le vélo. A donf sur les 20 premiers km plats, arrive le "faut-plat" reconnu en voiture : aie, ça coince et ce n'ai pas exactement un "faut-plat" mais une "vraie montée". Le soleil commence à taper un peu (il suffisait de nager plus vite pour passer plut tôt !) et je monte sérieusement en température. Je commence ma stratégie nutricio-thermique : je jette le bidon de gauche derrière ma selle, je prends un bidon d'eau que je glisse dans mon maillot et un deuxième de Gatorade qui va remplacer le premier jetté. Le bidon de droite derrière ma selle me sert de sécurité en cas de problème dans la manip ou perte d'un bidon. Ensuite je m'asperge intéfralement avec le bidon d'eau, ce qui m'aide à baisser ma température corporelle. Je bois une grosse grogée de Gatorade toute les 10 min grâce à mon chrono "compte-à-rebour" règlé sur cette durée. Avec 3 postes de ravitos par tour (je crois ? ! ?) j'ai donc vidé 9 bidons de 75 cl sur les 180 km ! Plus une Powerbar par heure, j'ai peut-être un peu exagéré les apports pour mon estomac.
Les tours se suivent et se ressemblent : bonne patate sur les plat et galère en montée (avec tous mes km vélo réalisés exclusivement à Longchamps c'est relativement logique).
A noter dans le deuxième tour, après quelques enguelades et jets de Gatorade sur des petits groupes de tricheurs (et mes apports glucidiques alors !) je suis dépassé par un cycliste "hors course" suivi comme son ombre par un enc___lé de drafteur. Je pète un cable (pas de dérailleur heureusement !), sprinte un coup et hurle tout ce que je peux. Le déclic se passe lorsque je prononce son numéro de dossart : 662 (pas loin de l'antéchrist le bougre !). Le "cycliste" se décale et ralenti pour venir à mon niveau. Il commence à me menacer en anglais avant de me demander quel est mon problème alors que je ne suis qu'une "merde" et pas un pro. Suivent quelques hurlements de ma part et quelques tentatives de giglées de Gatorade. Après quelques kilométres de palabres (ben voyons !) le type "supporte" simplement son pôte en roulant côte à côte et en l'encourageant. Arrive alors la montée et ils s'envolent sans que je puisse les surveiller. Putain, ça fout les boules !
Arrive la fin du vélo (merci à la foule pour la montée "facile" de Heartbreak Hill grâce aux viva. J'ai l'impression d'avoir fait dans les 5h30 mais pas de chrono pour vérifier.
Leçon N°4 : à vélo il faut s'entraîner sur des parcours proches de celui de la course
Départ càp après enduction de crème solaire et douche intégrale à visée thermorégulatrice. 200 m de càp et douleur "pas good" dans l'estomac. Bon OK je lève le pied ce qui à 10-12 km/h veut dire je marche

1 km, 2 km à chaque tentative de course la douleur est très vive alors qu'elle est supportable en marchant. Après 5 kil Je tente l'option full coca pour tenter un décrassage stomachale (?!) en force. C'est la douleur qui revient en force ! Ca devient difficile de marcher. Je tente alors l'option eau-que-je-garde-en-bouche pour la réchauffer avant de l'avaler mais ça ne donne pas grand chose. Donc je marche, je marche, j'ai honte, j'ai honte.
Les supporteurs m'encouragent vivement mais je préfèrerais être seul et ne pas vivre cette humiliation publique. Tant pis, j'ai fait chier ma famille avec mon entraînement ces deux derniers mois. j'ai fait chier des amis pour qu'il me reçoivent chez eux, j'ai fait chier mon budget avec les frais de l'ensemble.... c'est à moi d'en chier maintenant ! Donc pas de ravito sur les 4 dernières heures (ni liquide ni solide) et finalement à la fin je n'avais plus tellement mal au ventre.
Bon allez, c'est pathétique, j'arrête là !
Le problème à l'estomac vient soit d'un exès de ravito à la fin du vélo (pas encore "pré-digéré" au début de la càp) soit - je penche plutôt pour ça- au syndrome du "ventre glacée" dù à mes douches répétées (Cf un post du forum sur le sujet).
Leçon N°5 : la honte ne tue pas !
Au final je m'apperçoit que mon vélo était moins bon (6h) et je termine en 13h37 avec respectivement 1:21 / 5:59 / 6:10
Pas glop mais c'est trop bon de prendre enfin le départ d'un IM. Un bon signe : mon "jamais plus d'autres IM" n'a duré que quelques minutes après l'arrivée
Leçon N° 6 : un marathon en marchant 90% du temps ça fait quand même mal aux jambes et ça donne de belles ampoules aussi
A bientôt pour le prochain et désolé pour la longueur du post !